Face à ce constat, le bureau français de Zeno et son partenaire Great Place To Work® France ont décidé d’associer leurs expertises complémentaires et de lancer une offre d’accompagnement des entreprises afin de les aider à renforcer leur Marque Employeur.

L'étude de Zeno Group, intitulée « A New Mindset at Work : The Evolving Workplace in 2021 » (en français : « Un nouveau rapport au travail : les nouvelles tendances du travail en 2021 »), a sondé plus de 4 000 collaborateurs sur quatre marchés mondiaux - les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Chine – afin de mieux comprendre l'évolution de la relation entre employés et employeurs.

En cette période de retour au travail, l'étude explore, à l’échelle de plusieurs régions du monde et générations, les nouvelles attentes des collaborateurs et met en évidence l'importance croissante de facteurs tels que le sens au travail, l'évolution professionnelle ou encore l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Les données révèlent ainsi qu’en France, alors que les entreprises tendent à concentrer leurs efforts sur les salariés perçus comme désengagés ou mécontents, 45 % des employés satisfaits de leur entreprise se disent ouverts à de nouvelles opportunités, et que beaucoup d'entre eux seraient même en recherche active.

Une menace d’autant plus grande, qu’elle semble être sous-estimée par les entreprises elles-mêmes, qui n’évaluent qu’à 19 % le nombre de leurs collaborateurs qui seraient à la recherche de nouvelles opportunités.

De nouvelles attentes pour l’entreprise de demain : l’appel au changement

Alors qu’ils sont plutôt confiants quant aux perspectives de leur entreprise après la crise sanitaire, les employés ont aujourd’hui l'impression de ne pas profiter de la reprise économique et voient un meilleur avenir économique pour leur employeur que pour leur propre famille. Les employés français se montrent bien plus rassurés par les choix de leurs employeurs pour l’avenir de l’entreprise (63 %) que de l’avenir économique du pays (26 %) ou de celui de leur propre famille (49 %).

Quel que soit le marché, les salariés déclarent ne pas vouloir que leur vie professionnelle redevienne ce qu’elle était avant la crise sanitaire et attendent – voire exigent – un environnement de travail plus en accord avec leurs aspirations. Malgré les défis mondiaux et des inquiétudes persistantes concernant le retour au travail, 54 % des salariés dans le monde estiment ainsi que le moment est venu pour les entreprises d’envisager des changements majeurs dans l’organisation du travail.

S’ils continuent d’affirmer que le travail est une partie importante de leur identité (71 %), la crise a amené les collaborateurs français à interroger leurs valeurs et leurs attentes vis-à-vis du monde du travail. L’étude révèle ainsi l’émergence de nouvelles préoccupations comme la « protection de la famille », d’importance majeure pour 68 %, le fait de « profiter de la vie » pour 65 %, « l’épanouissement personnel » pour 64 % ou encore la mobilité professionnelle pour 60 %.

En outre, plus de 70 % déclarent qu'ils seraient plus performants dans leur travail s'ils avaient une meilleure compréhension de la mission et des valeurs de leur entreprise, une augmentation de 21 points par rapport à une étude du groupe Zeno datant de 2015.

« Nos résultats devraient interpeller les entreprises », déclare Cendrine Seror directrice générale de Zeno France. « Les employés ont redéfini ce qu'ils attendent de leurs employeurs : la possibilité de progresser professionnellement, d'aller de l'avant et d'obtenir un avenir brillant pour eux et leurs familles. Les dirigeants risquent de perdre leurs meilleurs talents s'ils ne mettent pas tout en place pour garantir un travail avec du sens et des possibilités d’évolution, avec un accent fort sur leur Marque Employeur, ainsi que de bonnes pratiques de travail, telles que des modalités de travail plus flexibles ».

Le bureau devient un espace de sociabilité et d’échanges

Les collaborateurs semblent aujourd’hui en quête de lien et de relation humaine, qu’il s’agisse du temps passé auprès de leurs proches ou de celui passé avec leurs collègues.

L’étude révèle en effet des enseignements forts :

• Les Français avouent avoir surtout manqué, durant ces confinements, du contact avec leurs collègues (61 %) et des événements d’équipe (41 %).

• Pour autant, le télétravail s’est ancré dans leurs habitudes : 69% souhaitent continuer à travailler depuis chez eux au moins plusieurs jours par semaine. Ainsi, hybridation du travail et flexibilité sont des évolutions que les collaborateurs aimeraient considérer comme des acquis durables dans le nouveau monde du travail.

• Les répondants français déclarent que les facteurs qui jouent sur leur implication seraient un travail intéressant (76 %), l’environnement de travail (70 %) et les possibilités d’évolution (67 %). Ils indiquent également avoir besoin de trouver du sens dans leur travail et qu’ils seraient plus susceptibles de travailler dans une entreprise avec une raison d’être forte et clairement définie. Pourtant, seulement 50 % ont le sentiment que leur organisation actuelle en possède une.

• Ces attentes ne sont pourtant pas toujours entendues par les entreprises : plus de la moitié des Français (52 %) considèrent en effet que les mesures mises en place par leur employeur ne sont pas suffisantes pour les maintenir en poste. En effet, sur l’ensemble des pays étudiés, si les collaborateurs sont le plus satisfaits de leur sécurité au travail, ils sont insatisfaits de leur mobilité professionnelle et des possibilités d'évolution offertes, dans et en dehors de leur entreprise. Cela place ainsi la formation parmi les principaux défis que vont devoir relever les entreprises dans les mois qui viennent.