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Choisir son banquier : une stratégie

Finance Écrit par  lundi, 02 novembre 2009 00:00 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Quand la banque devient un véritable partenaire financier pour l’entreprise, ce choix peut être déterminant pour le développement de l’entreprise. Mais au fait, êtes-vous certain d’avoir fait le bon choix ?

Dirigeant, votre banque est votre principal partenaire financier : elle vous permet de vous développer tout en limitant votre investissement personnel et en conservant au maximum le contrôle de votre entreprise. Le choix d’une banque est donc fondamental afin que votre entreprise soit pérenne. Mais comment choisir cette banque ? Dans quelle mesure peut-elle vous aider à vous développer à l’international ? Peut-il y avoir une synergie des compétences avec les métiers de l’assurance ? Quels sont les avantages de la banque par Internet pour les entreprises ? Enfin, votre banque commerciale peut-elle vous accompagner dans la gestion de votre patrimoine privé. Telles sont les questions auxquelles GPO tentera d’apporter une réponse.



Tour d’horizon des banques et de leur offre entreprise

Avant de dresser un panorama des banques et de leur offre entreprise, il est essentiel de déterminer quelles sont les caractéristiques d’un bon banquier. Pour le Medef(1), plusieurs critères entrent en ligne de compte : apporter des solutions à valeur ajoutée et des conseils créatifs pour mettre en adéquation les stratégies commerciales et financières de son client, aider le dirigeant à financer une croissance forte, racheter un concurrent, trouver des investisseurs, mais aussi mieux gérer sa trésorerie, préparer sa succession ou encore céder son entreprise. Enfin, le fait de connaître le secteur de son client ajoute encore aux atouts du bon banquier. De son côté, le dirigeant doit présenter à son banquier un dossier complet concernant son entreprise (ventes, croissance du chiffre d’affaires anticipée, ses concurrents…). Et lorsque viendra le moment de solliciter un prêt, le dirigeant devra rassurer son banquier sur ses propres garanties. En ces temps de crise financière, les dirigeants ont besoin de compter sur l’appui de leurs partenaires financiers. Quant aux banques, elles augmentent leurs exigences en qualité de risque et leurs attentes de rémunération. Mais la concurrence est forte et leurs offres doivent présenter une composante d’innovation. Quelles sont ces offres pour les entreprises ? Nous présenterons un panorama des banques au service des entreprises, panorama qui ne prétend pas à l’exhaustivité. Nous tenons à noter qu’il s’agit simplement de présenter les points forts des banques, saisis d’après leur propre site Internet.

Crédit Agricole : Cette banque est présente dans toutes les étapes du développement de votre entreprise (financements structurés, renforcement du capital, fusions-acquisitions et conseil en patrimoine). Elle finance tous vos projets qu’il s’agisse de la gestion de votre poste client tant en France qu’à l’international, du financement des investissements en matériel moyen-terme et crédit-bail, du financement des actifs immobiliers de votre entreprise et besoins spécifiques tels que le parc informatique, etc. Elle finance encore votre entreprise au quotidien (gestion de votre trésorerie, placement en trésorerie, télétransmission des relevés de compte…).
Enfin, elle est présente à l’international (prospection de nouveaux marchés, Cash Management, solutions de trade finance et de change). Par ailleurs, elle peut vous accompagner en ingénierie financière (épargne retraite …).
Neuflize OBC : Filiale à 100 % de Banque Neuflize OBC ACTIVITES, Neuflize OBC Entreprises est née de l'apport des activités entreprises de la Banque OBC à la Banque NSM Entreprises au 1er juillet 2006. Neuflize OBC Entreprises est la banque patrimoniale de la Banque Neuflize OBC, elle-même filiale du groupe ABN AMRO. Neuflize OBC Entreprises prodigue des conseils aux entrepreneurs patrimoniaux au travers de ses services d'ingénierie patrimoniale, d'ingénierie financière et de banque conseil. Elle se présente comme un acteur incontournable des secteurs spécifiques suivants : média et communication, production de l'image, immobilier, professions réglementées, santé, entrepreneurs de la finance, Internet, art et luxe. En synergie avec les équipes de la banque privée, Neuflize OBC Entreprises accompagne les entrepreneurs dans leur dynamique patrimoniale, professionnelle et privée.
BNP Paribas : Vous accompagne dans vos projets d’investissements (équipements, matériels informatiques, parc de véhicules, projets mobiliers et immobiliers). Elle peut couvrir votre risque de taux (garantir un taux de crédit maximum, transformer un taux variable en taux fixe…). Elle vous aide également à financer votre cycle d’exploitation (cession d’escompte d’effets dématérialisés, avances sur factures, crédit de trésorerie, facilité de caisse). Bien entendu, elle intervient pour couvrir les risques quotidiens de votre entreprise, pour faciliter la gestion courante (Facilis Assurances, BNP Prévoyance plus). Enfin, BNP Paribas a conçu une gamme de produits pour vous permettre de vous développer sur de nouveaux marchés.
Société Générale : La Société Générale entretient des relations étroites avec Oséo dont elle est un partenaire majeur. L’intervention conjointe d’Oséo et de la Société Générale a pour but de faciliter l’accès des PME et des entreprises de taille intermédiaire aux dispositifs de soutien public et aux concours financiers nécessaires pour répondre à l’ensemble de leurs problématiques (création, financement d’investissements, développement international). Notons également la mise en place d’une ligne de crédit dans le cadre du plan de soutien aux PME européennes. La Société Générale et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) s’associent pour financer des besoins d’investissements des PME à des conditions particulièrement attractives.

En période de crise financière, votre banque peut-elle vous aider à vous développer à l’international ?
Depuis le début de la crise financière, le volume des exportations s’est effondré et les banques sont accusées de fermer le robinet au crédit export. L’Etat français a donc tenté de mettre en place des solutions destinées à rassurer à la fois les PME et les grands groupes. Dans cette optique, Christine Lagarde et Anne-Marie Idrac ont pris des mesures en faveur du financement des exportations afin qu’aucun contrat à l’international ne soit perdu en raison d’une absence de financement. Ces mesures portent sur les domaines suivants : l’Assurance-Prospection, produit proposé par la Coface pour accompagner la prospection commerciale des PME à l’étranger, sera diffusée plus largement via les réseaux bancaires. Son couplage avec un préfinancement bancaire, permettant à la PME de disposer d’une avance de trésorerie immédiate, sera généralisé. «En associant les banques à la Coface pour la diffusion de l’assurance-prospection, nous donnons aux PME plus de moyens pour aller sur les marchés internationaux», déclare François David(2), Président de la Coface. Plusieurs mesures ont été également prises pour répondre aux dysfonctionnements actuels des marchés et fluidifier les opérations de commerce courant.
La Coface pourra par exemple se substituer aux banques pour confirmer les lettres de crédit, instruments financiers à la base des opérations de commerce international. La Coface pourra garantir les exportations des PME à hauteur de 100 % (au lieu de 90 à 95 % habituellement) et la garantie d’un volume global d’opérations par client sera facilitée. Les primes d’assurance pour la garantie en cas d’interruption d’un contrat export avant livraison (aussi dit «risque de fabrication») seront réduites. Malgré la baisse des échanges commerciaux, les spécialistes du financement export indiquent que les grands projets sont retardés mais que l’export des PME n’est pas bloqué. «Nos clients continuent d’avoir le réflexe d’aller à l’international et ce sont pour la majorité des entreprises innovantes», souligne Alain Reick(3), Directeur réseau Est d’Oséo. Ainsi, ces entreprises sollicitent le nouveau Prêt Pour l’Export (PPE) d’Oséo lancé le 1er octobre 2008 et mis en service le 10 novembre en partenariat avec Ubifrance.

Vers une synergie de compétences avec les métiers de l’assurance
Aujourd’hui, le marché bancaire est de plus en plus concurrentiel. Certaines banques ont donc repensé leur activité en terme stratégique. C’est ainsi que ces banques proposent un service principal et un service complémentaire comme l’assurance. Une tendance forte dans le secteur bancaire, les cursus de formation sur l’assurance. «En France, cinq bancassureurs figurent dans le classement des dix premières sociétés d’assurance vie en terme de chiffre d’affaires : Predica (Crédit Agricole), Ecureuil Vie (Caisses d’Epargne), Sogecap (Société Générale), Natio Vie (BNP Paribas), Assurances Fédérales Vie (Crédit Lyonnais)», souligne Dhafer Saïdane(4).

Quels sont les avantages de la banque par Internet pour les entreprises ?

Aujourd’hui, il est possible d’effectuer la gestion en ligne de vos comptes, titres, prêts, épargne. Il existe des banques exclusivement en ligne et des banques dites «traditionnelles» qui disposent d’un accès en ligne pour tous leurs clients, notamment professionnels. Pour les professionnels, en particulier les entreprises, le principal avantage des outils en ligne est le gain de temps. En effet, vous n’êtes plus contraint de gérer vos comptes professionnels aux heures de bureau : vous y avez accès 24 h sur 24, 7 jours sur 7 avec une simple connection Internet. Il ressort de cette absence de personnel pour effectuer les opérations bancaires, des tarifs compétitifs et des avantages financiers (consultation gratuite des comptes en ligne…).
Concernant les opérations bancaires importantes, il est possible de contacter un conseiller par téléphone. Bien entendu, les banques en ligne sont très sécurisées afin de sauvegarder la confidentialité et la fiabilité de toutes les données bancaires. Cependant, vous devez respecter les consignes suivantes afin d’éviter le pire : avoir un anti-virus, un anti-spyware et un pare-feu, ne pas répondre aux mails vous demandant de renseigner votre identifiant et mot de passe («phishing»), modifier régulièrement le mot de passe qui vous permet d’accéder à votre compte, vérifier qu’un cadenas ou clé est présent en bas à droite de votre page et que l’url commence par «https» lorsque vous êtes connecté.

La gestion du patrimoine dans sa globalité
Le patrimoine professionnel et le patrimoine privé d’un chef d’entreprise forment souvent un tout. Force est de constater que les décisions concernant l’un ou l’autre ont des conséquences communes. A cet effet, les institutions bancaires qui valorisent cette approche doivent prendre en considération les enjeux fiscaux et financiers de toute orientation professionnelle et, notamment leurs impacts sur le patrimoine personnel et familial du dirigeant. Exemple : si vous souhaitez transmettre votre entreprise, votre partenaire financier devra vous accompagner pour transformer votre actif professionnel en patrimoine privé. Comment s’effectue cet accompagnement ? Votre conseiller devra évaluer avec vous votre situation familiale et professionnelle. Il devra compléter ce bilan juridique et financier d’une analyse de votre protection sociale et de votre situation fiscale. A partir de vos objectifs, il sera en mesure de vous proposer une stratégie patrimoniale adaptée à votre situation. Quelles sont ces solutions ? En voici certaines : aménager votre régime matrimonial pour la protection de votre ménage, trouver des dispositions pour aider vos enfants sans vous démunir, chercher à réduire votre charge fiscale, diversifier votre patrimoine par des choix de produits et par des supports financiers adaptés au niveau du risque que vous souhaitez prendre…

Sources :
1. Medef
2. Coface.fr, 10 juillet 2008
3. Oseo.fr
4. L’industrie bancaire, mondialisation des acteurs et des marchés

Par Linda DUCRET

Le processus d'évolution
Depuis longtemps les produits d'assurance-vie étaient proposés à la fois par les banquiers et les assureurs, mais ce sont les groupes bancaires qui ont cherché les premiers à se diversifier en proposant des produits d'assurance classiques (IARD,...). Certains ont même utilisé le néologisme bancassurance comme marque commerciale.
Plus récemment, ce sont cette fois les groupes d'assurance qui se diversifient à leur tour en proposant des services bancaires et nous avons pu voir apparaître alors les néologismes assurbanque et assurfinance.
Le processus s'est accéléré par des prises de contrôle de sociétés d'assurances par des banques et des banques par des sociétés d'assurance, ou encore par la création de filiales associant les différents métiers. Combiné avec d'autres activités financières (opérations de marché, ingénierie financière ...), cela a abouti à la création de groupes financiers à la fois très importants et diversifiés, parfois qualifiés de supermarchés financiers.
Cependant, il faut noter qu'à ce stade d'évolution, il subsiste un retard considérable dans les pays en développement par rapport aux pays développés. Dans la plupart des pays du tiers monde, les deux secteurs (assurance et banque) sont encore en voie de (re)structuration, ce qui laisse présager un énorme potentiel de développement.
Source : www.businesspme.com, Bancassurance 06/10/09
Lu 4762 fois Dernière modification le jeudi, 09 juillet 2015 13:50
Linda Ducret

Linda Ducret a une double formation : littéraire (hypokhâgne, licence de philosophie) et juridique (maîtrise de droit des affaires, DESS de Contrats Internationaux). En 1987, elle devient avocate et crée son cabinet en 1990. Elle exerce pendant 15 ans dans différents domaines du droit (droit des affaires, droit pénal, droit de la famille…).

Depuis 2005, elle est journaliste avec comme terrains de prédilections : les dossiers stratégie du dirigeant, propriété intellectuelle, nouvelles technologies, Incentive...Mais également les visions et les portraits d’entrepreneurs.

Écrire est l’une de ses passions. En 2009, elle publie un roman policier Taxi sous influence, finaliste du Prix du Premier roman en ligne.

Elle a publié un recueil de nouvelles : Le Ruban Noir ainsi qu’un polar : L’inconnue du Quai Henri IV.

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