Les résultats de l’étude témoignent d’un regain de confiance dans la croissance des exportations européennes, 90 % des PME prévoyant de stabiliser ou d’augmenter leurs exportations. Cependant, bien qu’un plus grand nombre de PME françaises prévoient d’augmenter les volumes de marchandises exportées (33 %) plutôt que de les réduire (16 %), leurs prévisions sont moins optimistes que celles des PME des autres pays européens. Le rapport montre également que les exportations sont fortement liées à une plus forte croissance du chiffre d’affaires global des PME et que les PME exportatrices européennes adoptent très rapidement le commerce en ligne. Les PME exportatrices françaises ont considérablement augmenté leur utilisation des canaux en ligne, le pourcentage ayant plus que doublé pour atteindre à 52 %.

« Les PME européennes augmentent leurs exportations et accèdent à de nouveaux marchés dans le cadre de leur stratégie de croissance », déclare Cindy Miller, présidente d’UPS Europe. « Ce qui est surprenant, c’est que ce sont leurs clients qui les poussent souvent à commencer à exporter. Les obstacles à l’exportation, qu’ils soient perçus ou réels, freinent de nombreuses PME jusqu’à ce qu’elles soient contactées par des clients pour une commande à l’export. Les PME européennes bénéficient de nombreuses opportunités en matière d’exportation, surtout dans une période où le e-commerce est en plein essor », ajoute-t-elle.

En France, le rapport compte 58 050 PME exportatrices (ce qui fait de la France le deuxième exportateur d’Europe après l’Allemagne), bien que seulement 10 % des PME exportent, soit un pourcentage inférieur à celui de tous les autres pays de l’étude, à l’exception de l’Italie. Les PME françaises exportent moins vers les États-Unis que leurs homologues européennes, mais ont plus tendance à exporter vers l’Afrique (34 %) et l’Asie (seuls la Belgique et le Royaume-Uni comptent un nombre plus élevé de PME exportant vers l’Asie). La Chine reste une destination d’exportation mineure.

Les résultats les plus marquants en France portent sur le taux de croissance de l’adoption du e-commerce et l’importance du commerce B2B pour les PME exportatrices. Les PME française sont en retard par rapport à l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne et le Royaume-Uni en ce qui concerne l’utilisation des canaux de vente en ligne mais l’adoption de ces canaux en France est rapide. Les entreprises françaises sont également plus enclines à orienter leurs exportations vers les entreprises que vers les consommateurs. Ainsi, 83 % des exportations des PME sont destinés aux entreprises plutôt qu’aux consommateurs, ce qui place la France juste derrière la Pologne (84 %).

« En Europe, la part des PME exportatrices croit rapidement », déclare Cindy Miller. « Aujourd’hui, les principaux enjeux pour les PME européennes sont d’ordre pratiques, comme la sécurité physique des expéditions par exemple. Ces aspects peuvent être gérés par des partenaires logistiques pour leur permettre d’accéder aux marchés internationaux », ajoute-t-elle.

Dans l’ensemble, l’étude qualifie la plupart des PME européennes de « nouveaux exportateurs passifs ». En effet, en Allemagne, en Belgique, en France et au Royaume-Uni, les entreprises interrogées ont déclaré que la demande des clients a représenté la principale raison pour elles de se lancer dans l’export. Dans tous les pays de l’étude sauf l’Italie, la demande des clients figure parmi les trois premiers facteurs cités.

L’étude SME Exporting Insights 2015 conclut que les exportations contribuent de manière de plus en plus significative aux résultats des PME européennes et à la croissance globale de l’Europe. Selon l’étude, le marché européen des PME exportatrices continue à croitre, sous l’effet de l’adoption des nouvelles technologies par les PME et de la nécessité pour elles de préparer leur croissance et de trouver de nouvelles opportunités commerciales. Ces tendances devraient se renforcer au cours de l’année à venir.