Une meilleure qualité de vie au travail ne nécessite pas forcément de gros investissements
Que l’on soit une PME ou un grand groupe, difficile d’y échapper : la qualité de vie au travail (QVT) est devenue ces dernières années un enjeu important et chaque entreprise tente, avec ses moyens, de l’améliorer.
D’une part, pour éviter le départ de ses salariés – on observe 35 % de turnover en moins dans les entreprises agissant pour leur bien-être – et d'autre part, pour attirer les talents : les conditions et l’ambiance de travail sont en effet le 1er critère des jeunes diplômés pour postuler dans une entreprise, avant la rémunération et les avantages sociaux1.
Devant les mille et une facettes de la QVT, ne négligeons pas les fondamentaux
Les entreprises doivent donc désormais intégrer ce constat : les salariés veulent se sentir bien au bureau et attendent de leur entreprise des solutions dans ce sens. Investir dans la qualité de vie au travail, même à moindre échelle, paraît inévitable. Et une myriade de solutions plus ou moins innovantes, plus ou moins onéreuses, sont apparues pour compter sur des collègues épanouis : embaucher un Chief Happiness Officer, aménager une salle de repos, généraliser le télétravail, organiser des séminaires de Team Building ou autres cours de yoga, etc.
Ces outils éludent pourtant la base du problème : si les salariés estiment qu’ils pâtissent d’une mauvaise qualité de vie au travail, c’est d’abord lié à l’inconfort de leur bureau. De plus en plus d’entreprises ont en effet fait le choix, ces dernières années, d’aménager des Open Space pour des raisons économiques, bien entendu, mais également pour leurs promesses de modes de travail plus collaboratifs et d’efficacité en équipe. Or, les espaces dans lesquels ils ont été mis en place n’avaient généralement pas été conçus pour ce type de configuration. En résultent donc des nuisances, notamment sonores, cacophonie des appels téléphoniques, conversations et bruits d’ordinateur. Adieu convivialité et performance, bonjour inconfort et inefficacité.
Sans efforts particuliers sur ce point, toute action entreprise ne pourra être pleinement efficace. Concrètement, un salarié peut avoir passé un bon moment lors d’un Escape Game et jouer régulièrement au babyfoot avec ses collègues ; mais l’inconfort ressenti au quotidien dans un bureau trop chaud ou froid, mal ventilé ou encore bruyant, penchera dans la balance quand il se questionnera sur son envie de rester ou non dans l’entreprise.
Confort et santé sont intimement liés, et influent sur l’efficacité des collaborateurs
Vous n’imagineriez pas courir un marathon dans des chaussures trop petites, porter une tenue de ski un jour de canicule, ou faire de la plongée sous-marine sans l’équipement adéquat. Question de confort et de sécurité. Dans les bureaux, les dangers sont moins évidents mais pourtant bien présents.
Plusieurs sources plus ou moins grandes d’inconfort, directement liées aux qualités intrinsèques des bâtiments et à leur niveau d’équipement, jouent en effet sur le bien-être, la santé et donc l’efficacité des collaborateurs. Si un niveau sonore trop élevé est un désagrément immédiatement perceptible et identifié, d’autres pèsent insidieusement sur nos performances, altérant petit à petit notre énergie et nos capacités de concentration et de réflexion, jusqu’à impacter la régulation de diverses fonctions biologiques comme le sommeil, le rythme cardiaque ou encore l’humeur. Il s’agit principalement de la qualité de l’air, et notamment la concentration en dioxyde de carbone, de l’humidité, de l’éclairement et de la température.
Oubliez les paillettes, misez sur des initiatives tangibles pour améliorer le confort
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour les TPE et les PME ? Cette typologie d’entreprise a tout autant besoin que les autres d’assurer un niveau de confort satisfaisant à ses salariés. Mais même avec toute la bonne volonté du monde, par manque de moyens et de ressources, elles pourront difficilement se permettre tout le package d’actions d’amélioration de la qualité de vie au travail.
C’est pourquoi il leur faut aller à l’essentiel. En se concentrant prioritairement sur le confort des espaces de travail, elles peuvent en effet mener des projets aux effets probants et concrets avec un budget limité, sans avoir besoin de s’adresser à un bureau d’études ou à un architecte. Une aération fréquente, l’installation de stores ou de lampes de bureau individuelles, la mise en place de panneaux acoustiques pour empêcher la résonnance… Ce sont autant d’exemples qui nécessitent un investissement financier modeste pour l’employeur et rapidement rentabilisé par la satisfaction de ses équipes.
Et il y a urgence, car les chiffres sont éloquents : les employés dont le bien-être est pris en considération ont des dépenses de santé 41% moins élevées que les autres et 19% de productivité en plus.
Par Clara Getzel, directrice générale de Kandu
1 Source : Entreprises préférées des étudiants et jeunes diplômés – Palmarès 2019, Harris Interactive et l’Agence Epoka
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