La méthodologie agile se caractérise par des délais serrés et des intervalles rapprochés. Lorsqu’une organisation décide d’opter pour un mode de fonctionnement agile après avoir évolué pendant des années dans un schéma restrictifs, la culture d’entreprise doit être remise en question dans son intégralité.

Le basculement des mentalités n’est pas chose aisée et bon nombre de défis sont à relever. Cependant, si l’on observe le retour sur investissement, le jeu en vaut clairement la chandelle. En effet, avec la méthodologie de développement agile, il est possible de mettre un produit à disposition et de produire rapidement un impact (en quelques semaines ou mois, au lieu de plusieurs années ou décennies).

La meilleure façon de faire face à des délais serrés et à une multitude de parties prenantes est d’établir une communication efficace.

5 recommandations pour améliorer la communication et instaurer un climat de confiance au sein d’une équipe agile

1. Définir les rôles et objectifs dès le départ

Beaucoup d’erreurs de communication se produisent au tout début. Chaque projet doit donc avoir un kick off clair, avec des rôles et des objectifs bien définis. Lors de cette phase de lancement, il est important d’évoquer les différents rôles et les attentes, aussi bien envers que de la part des membres de l’équipe.

Il faut une vue d’ensemble des processus. Le kick off doit servir de guide à l’équipe, mais ne doit pas pour autant être rigide ou gravé dans le marbre. Des changements étant voués à se produire, l’équipe doit faire preuve de flexibilité pour pouvoir s’adapter.

2. Encourager les questions

Il faut encourager les équipes à poser des questions, ne jamais ignorer la moindre interrogation, et ne laisser personne se sentir mal à l’aise à l’idée d’en poser une. Les questions permettent de clarifier certains points, de faire des découvertes, et parfois, d’améliorer des processus. Il est donc important d’encourager les équipes à poser une question et demander des clarifications. N’oubliez pas : il n’y a pas de mal à ne pas avoir les réponses et à les trouver au fil du temps.

Les questions permettent de clarifier certains points, de faire des découvertes, et parfois, d’améliorer des processus.

3. Faire des erreurs

Ceux qui n’ont jamais travaillé selon une méthode agile ou qui se familiarisent avec les outils de développement commettront forcément des erreurs. L’erreur doit être encouragée et abordée ouvertement, en particulier au début d’un projet. Elle nous oblige à apprendre et à nous améliorer. Pourtant, beaucoup ont peur de commettre des erreurs. Il m’est même arrivé de voir des équipes les cacher en espérant que personne ne les remarque.

Or, en matière de développement agile, des petites erreurs pouvant être corrigées en quelques minutes ou une journée peuvent prendre des proportions gigantesques et rallonger les délais de livraison de plusieurs semaines ou mois. Quoi que l’on fasse, il est essentiel de ne rien balayer sous le tapis. La gestion des erreurs peut être une excellente opportunité pour souder une équipe.

L’erreur doit être encouragée et abordée ouvertement, en particulier au début d’un projet.

4. Intro-rétrospectives

Les réunions rétrospectives sont essentielles pour ouvrir de nouveaux canaux de communication. Au cours de ce genre d’assemblées, les équipes peuvent faire le point en mettant en lumière non seulement ce qui a été un échec mais également les réussites. L’objectif est d’être productif et de ne pas passer son temps à pointer des collègues du doigt ou à se plaindre. Il faut chercher des solutions et des suggestions pour progresser, et les mettre régulièrement en application.

Même après un sprint réussi, il est important d’effectuer un débrief avec l’ensemble des équipes dans le cadre de cérémonies agiles.

5. Retours

Les retours sont ce qu’il y a de plus précieux en matière de développement agile. Par conséquent, la première chose à faire est d’en fournir rapidement à l’ensemble des parties prenantes. Si un point a été bien géré, il faut faire des retours positifs auprès des collaborateurs concernés, en mettant en avant l’impact de leur travail. Si un délai a été dépassé, il est crucial de se demander pourquoi, et de proposer des solutions pour éviter de voir ce problème se répéter à l’avenir. Si ces commentaires ont pour but d’expliquer à un coéquipier comment s’améliorer, la clarté est de mise.

Les retours n’auront pas le même effet sur tout le monde, cependant, ils sont essentiels pour progresser. Il ne faut donc pas avoir peur d’en proposer ou d’en recevoir.

La meilleure façon de faire face à des délais serrés et à une multitude de parties prenantes est d’établir une communication efficace.

Les conseils ci-dessus permettront d’améliorer la communication dans le cadre de méthodologies agiles, et de créer des équipes plus résilientes et fonctionnelles. La méthode agile ne doit pas nécessairement faire peur. L’important est d’optimiser votre processus.

Par Maria DiCesare, Mendix