Alors qu’il y a encore peu de temps, certaines entreprises se montraient réticentes, au regard des risques que peuvent comporter ces pratiques, celles-ci saisissent désormais pleinement l’opportunité que représente le B.Y.O.D, et invitent leurs collaborateurs à y adhérer sans retenue, pour faire preuve de créativité, notamment en matière de communication.

Le B.Y.O.D favorise l’implication des salariés…
Si certaines entreprises ont tenté, dans un premier temps, de contrer le développement de ces pratiques, il semble aujourd’hui que ces dernières soient mieux acceptées. Ainsi, les enjeux qui entourent la question du B.Y.O.D tendent à se déplacer et ne s’articulent plus vraiment autour de la question du « pour » ou « contre » l’utilisation des outils personnels dans le cadre du travail…
L’enjeu est, désormais, pour les entreprises, d’optimiser l’essor de ces pratiques et d’accompagner cette tendance qui comporte de nombreux avantages, dont celui de favoriser l’implication des salariés.
L’utilisation des outils personnels apporte, en effet, un réel confort aux salariés, qui maîtrisent entièrement le mode de fonctionnement de leurs appareils… ce qui se traduirait in fine par un gain de productivité. Une étude américaine a montré que les employés qui utilisent leur mobile personnel au travail augmenteraient leur productivité de 37 minutes par semaine, en moyenne ! Chiffre non négligeable, dans une perspective d’amélioration constante de la productivité…
 
…. et révolutionne la façon dont les entreprises communiquent en interne…
Au-delà de ces premiers avantages, le phénomène du B.Y.O.D impacte également la façon dont les entreprises ont l’habitude de communiquer en interne. Grâce à l’utilisation de son matériel personnel, il est désormais possible de communiquer plus efficacement à destination des collaborateurs, dans le cadre de l’organisation d’évènements internes. Ceux-ci peuvent, en effet, être sollicités directement, préalablement à l’organisation de conférences ou de séminaires, et être invités à réagir pendant l’évènement, depuis leurs smartphones ou tablettes. En un mot, le B.Y.O.D  facilite l’interaction entre collaborateurs et contribue à davantage d’engagement de leur part.
 
Maîtriser les risques liés au B.Y.O.D
Si les avantages sont réels, cette interactivité entre outils personnels et utilisation professionnelle comporte toutefois certains risques qu’il faut garder en tête afin de maîtriser cette nouvelle tendance.
 
·         La sécurité reste le principal défi : sécurité des donnés de l’entreprise, gestion de l’accès au réseau, flexibilité… Il est impératif de mettre en place une charte de bonnes pratiques avant d’envisager de travailler avec du matériel personnel.
 
·         Laisser les employés apporter leur équipement personnel implique inévitablement des complications d’ordre technique. Difficultés pour se connecter en wifi avec une tablette iPad, accès non autorisé à l’intranet sous Androïd… Une procédure doit impérativement être définie pour répondre aux besoins de chacun, sans surcharger le service informatique.
 
·         Enfin, il est nécessaire de s’assurer de la compatibilité des équipements afin de permettre, notamment, l’échange des fichiers. Il est également important de partager les mêmes méthodes de travail pour assurer le bon déroulement des process.
 

Ces risques sont aujourd’hui d’autant plus importants à prendre en considération, que le nombre d’objets connectés ne cesse d’augmenter : de 2,5 milliards en 2009, le nombre d’objets connectés devrait atteindre, à l’horizon 2020, près de 30 milliards, selon une étude réalisée par le cabinet Gartner… Et la liste des objets connectés ne cesse également de s’allonger avec, parallèlement au développement des smartphones ou tablettes, l’apparition de nouveaux objets connectés tels que des lunettes ou montres « intelligentes »… Objets susceptibles, eux aussi, d’impacter, d’ici peu, l’organisation du travail et les modes de communication au sein des entreprises…

Par Didier Moulin, Gérant de PowerVote