Dans un contexte économique tendu et incertain, les choix des dirigeants, en particulier en termes d’environnement de travail, vont avoir un impact très important sur plusieurs aspects RH et business. L’organisation du travail est devenue plus que jamais critique à l’ère post-Covid car elle permet de concilier les attentes toujours plus grandes des salariés en matière de flexibilité horaire et de lieu aux enjeux de productivité accrue et de performances commerciales à la hausse.

Les précédents épisodes de télétravail et de travail hybride de l’ère Covid ont été riches d’enseignements et à l’ère post-Covid un retour au bureau n’est ni attendu unanimement par les salariés ni souhaitable d’un point de vue managérial ; en effet il a été prouvé que le travail hybride offrait des gains de productivité concrets* et que l’engagement des salariés était également positivement influencé lorsqu’un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle s’instaure.

L’étude Slack conduite par OpinionWay met non seulement en lumière les attentes des salariés en matière d’hybridation du travail mais va plus loin en révélant comment l’adoption de méthodes de travail hybride modernes - notamment le travail asynchrone - permettrait aux salariés d’avoir un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle, avec moins de stress et moins de fatigue mais aussi de gagner en productivité, se recentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée et mieux échanger entre salariés.

Interrogés sur le travail dit “synchrone”, synonyme de formats de réunions dispensables, par exemple :

• réunions à plus de deux qui auraient pu être effectivement un échange de vive voix en binôme, ou par écrit
• rendez-vous à horaires fixes : réunions récurrentes, maintenues même si l’ordre du jour est très allégé

Les sondés estiment perdre en moyenne 5 heures par semaine - soit près d'une journée complète - en raison de ces formats dits synchrones

L'adoption d'outils numériques pour le partage de fichiers, la vidéoconférence ou les réseaux sociaux d'entreprise peut encourager le travail asynchrone au sein de l'entreprise et de nombreuses entreprises françaises en sont déjà dotées.

Mais encore perfectible

Ce fort taux d’utilisation des outils informatiques ne veut néanmoins pas dire qu’ils sont parfaitement adaptés aux attentes des employés. En effet, entre 16 % et 24 % des répondants estiment qu’ils ne sont pas suffisamment flexibles ou ne sont pas assez adaptés à leurs besoins.

Pour faire évoluer le travail hybride et se détacher du travail asynchrone, la volonté managériale est évidemment clé mais la mise en œuvre repose nécessairement sur l’adoption des outils numériques à même de favoriser le travail asynchrone au sein de l’entreprise.

Les outils de collaboration et notamment les QG numériques doivent plus que jamais être au cœur des décisions des équipes de management et des systèmes d’informations. La popularisation des outils collaboratifs et l’adoption croissante des QG numériques, en particulier chez les jeunes et dans les entreprises de moins de 500 employés, sont des signes qui montrent que les responsables en ont bien conscience.

Les QG numériques** (40 %) sont en forte progression et ce taux d’adoption démontre que l’hybridation du travail devient prépondérant et le travail asynchrone va pouvoir être de plus en plus adopté grâce aux fonctionnalités spécifiques des QG numériques (clips audio et vidéo à enregistrer et diffuser en temps réel ou de façon programmée, envois programmés de messages texte…).

Le QG numérique plébiscité par les jeunes actifs et les entreprises de taille moyenne

La forte croissance de l’utilisation des QG numériques s'explique par leur meilleure adéquation au nouvel environnement de travail : 24 % des répondants les trouvent flexibles et 21 % déclarent qu’ils répondent correctement à leurs besoins. Pourtant, seuls 46 % des employeurs les mettent à disposition de leurs employés.

On observe que les outils de type QG numérique comme Slack sont particulièrement plébiscités par les actifs âgés de moins de 35 ans (54 %) et les actifs travaillant dans une entreprise de 100 à 499 salariés (50 %). Cela représente une opportunité pour les grandes entreprises d'étendre leur adoption et/ou leur utilisation d'un QG numérique.

Des attentes toujours très fortes en matière de flexibilité…

Le travail dit “hybride” est majoritaire mais pas encore assez flexible : 7 français interrogés sur 10 (71 %) déclarent travailler aujourd’hui dans un environnement de travail flexible, mais 76 % d’entre eux souhaiteraient bénéficier de conditions de travail encore plus flexibles, que ce soit en termes d’horaires (64 %) ou de lieux de travail (55 %). Cette attente est encore plus grande chez les jeunes actifs de moins de 35 ans, avec 86 % qui déclarent vouloir plus de flexibilité, en termes d’horaires (72 %) comme de lieux (66 %).

…sinon, gare au risque de fuite des talents !

Près d’un actif sur deux (46 %) envisage de changer d’emploi dans les mois à venir en raison d’un manque de flexibilité dans leur entreprise actuelle, soit une hausse significative de 5 points en moins de 6 mois. Les jeunes actifs restent les plus nombreux à se dire prêts à démissionner prochainement en raison d’un manque de flexibilité (60 % chez les moins de 35 ans). On note une forte hausse parmi les actifs âgés de 35 à 49 ans (47 %, +8 points). Ce constat est aussi largement partagé dans les entreprises de 100 à 499 salariés (58 %).

Les réunions en mode synchrone, sources de perte de temps

La flexibilité dépend en grande partie des réunions de travail qui bloquent un créneau pendant lequel toute l’attention est dédiée à une tâche.

Les actifs français interrogés déclarent travailler en moyenne 17 heures par semaine en mode asynchrone, c’est à dire en différé (par écrit, clip audio ou vidéo) - par opposition au travail synchrone qui désigne le travail en temps réel (téléphone, visioconférence, réunion…).

A l’inverse, près d’un tiers (31 %) des sondés consacrent 6h par semaine en moyenne en réunion synchrone (téléphone, visioconférence, réunion en présentiel…). Et ces derniers estiment perdre en moyenne 5 heures par semaine - soit l’équivalent de plus de 3 semaines par an - dans des réunions synchrones non-justifiées. Un quart déclarent perdre 6 heures ou plus par semaine en réunion inutiles.

Que feraient les travailleurs avec le temps gagné si les réunions étaient réduites en nombre ?

S’ils pouvaient passer moins de temps en réunion, les collaborateurs consacreraient ce gain de temps à leur bien-être personnel ou à leurs activités administratives et/ou de loisirs. Parmi gains attendus, on peut citer : réduire sa fatigue (26 %), passer davantage de temps avec sa famille et ses amis (21 %), réduire son stress (20 %), gérer des tâches administratives personnelles (16 %), participer à des activités sportives et de bien-être (16 %), ou bien se divertir (15 %).

De plus, 25 % utiliseraient ce temps pour optimiser leurs activités professionnelles et leurs carrières en réalisant des tâches professionnelles à valeur ajoutée, 21 % pour consacrer plus de temps à échanger avec leurs collègues et 17 % à développer leurs compétences et connaissances professionnelles.

Les travailleurs interrogés restent partagés sur la trajectoire à prendre en matière d’organisation de leur travail. Presque un actif sur deux (41 %) est satisfait de la répartition du temps entre travail synchrone et asynchrone. Mais près d’un tiers (29 %) aimeraient travailler plus de manière asynchrone afin de gagner en flexibilité dans leur travail. Ce chiffre monte à 44 % chez les moins de 35 ans.

Les bienfaits du travail en mode asynchrone : un meilleur équilibre vie professionnelle vie personnelle, moins de stress et de fatigue

Plus flexible, le travail asynchrone est principalement perçu comme un moyen de mieux concilier sa vie personnelle et professionnelle (33 %) et de réduire sa fatigue (31 % ; 38 % chez les moins de 35 ans) et son stress (28 %). De nombreux actifs lui attribuent également des avantages sur le plan professionnel, notamment un gain en productivité pour près d’un tiers des répondants (31 %).

Pour près d’un quart d’entre eux (26 %), il permet également de réduire le temps passé en réunions synchrones inutiles, ainsi que la pression psychologique liée aux exigences de rapidité et de respect des délais pour 23 %. Enfin, le travail en mode synchrone est aussi cité comme un élément qui améliore la communication avec les collaborateurs et les managers pour 14 % des sondés.

Le QG numérique est l'allié idéal de toutes les entreprises car il répond aux attentes de flexibilité des employés, avec une grande capacité de personnalisation et d'adaptation aux attentes business et permet d'obtenir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le QG numérique soutient également l'alignement et l'intelligence collective, et favorise ainsi la réussite des équipes et le bien-être des employés.

* Future Forum : édition d’octobre 2022

** Le QG numérique est l’espace de travail de demain. C’est un espace centralisé qui simplifie le travail entre les collaborateurs, les systèmes, les partenaires et les clients. Il élimine les barrières géographiques et permet à ses utilisateurs de choisir où, quand et comment ils souhaitent travailler. Chacun peut automatiser ses tâches courantes à l’aide d’applications et de flux de travail. 

L'enquête sur Slack a été menée par l’institut de sondage OpinionWay entre le 21 et le 28 octobre 2022, au travers d’un questionnaire auto-administré en ligne. Elle a été conduite auprès d’un échantillon de 1075 personnes représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans et plus. L’enquête a été constituée selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de région de résidence, secteur d’activité et taille d’entreprise.