Le phishing est un phénomène de masse, et personne n’est à l’abri !

Le phishing, ou hameçonnage par mail, est un phénomène de masse qui touche la quasi-totalité des internautes de manière récurrente. D’après l’étude VERIFROM, les 3/4 des internautes déclarent avoir déjà été exposés à une tentative de phishing, et 72% d’entre eux s’estiment fréquemment exposés à cette menace. Déjà plus d’un internaute sur 10 exposés s’est fait abuser, et ils sont près de 30% à penser qu’ils ont failli l’être. Les victimes subissent un préjudice réel et notamment financier.

Personne n’est à l’abri, y compris parmi ceux qui s’estiment davantage experts en nouvelles technologies. Ils sont en effet 12% chez les « vrais technophiles » à s’être fait abuser. Les stratégies de phishing sont de plus en plus sophistiquées, et comme les récents évènements l’ont encore démontré, les institutions gouvernementales, entreprises et media ne sont pas épargnés : 54% des internautes expriment des difficultés à distinguer les tentatives de phishing et les emails légitimes qu’ils reçoivent de leur part.

Marques : un capital confiance en danger

Par son ampleur, le phishing menace directement la relation entre les marques et les internautes, et donc la valeur de la marque même.

« La perception de la marque par l’internaute recevant un mail d’hameçonnage en son nom n’a que rarement été étudiée, et c’est pourtant là que réside tout l’enjeu de la lutte contre le phishing. C’est cette perception que nous avons voulu mesurer au travers de cette étude d’un genre nouveau afin de porter un éclairage différent pour les marques », explique Emmanuel Sellier, Président de VERIFROM.

L’étude montre en effet que 70% des internautes se méfient de plus en plus des emails en provenance des marques et organismes publics, et, plus grave, 22% des personnes interrogées ne leur font plus confiance du tout. Dans le top 10 des marques le plus souvent utilisées par les fraudeurs dans les tentatives de phishing figurent, sans trop de surprises, les secteurs bancaires et financiers. Le service public arrive en seconde position, suivi par les opérateurs télécoms et fournisseurs d’énergie. Les grandes marques de la distribution en ligne et de biens de consommation sont également touchées.

Pour Emmanuel Sellier : « Aujourd’hui, le danger pour les marques réside dans le fait de ne pas se sentir concernées par les tentatives de phishing subies par les internautes en leur nom. Or les marques ont beaucoup à gagner en s’attaquant à ce phénomène de manière proactive ».

Des marques trop passives ?

Presque 50% des personnes interrogées estiment que les marques sont démunies face au phishing et jugent néanmoins sévèrement leur manque d’action proactive voire leur inefficacité pour lutter contre le phénomène. Pour la plupart des secteurs, les internautes n’expriment pas une bonne opinion quant aux éventuelles actions mises en œuvre par les marques pour tenter de prévenir le phishing. Quelle que soit la portée de ces actions, celles-ci sont jugées peu ou pas efficaces pour 38% des internautes (42% n’ont pas d’opinion).

« Pour les marques, donner aux internautes la possibilité de vérifier l’authenticité d’un email serait un gage d’action concrète efficace et de fait susceptible de préserver la confiance », explique Emmanuel Sellier.

Des pistes d’actions concrètes pour les marques

Un consommateur exposé au phishing sur 3 estime ne pas être bien informé sur ce phénomène et sur les risques. Or les entreprises ou organismes peuvent être les meilleurs vecteurs de communication et de pédagogie sur cette problématique, d’autant que ce rôle est clairement attendu par les consommateurs : près de 90% des personnes interrogées se sentiraient rassurées si elles disposaient d’un dispositif leur permettant de vérifier l’authenticité d’un email. Et les 2/3 des internautes pensent que cela leur donnerait confiance et améliorerait l’image de la marque. La quasi-totalité des personnes interrogées juge que les entreprises doivent employer un dispositif de certification de leurs emails.