Promouvoir un transport aérien européen basé en Europe, compétitif, innovant, socialement et écologiquement responsable
A l’occasion de l’adoption le 10 mai dernier par le Parlement européen d’un rapport sur « l’Avenir des aéroports régionaux et des services aériens régionaux au sein de l'UE » préparé par Philip Bradbourn, la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande) veut insister sur l’urgence (particulièrement en cette période de crise) d’assurer au transport aérien, un cadre réglementaire compétitif face à la concurrence internationale.
A l’heure où les institutions européennes décident du nouveau cadre réglementaire pour les aéroports, la FNAM lance un appel aux pouvoirs publics nationaux et européens, pour assurer le maintien d’un transport aérien européen compétitif, innovant, socialement et écologiquement responsable.
A la suite des 10 propositions présentées aux candidats à l’élection présidentielle française, la FNAM entend ainsi rappeler les enjeux stratégiques associés au transport aérien.
Pour Lionel Guerin, Président de la FNAM « la fragilité des indicateurs économiques et le manque de visibilité des entreprises appellent aujourd’hui un discours et un plan d’actions pour notre secteur. A moyen terme, les réformes à engager génèreront croissance et emploi. À court terme, elles seules peuvent préserver l’emploi et limiter les plans sociaux ».
La FNAM se félicite de l’adoption de ce rapport qui met l’accent sur les enjeux stratégiques auxquels est confronté l’ensemble de la chaine du transport aérien européen, dans un contexte de concurrence forte :
Dans le cadre de l’examen du paquet aéroport et de la préparation des lignes directrices en matière d’aides d’état aux compagnies et aux aéroports, la FNAM appelle les décideurs à soutenir la chaîne du transport aérien européen
Soutenir le transport aérien, c’est aussi soutenir l’économie européenne.
En effet, selon une étude menée par l’AEA (Association des Compagnies Aériennes Européennes), le secteur du transport aérien représente, à l’échelle de l’Union européenne, un total de 1,6 million d’emplois directs et 2,9 millions d’emplois induits. En France, la seule activité du transport aérien, hors industrie, représente 132 700 emplois, soit 40% de l’ensemble des emplois directs du secteur aérien. Ce sont principalement des emplois qualifiés et majoritairement non délocalisables. En assurant la connectivité entre les territoires européens, il contribue à assurer la viabilité économique de l’Europe et à promouvoir le tourisme.
Soutenir le transport aérien, c’est aussi soutenir la politique d’aménagement du territoire et renforcer la cohésion territoriale européenne.
Outil structurant de la politique d’aménagement du territoire, il contribue efficacement au développement économique et social des régions enclavées et permet de réduire les distances, en complémentarité avec d’autres modes. Cette augmentation d’attractivité est particulièrement importante pour les territoires périphériques, à faible PIB, pour lesquels l’accessibilité par route ou fer reste difficile ou lente. L’aérien contribue à rapprocher les frontières d’une Union européenne élargie.
Soutenir le transport aérien, c’est aussi soutenir une industrie indispensable mais fragile, soumise à de nombreux aléas. Plusieurs éléments extérieurs pèsent sur le transport aérien: prix du pétrole, conditions météorologiques, crise économique, concurrence internationale, crises politiques, etc.
C’est pourquoi la FNAM appelle les institutions européennes et nationales à garantir un cadre réglementaire européen compétitif face à la concurrence internationale et répondant aux enjeux actuels
• En préservant la compétitivité des transporteurs aériens européens de toute nouvelle réglementation ayant pour conséquence d’augmenter leurs coûts externes par rapport à leurs concurrents internationaux, notamment lors de la révision des règles en ce qui concerne l'attribution des créneaux horaires ou la révision des règles sur le droit des passagers. De même, le projet de texte de l'EASA régissant les règles de limitations de temps de vol et d’exigences de repos des personnels navigants, touche un domaine extrêmement sensible socialement et économiquement et conduit à modifier significativement les règles et limitations actuellement en vigueur, qui ont pourtant fait leurs preuves en matière de sécurité des vols. C’est l’équilibre économique de l’ensemble des opérateurs européens qui serait ainsi remis en cause.
• En garantissant les conditions d’une concurrence juste et équitable tant au sein du marché communautaire (notamment dans la perspective des futures règles en matière d’aide d’état) que dans une perspective internationale.
• En assurant le déploiement rapide du Ciel Unique Européen mettant fin à un découpage national du ciel européen et en lui garantissant une part de financement public. Il est vital que les Etats membres respectent leurs engagements dans le déploiement des blocs d’espaces aériens fonctionnels.
• En faisant du développement durable un atout de compétitivité, notamment en soutenant l’initiative technologique SESAR mais également en permettant de réinvestir le produit du système d’échanges des quotas d’émission EU-ETS dans la performance environnementale du secteur et en investissant dans la recherche et le développement sur les biocarburants de nouvelle génération.La rédaction
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