Vers un DRH stratège, à même d’accompagner le changement et de diriger des projets complexes 
Aujourd’hui, le DRH confirmé doit être visionnaire et capable de transformer l’entreprise ! Ses compétences en accompagnement humain du changement et en direction de projets complexes constituent des critères  prioritaires pour plus de 90 % des personnes interrogées. Il doit également faire preuve d’une vision stratégique et prospective de l’entreprise, d’une capacité de négociation et de management d’équipes. Autant de qualités mise en avant, davantage que les expertises techniques. Ainsi, 84 % des recruteurs recherchent-ils des DRH ayant été membres de Comités de direction.
 
Professionnel aguerri, le DRH confirmé doit également avoir géré des situations de crise pour 93 % des sondés.
 
Autre atout de poids : offrir des expertises variées, qu’il s’agisse d’expériences dans des entreprises et secteurs différents (89 %) ou à l’international (64 %).
 
Loyauté, éthique personnelle, capacités relationnelles et gestion du stress complètent les aptitudes demandées au DRH.
 
Pour Isabelle André, directrice de la practice Ressources Humaines chez Oasys Consultants : « Leader, facilitateur, expert, aussi à l’aise dans la stratégie que sur le terrain, le DRH doit cumuler de nombreuses compétences. Pour rester dans la course, il faut se former, rester en veille… et développer ainsi son employabilité ».
 
Evoluer dans d’autres fonctions RH ou se reconvertir
La fonction de DRH est un aboutissement pour 44 % des répondants qui jugent difficile de sortir du secteur des ressources humaines. Seulement 20 % sont convaincus qu’il existe de nombreuses perspectives d’évolution, en externe ou en interne dans un grand groupe. Pour 36%, la fonction de DRH senior ouvre le champ de la reconversion.
 
L’évolution la plus évidente est celle vers une fonction d’expertise RH Groupe en interne ou à l’externe, pour 87 % des répondants. Autres possibilités : devenir manager de transition (76 %), consultant, coach ou chasseur de tête (72 %). La fonction de DG est très peu envisagée par les DRH : 70% d’entre eux trouvent cela peu réaliste voire inenvisageable.
 
Les DRH n’excluent pas non plus un changement radical ; 40 % d’entre eux constatent d’ailleurs que d’autres DRH de leur connaissance ont muté vers un autre secteur. Les reconversions se font généralement dans des métiers de contact où le relationnel est essentiel, en particulier dans le  tourisme, l’hôtellerie ou la restauration. Viennent ensuite les domaines de la santé ou de l’enseignement.
 
Deux tiers des recrutements de DRH se font en externe
Au total, on compte aujourd’hui 26 000 DRH en France. Deux DRH confirmés sur trois sont recrutés à l’extérieur de l’entreprise, à 46 % via des cabinets de recrutement. Pour autant, cette pratique varie selon la taille de l’entreprise. Alors que les entreprises de plus de 10 000 salariés privilégient un recrutement en interne dans une très large majorité, le recrutement externe est largement répandu (77 %) dans les entreprises de moins de 2 500 salariés. Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) représentent donc une  opportunité à ne pas négliger pour les DRH confirmés souhaitant évoluer.