Enfin, un des principaux enseignements fait apparaître que les individus qui préfèrent travailler au bureau sont considérablement plus engagés, plus productifs, plus en phase avec la culture d’entreprise et moins susceptibles de démissionner.

Seuls 21 % des salariés préfèrent travailler au bureau plutôt qu’à domicile

Pourtant l’étude révèle que les employés qui aiment travailler au bureau sont plus productifs, engagés, en phase avec l’entreprise et moins susceptibles de démissionner. Une véritable opportunité pour les entreprises prêtes à améliorer l’expérience au bureau de leurs salariés.

Les salariés préfèrent :

• 45 % (47 % France) travailler à domicile qu'au bureau.
• 34 % (32 % France) n'ont aucune préférence.
• 21 % (21 % France) préfèrent effectivement se rendre au bureau. 

Surtout, les personnes qui préfèrent travailler au bureau sont :

• 33 % plus engagées (33 % France)
• 30 % plus en phase avec la culture de l’entreprise (35 % France)
• 9 % plus productives (13 % France)
• 20 % moins susceptibles de démissionner (27 % France) 

Les entreprises doivent donc relever le défi d'améliorer l'expérience au bureau si elles souhaitent rallier à leur cause et changer les perceptions des personnes qui préfèrent actuellement leur domicile, afin d'améliorer l’engagement, la productivité, le lien avec l'organisation et les fidéliser, tout particulièrement à l’aube d’une période tension pour les entreprises sur le marché de l’emploi.

L’envie de travailler au bureau est un levier plus efficace que la rémunération

Les chercheurs de Steelcase ont analysé les nombreux facteurs susceptibles d’influencer l’engagement, la productivité, le sentiment d’appartenance ou encore la fidélité des employés. Il apparaît que l’envie de travailler au bureau constitue un facteur plus significatif que la rémunération, l’ancienneté au sein de l’entreprise ou la taille de l’organisation notamment.

L’envie d’un espace de travail à soi 

Les travailleurs sont prêts à échanger des journées de télétravail contre plus d'intimité, de confort et de choix de leur espace de travail au bureau.

Les études montrent que de plus en plus de personnes souhaitent être installées au bureau comme elles le seraient à la maison. À la maison, 70 % (60 % France) des travailleurs interrogés disposent d'espaces dédiés - soit un bureau privé, soit une zone de travail dédiée. Les employés passent plus de la moitié de leur temps (51 % monde) à faire un travail qui nécessite de la concentration (40 % France).

Il n'est pas surprenant que les gens disent préférer travailler à domicile où - même s'ils doivent travailler sur le canapé - ils sont plus susceptibles d'avoir un plus grand sentiment de contrôle sur leur expérience professionnelle et plus d'intimité. Lorsqu'on leur demande de choisir, ils sont plus nombreux (55 % monde et même 62 % France) à dire qu'ils préféreraient avoir un bureau attitré au bureau et travailler moins de jours à la maison.

D’ailleurs les dirigeants, qui sont 49 % à disposer d’un bureau individuel (et même 60 % en France) contre 19 % des employés (32% en France), sont nettement plus enthousiastes (79 %) à l’idée de travailler au bureau que les employés (56 %).

Avec l’augmentation des vidéoconférences, l’accès à des espaces privatifs pour la collaboration à distance est de plus en plus plébiscité

Les espaces de collaboration hybrides et la confidentialité sont les caractéristiques les plus appréciées et recherchées au bureau.

À la question : que recherchez-vous au bureau :

• 64 % (56 % France) ont répondu qu'il s'agissait d'espaces hybrides permettant de collaborer en même temps avec des employés en présentiel et des employés à distance
• 62 % (63 % France) ont répondu qu'il s'agissait d'enclaves individuelles pour les appels vidéo
• 61 % ont répondu qu'il s'agissait de l'accès à des espaces privés (48 % France). Les gens veulent que le bureau les aide à collaborer, à se concentrer et à prendre un appel vidéo sans déranger les autres. 

Dès lors quels nouveaux principes d’aménagement pour les bureaux ?

Les grands principes qui ont présidé à l’aménagement des espaces de travail par le passé sont aujourd’hui obsolètes. Comme le montrent les enquêtes de Steelcase, 87 % des individus continueront de venir au bureau, mais ils ne travailleront plus comme ils le faisaient avant la pandémie. Leurs priorités ont changé. Le bureau doit donc évoluer pour répondre aux besoins concrets de cette nouvelle ère hybride. Il doit aussi être à la hauteur des attentes des employés, qui aspirent à une expérience de travail fondamentalement différente. Se dessinent dès lors de nouveaux principes d’aménagement à même de répondre à ces attentes multiples.

Un mix d’espaces individuels et collectifs

La plupart des individus disent consacrer 55 % de leur journée au travail individuel et 45 % au travail collaboratif. Il est donc contre-productif de concevoir un espace entièrement dévolu à la collaboration en pensant que les individus pourront se concentrer chez eux. Les 2 sont indispensables.

Des espaces flexibles

Pour être à même de pouvoir accueillir des effectifs qui peuvent varier considérablement d’un jour à l’autre, les espaces doivent être modulaires, mobiles et multifonctionnels et facilement reconfigurables.

Des espaces ouverts et des espaces fermés

Les individus, qui se plaignaient déjà de difficultés de concentration dans les open spaces, sont encore plus sensibles à cette problématique depuis qu’ils ont eu l’occasion de télétravailler.

Présence physique et outils numériques pour un travail hybride

La vidéoconférence est désormais omniprésente au bureau – chacun doit pouvoir voir et être vu, entendre et être entendu. Les technologies doivent être faciles à utiliser. Mais pour la plupart des employés, le principal problème en ce qui concerne la vidéoconférence est lié à l’exiguïté ou au manque de confort des espaces disponibles. Les nouveaux bureaux doivent répondre en proposant des espaces individuels ou collectifs, fermés, avec un traitement visuel et acoustique adapté.