Suite à un tel changement de paradigme, IWG a souhaité interroger ces actifs à propos de l’impact du travail hybride sur leurs relations avec leur supérieur hiérarchique.

Des relations hiérarchiques majoritairement enrichies

Passer d'un mode de travail sur site cinq jours par semaine à un arrangement de travail hybride nécessite une adaptation tant de la part des chefs d'équipe que des employés. L'étude IWG révèle que cette nouvelle organisation du travail a un impact bénéfique sur les relations hiérarchiques. Tout d'abord, les collaborateurs interrogés estiment que leur relation avec leurs managers est devenue plus ouverte (28%) et également plus calme (17%).

Environ deux tiers des répondants ont utilisé des adjectifs positifs pour décrire l'évolution de leur relation avec leur supérieur hiérarchique. Cela inclut, de manière paradoxale, le fait de se sentir plus proches de leurs supérieurs (18%) et de développer une relation plus amicale (16%). Le temps passé ensemble au bureau dans une organisation hybride gagne en valeur.

Christophe Burckart, Directeur Général d’IWG France commente ces résultats : « De par notre position de leader dans l’évolution des modes de travail, nous avons pu observer qu’un management hybride est bien différent d’un management traditionnel en présentiel. Un manager hybride doit savoir faire confiance à ses équipes. En effet, micro-manager à distance est quasiment impossible, et cela est pour le mieux ! Les collaborateurs se voient confier une autonomie renforcée et sont plus responsabilisés donc plus impliqués. Cela apaise beaucoup les relations hiérarchiques ».

Par ailleurs, être physiquement éloigné de son manager un ou plusieurs jours par semaine nécessite une compréhension claire des tâches attendues ainsi qu'un certain niveau d'autonomie. Cela s'avère positif à la fois pour les employés et pour l'entreprise. Selon les personnes interrogées, 54% se sentent plus productifs dans un environnement de travail hybride. Ce chiffre atteint 59% chez les femmes. Seulement 30% estiment être plus productifs dans un mode de travail 100% en présentiel.

Le professeur d’économie Nicolas Bloom de l'Université de Stanford a mis en évidence un gain de productivité de l’ordre de 3 à 4% chez les travailleurs hybrides. Par conséquent, toujours selon les recherches de Bloom, les collaborateurs sont également plus enclins à rester fidèles à leur employeur. Ses travaux montrent que les taux de démission diminuent jusqu'à 35% lorsque les gens sont autorisés à travailler de manière hybride.

Enfin, 24% des employés interrogés estiment que leur relation avec leurs supérieurs n'a pas changé après la mise en place d'un mode de travail hybride. Une minorité indique avoir une relation plus distante (9%), plus compliquée (5%), ou plus tendue (4%) avec son manager.

Travail hybride et santé mentale

Alors que le burnout a concerné 2,5 millions de salariés français en 2022 d’après le cabinet Empreinte Humaine, il est nécessaire de comprendre les mécanismes toxiques qui mènent à ces situations d’épuisement professionnel et de les prévenir en interne. Une écrasante majorité des actifs interrogés (68%) estiment qu’une organisation hybride permet de prévenir les burnouts. Cela est d’autant plus marqué chez les 25-34 ans (75%).

Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle permis par le travail hybride, de même que des relations hiérarchiques plus ouvertes et plus proches peuvent être considérés comme des facteurs de prévention du burnout.

Méthodologie de l’étude
Cette enquête a été conduite auprès d’un total de 2108 répondants, à la fois sur des appareils mobiles et des ordinateurs. Tous les répondants sont basés en France. L'enquête cible les employés de bureau âgés de 18 à 65 ans en France, et est représentative sur le plan de l'âge, du sexe et de la région. Les différentes méthodes de recrutement utilisées éliminent tout risque de biais lié à une source unique. Des mesures ont été mises en place au niveau des fournisseurs et des répondants. Il s'agit notamment de la géolocalisation des adresses IP et de la vérification des empreintes digitales numériques afin de s'assurer qu'il n'y a pas de duplication ou de manipulation des liens. L'étude s'est déroulée du 22 au 23 mars 2023.