" Reste-t-il un Eldorado fiscal et social pour se constituer une retraite ? ". Par Bruno Leyrit, Responsable Développement Offre Entreprise et Partenariat
Les pouvoirs publics incitent les entreprises à mettre en place des systèmes de rémunérations différés (environ 45% des sommes investies sont exonérées de charges salariales). Le but de ce dispositif est de constituer des capitaux destinés à servir une rente à la retraite des salariés.
Mais ces mêmes contributions voient leur efficacité minorée du fait de supporter les taxes sociales (8% de CSG et CRDS, plus 20% de forfait social).
Il s’agit d’un côté pour l’employeur de se substituer à l’Etat défaillant pour maintenir le niveau des pensions des régimes de retraites obligatoires en abondant au profit des salariés. Mais d’autre part, une partie de cet effort est confisqué sous diverses formes afin de permettre à ce même Etat de faire face à des déficits abyssaux.
L’UFF propose un bilan comparé des diverses formules qui répondent à cette appellation de rémunération directe ou différée sur l’hypothèse de charges patronales à 45%, de charges salariales à 14% avec une CSG à 8% et d’un TMI1 à 30%.
Ce bilan permet de conduire une réflexion d’optimisation à moindre coût de la masse salariale.
Rémunération directe
Le versement d’un salaire ou d’une prime de 537,10 €, quelque soit l’employeur, aura pour un coût patronal de 1000€. Le salarié perçoit lui 537,10€ après déduction des charges patronales, salariales et, de la CSG.
Après l’impôt sur le revenu avec une TMI à 30% ce sont donc 387 € qui sont net disponibles pour le salarié. L’efficacité de la rémunération directe s’élève à 38,7% sur la base du coût de 1000 € pour l’entreprise.
La solution Retraite chapeau, dite à prestation définie, est la plus efficace du marché.
Seule cette solution échappe à la CSG/CRDS et au forfait social, en raison de son caractère collectif et nominatif. L’entreprise cotise afin de constituer une rente définie exprimée en pourcentage du dernier salaire, dont bénéficieront exclusivement les salariés restés fidèles, et donc présents dans l’entreprise au moment de la liquidation de leurs droits aux régimes obligatoires de retraite, le dirigeant compris (hors TNS2).
60 000 Entreprises l’ont déjà compris ! Un marché en progression de 73% en 2013 par rapport à 2012.
Les dotations annuelles, non plafonnées, sont déductibles et ne supportent qu’une taxe forfaitaire de 24% (préférée à une taxe de 32% sur les rentes qui aura l’inconvénient de faire exister un passif pour l’entreprise jusqu’au décès du bénéficiaire).
Cette solution peut être mise en place au profit de :
- tous les salariés de l’entreprise
- ou d’un collège restreint (ex : cadres ayant plus de 10 ans d’ancienneté)
si une solution de retraite supplémentaire existe par ailleurs au profit de tous (PERCO ou Art 83).
Enfin, le règlement d’entreprise pourra instituer différentes options comme, pour les ayants droits en cas de décès prématuré et pour l’assuré, le maintien de droits lors d’invalidité ou de licenciement après l’âge de 55 ans.
Une solution favorable sur le plan social et fiscal. Le meilleur coefficient d’efficacité du marché, mais sans droits constitués en cas de départ de l’entreprise avant l’âge de la retraite !
1 TMI : tranche marginale d’imposition
2 TNS : travailleur non salarié
La rédaction
Le service Rédaction a pour mission de sélectionner et de publier chaque jour des contenus pertinents pour nos lecteurs internautes à partir d’une veille approfondie des communiqués de presse pour alimenter les rubriques actualité économiques, actualités d’entreprises, études ou encore actualités sectorielles. Pour échanger avec notre service Rédaction web et nous faire part de vos actualités, contactez-nous sur redaction@gpomag.fr
Dernier de La rédaction
- Du burnout parental au burnout au travail, il n’y a qu’un pas
- Absentéisme : un enjeu financier, mais pas seulement
- L’IA et le futur du travail : Entre enthousiasme et inquiétudes
- Entreprises : et si vous arrêtiez le coup de Com' ?
- L’humain est au cœur des réflexions des transporteurs et logisticiens et de la 3ème édition d’Euro Supply Chain