Selon des prévisions, l’automatisation remplacera jusqu’à 40 % des emplois dans les 15 prochaines années. La notion même de carrière professionnelle est désormais vouée à évoluer et beaucoup craignent que des inégalités apparaissent et que des emplois soient menacés.

Néanmoins, les départements RH pourront faire de cette disruption une opportunité pour les salariés et leur organisation, mais seulement s’ils agissent vite.

De la proactivité pour le monde du travail de demain

Selon un rapport, récemment publié par IBM, plus de 140 millions de personnes n’auront pas d’autre choix que de se reconvertir au cours des 3 prochaines années à cause de l’automatisation rendue possible par l’intelligence artificielle.

C’est pourquoi la transformation numérique figure parmi les priorités des entreprises. Elles sont toutes à la recherche de nouvelles façons d’optimiser leurs processus métiers, ou d’améliorer leurs expériences utilisateurs pour devenir plus agiles. Cependant elles sont peu nombreuses à réaliser que les initiatives d’aide à la reconversion représentent une part tout aussi importante de leur transition numérique. En effet, si l’automatisation peut menacer certains emplois, elle peut aussi parfois creuser l’écart en matière de compétences numériques.

C’est un fait, les experts en cybersécurité sont actuellement très recherchés, d’autant plus depuis la recrudescence des cyberattaques au début de la crise du Covid-19. Et pour cause : en plus de se multiplier, les cyberattaques sont de plus en plus onéreuses. Selon une étude d'Accenture sur le coût du Cybercrime, elles coûtent en moyenne 8,6 millions d'euros par an et par entreprise, soit une augmentation de 12 % en un an.

Pour y faire face, les entreprises recrutent des professionnels qualifiés à tour de bras, alors que le secteur de la cybersécurité connait une pénurie de compétences. La demande de tels profils étant amenée à continuer d’augmenter, les entreprises vont devoir reconvertir leurs collaborateurs existant si elles veulent être en mesure de garder le rythme.

Les entreprises sont conscientes que leurs employés sont et resteront toujours leurs atouts les plus précieux. Mais elles doivent savoir que sur le long terme, les aider à évoluer en les formant leur permettra non seulement d’économiser de l’argent et des ressources, mais aussi de fidéliser leur personnel.

S’appuyer sur les nouvelles technologies pour promouvoir un lieu de travail plus égalitaire

Les services RH occupent une place de choix dans la vie de l’entreprise. En plus de leur soutien pour développer les compétences des employés au quotidien ou encore adapter les ressources aux besoins de l’entreprise, ils sont désormais beaucoup mieux équipés pour recruter la main d’œuvre adéquate pour renforcer leurs équipes. Mieux encore, grâce aux nouvelles technologies, les équipes RH peuvent se délester de tâches chronophages comme le tri ou la sélection de CVs.

Dans ce domaine, les solutions basées sur l'intelligence artificielle commencent à jouer un rôle prépondérant pour rationaliser les processus de recrutement en les débarrassant de préjugés sexistes ou raciales par exemple. L’IA et la NLP (le traitement du langage naturel) ont d’ailleurs été d’un grand secours durant la crise du Covid pour de nombreuses entreprises : beaucoup les ont utilisés pour transcrire des réunions virtuelles.

À l’avenir, on peut imaginer que les réunions impliquant différentes nationalités pourront être traduites en temps réel, ce qui permettrait d’élargir le champ des possibles et opérer des gains de temps considérables.

L’apprentissage et la formation doivent faire partie de l’ADN des entreprises. Cette approche va non seulement leur permettre d’attirer de nouveaux talents mais aussi d’aligner les solutions de formation avec la stratégie globale de leur organisation.

L’avenir que nous imaginions est déjà là. Préparons-nous pour l’aborder au mieux.

Par Ina Bajwa, Responsable du département Learning & Development chez Tata Communications