GetApp, plateforme de conseils d’applications et logiciels métiers, s’est penché sur ce que pensent les salariés français afin d'en savoir plus sur les impacts possibles de la semaine de 4 jours, notamment sur leur épanouissement professionnel.

Le salaire n’est plus l’unique critère de satisfaction au travail

Si ce paramètre reste encore majoritairement évoqué (66 %) par les employés interrogés, d’autres facteurs sont aussi importants, comme l’équilibre vie professionnelle/vie privée (42 %) ou encore un intérêt ou une passion pour leur poste (33 %). Il est à souligner que la flexibilité des horaires de travail et l’opportunité de télétravailler ont été valorisées par respectivement 22 % et 15 % des Français sondés.

Ils ne sont d’ailleurs que 43 % des répondants à bénéficier de la possibilité de télétravailler (de manière hybride ou totale). Parmi le public ne travaillant que sur site (57 %), plus de la moitié serait intéressé à l’idée de télétravailler.

96 % des employés qui bénéficient de la flexibilité des horaires de travail jugent ce critère « assez » voire « très » essentiel

58 % des Français interrogés disent bénéficier d’un emploi du temps flexible, ce qui leur permet d’ajuster leurs horaires de travail dans une certaine limite. Parmi les 42 % qui sont soumis à des horaires de travail stricts, 78 % souhaiteraient avoir des horaires plus flexibles, mais pour 70 % d’entre eux, leur entreprise n’a pas encore prévu de mettre en place ce système.

84 % des employés dont l’entreprise n’applique pas la semaine de 4 jours seraient intéressés par l’adoption de ce système

Pour le moment, une majorité des Français (62 %) au fait de la semaine de 4 jours déclarent que leur entreprise n’a pas encore envisagé de l’adopter. Seuls 13 % des employés qui travaillent 5 jours ou plus par semaine sont actuellement dans une entreprise qui a déjà mis en place la semaine de 4 jours dans certains services.

Une majorité de ceux dont l’entreprise n’a pas adopté de semaine de 4 jours (76 %) ont déclaré qu’ils accepteraient son instauration s’ils conservaient leur salaire actuel, même si le nombre d’heures travaillées ne changeait pas. Alors que 20 % n’accepteraient que s’ils gardaient le même salaire tout en travaillant moins d’heures (32 heures par semaine).

Flexibilité et semaine de 4 jours en France : la solution à l’amélioration du bien-être des employés ?

Une étude menée au Royaume-Uni sur le système de la semaine de 4 jours mis en place dans certaines entreprises a montré des impacts positifs sur le bien-être des employés ; comme la baisse de la fatigue et du stress, l’amélioration de la santé physique et mentale ou encore une hausse de la satisfaction globale au travail.

De leur côté, les employés que nous avons interrogés pensent également que la mise en place de ce système, s’il s’accompagne d’une réduction des heures travaillées, aurait des retombées positives : l’amélioration de l’équilibre vie professionnelle/vie privée (54 %), plus de temps pour se déconnecter du travail (54 %), la réduction du temps de trajet et des coûts associés (42 %), la réduction des absences (23 %) ou encore l’augmentation de leur productivité (21 %).

Toutefois, ils supposent aussi des défis à relever et craignent des journées de travail plus longues (51 %), une surcharge de travail (43 %) ou encore une diminution du salaire (28 %). Ils ont également des préoccupations concernant leur organisation avec de possibles difficultés à réorganiser leur travail (26 %) ou à terminer leurs tâches dans les temps (26 %).

Pour Sabrina Khoulalène, Analyste de contenu chez GetApp : « Les résultats de l’enquête de GetApp montrent que les Français ne cessent de valoriser la flexibilité du lieu et des horaires de travail en raison de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée qu’elle suppose. La semaine de 4 jours est perçue comme un palier supplémentaire vers cet idéal, tant recherché depuis la pandémie. Un grand nombre d’employés interrogés ont comme condition principale de garder le même salaire. Aussi la plupart d’entre eux seraient-ils prêts à travailler autant d’heures qu’actuellement tant qu’ils disposent d’un troisième jour libre dans la semaine ».