Datacenter : les PME ne vont pas y couper
Face à l'obsolescence des salles informatiques classiques, les dirigeants d'entreprise sont à la recherche de solutions pratiques au coût modéré. Les datacenters « de poche » remplissent tous ces critères.
Toute intervention ou maintenance sur le tableau électrique de l'entreprise signifie obligatoirement coupures et arrêts des serveurs. Si des onduleurs peuvent prendre le relais pendant quelques minutes, ils sont incapables de faire face dans la durée. Pour une PME, cette indisponibilité des serveurs pendant plusieurs heures n'est plus acceptable. Deuxième point noir : l'évacuation de la chaleur. Dans ces salles, la climatisation est indispensable. Sans elle, la température des locaux pourrait vite grimper jusqu'à 60°C, ce qui peut non seulement endommager les serveurs, mais aussi créer un risque incendie. Or cette climatisation, qu'il faut redonder pour éviter tout incident qui s'avèrerait immédiatement critique, est consommatrice d'énergie. Enfin, la plupart de ces locaux ne sont pas vraiment protégés. Rares sont ceux qui disposent de vidéosurveillance ou dispositifs d'enregistrement des accès.
Face à ce constat, plusieurs options s'offrent au dirigeant. D'abord, il peut décider d'investir dans une nouvelle salle informatique, ou rénover l'ancienne pour qu'elle réponde aux critères de sécurité minimum. Mais cela ne résoudra pas le problème de l'alimentation électrique, véritable talon d'Achille de l'ensemble... Sauf à créer une seconde installation électrique pour redonder la première. Le coût de cette rénovation devient alors conséquent.
Deuxième option possible : faire appel à un datacenter extérieur. Le problème est que certaines entreprises ont besoin d'avoir leurs propres serveurs pour héberger leurs données pour des raisons de confidentialité et de maîtrise. De plus, toutes les données ne sont pas externalisables : certaines applications anciennes spécifiques à l'entreprise ne peuvent être hébergées que sur les serveurs maisons. Enfin, toutes les sociétés du monde informatique : SSII, spécialistes du Cloud ou de l'infogérance qui mettent à disposition de leurs clients des serveurs ne peuvent souscrire à un hébergement à distance. Au final, cette deuxième option n'est donc que partiellement satisfaisante.
Troisième option : faire construire son propre datacenter. Etant donnés les coûts d'ingénierie et d'installation, l'opération s'avèrerait rentable... à partir d'une centaine de baies. Au-delà de l'investissement faramineux que cela nécessiterait – environ 3 millions d'euros - , aucune entreprise n'a aujourd'hui besoin d'avoir 100 baies à disposition.
C'est la raison pour laquelle il nous semble qu'une quatrième option s'ouvre pour tous les dirigeants concernés : le recours à un mini datacenter modulaire. Jusqu'à présent, les solutions du marché n'ont pas émergé, sans doute parce qu'elles visaient prioritairement des usages mobiles ponctuels et temporaires ou n'étaient uniquement conçues comme des briques d'infrastructures plus larges.
A ces deux usages, il faut à notre avis en ajouter un troisième : le besoin pour les entreprises d'avoir leur propre datacenter tout-en-un. Aujourd'hui, le coût de celui-ci n'atteint même pas 200 000 euros. Cette option est donc économique pour les PME qui se tournaient à contrecœur vers de l'hébergement à distance. Pour ce tarif, elles disposent d'un équipement moderne et ultra-sécurisé qui leur permet de maîtriser leurs données.
Par Nicolas Aubé, président de CELESTE
La rédaction
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