Aller plus loin que le RSE pour exploiter les idées de ses collaborateurs dans un objectif d’innovation
Les réseaux sociaux d’entreprise ont beaucoup fait parler d’eux ces dernières années. S’agit-il d’un simple effet de mode ou d’un véritable outil technologique qui aide le collaborateur à améliorer sa façon de communiquer et de travailler au quotidien ? Ils regorgent de données précieuses pour l’entreprise, notamment des idées, encore faut-il pouvoir les repérer. Alors, comment aller plus loin et exploiter les potentiels d’innovation qui en émergent ?
Statut de l’adoption des réseaux sociaux d’entreprise
Voila plusieurs années que l'on entend parler des réseaux sociaux d'entreprise (RSE). De quoi s'agit-il ? A l'instar de Facebook et autre Twitter qui font flores dans la vie sociale de nombre d'habitants de la planète, les RSE sont des communautés propres aux salariés des entreprises. Au delà du profil et de la mise en valeur de l'expertise et des centres d'intérêts de chacun, ils permettent d'afficher «une vision consolidée de l'activité de son écosystème », comme l'indique justement Wikipedia. En clair, le RSE permet d'échanger entre collègues, voire avec les clients ou d'autres partenaires, autour de thématiques propres à l'entreprise et essentiellement à des fins professionnelles. Pour ce faire, le RSE est basé sur une plate-forme applicative qui permet notamment la constitution de répertoires et l'échange de documents ou de projets entre membres. Le taux actuel d'équipement des entreprises en RSE tourne autour de 28% avec une présence affirmée au sein des grands comptes mais parfois aussi dans de plus petites structures. Certes, le RSE est un vecteur d'animation dans la vie des entreprises mais au delà de l'engouement initial, on constate souvent un essoufflement des usages. Cette lassitude est-elle générée par le manque de temps ? C'est possible mais cela met alors en doute l'utilité réelle du dispositif. Le RSE n'est-il pas, en l’état, dénué d'intérêt pour ses utilisateurs qui, au delà d'un système de chat amélioré, s’interrogent parfois sur son utilité.
Pour qu'un RSE fonctionne dans le temps, il faut qu'il puisse faciliter la réalisation des projets et stimuler l'innovation en matière de produit, processus opérationnel et business, en induisant des démarches collectives où chacun peut apporter sa contribution. La conversation et le partage des idées sont de bonnes choses mais il faut leur assigner des buts clairs et des objectifs incitatifs, définir une stratégie et donc mettre en place un minimum d'organisation.
Aller vers une plateforme d’entreprise d’innovation
L'innovation est à l'évidence l'un des thèmes les plus porteurs pour les réseaux sociaux d'entreprise qui peuvent trouver dans cette problématique une véritable dynamique en impulsant la participation des collaborateurs. En effet, un grand nombre d'entreprises considèrent l'innovation comme l’une de leurs préoccupations prioritaires ; elle est même considérée comme vitale pour maintenir un avantage concurrentiel sur un marché extrêmement compétitif et en constante mutation.
Selon une étude réalisée par PricewaterhouseCoopers, 61% des chefs d'entreprise dans le monde ont confirmé cette priorité stratégique mais selon une autre enquête menée par Accenture, 66% des patrons interrogés expliquent ne pas avoir de stratégie bien définie en la matière. Le cabinet Forrester est allé plus loin en identifiant les freins à débloquer pour initier une vraie démarche d'innovation : les contraintes de ressources en temps, en collaborateurs et en moyens financiers sont mentionnées en priorité mais c'est aussi l'absence de procédures aptes à susciter l'inventivité des salariés, au delà des services spécialisés dans la R&D, qui est pointée du doigt. L'enquête de PricewaterhouseCoopers révèle ainsi que pour favoriser l’innovation il faut qu'elle soit réellement soutenue par l'entreprise qui doit mettre en place un processus réunissant plusieurs ingrédients indispensables : pour 57 % des personnes interrogées, il faut que l'entreprise est en elle-même une culture favorable à l'innovation ; pour 44%, elle doit avoir un fort leadership visionnaire ; pour 37%, une volonté de redéfinir les normes et accepter la prise de risque ; pour 33%, avoir une capacité à « capturer » les idées en son sein ; enfin pour 31%, une capacité à laisser s'exprimer la créativité. Il ressort de ces données que l'expression des salariés doit être non seulement encouragée mais elle aussi être fertilisée dans une dynamique participative où toutes les contributions autour d'un même sujet s'enrichissent mutuellement. Dans ce scénario, on voit bien le rôle initial que peut jouer un RSE mais celui-ci peut trouver rapidement ses limites si le relais n'est pas rapidement pris par une plateforme dédiée à ce type d'exercice : l'innovation participative. Il est donc nécessaire de mettre en place des solutions dédiées à la gestion collaborative de l'innovation et des projets qui en découlent. Elles doivent en outre prendre en charge tous les aspects du processus, de l'éclosion des idées à la sélection des projets, de leur phase de développement jusqu'à leur exécution. Grâce à ce type de processus, il est possible de mobiliser les employés, mais aussi les partenaires et les clients, de façon ouverte ou sur des thèmes déjà identifiés. Par le même biais, la sélection et la hiérarchisation des idées peut s'opérer rapidement selon les objectifs fixés et dans un esprit de totale transparence.
Une prise de conscience s’impose sur le potentiel d’innovation de l’entreprise basé sur les idées de tous ses collaborateurs et non plus seulement de quelques managers. Celui-ci ne réside pas exclusivement dans les pôles de R&D, il est intimement lié d'abord à ses employés, ses clients et ses partenaires. Personne n'a le monopole des bonnes idées et pour être efficace sur le long terme, le processus d’innovation doit être mis en place en ayant recours à des solutions logicielles appropriées qui prennent en compte les standards, les valeurs et la réflexion de tous les participants à travers une culture d’entreprise tournée vers l'innovation et selon des objectifs clairs. La gestion des différentes phases du processus — de l’identification des meilleures idées à l’exécution des projets — exige l’utilisation de solutions appropriées. Seules les entreprises qui s'engagent dans cette voie peuvent espérer se distinguer en acquérant un avantage concurrentiel par la commercialisation de produits et de services plus innovants que ceux des compétiteurs. Selon le cabinet d'étude Bain, les sociétés innovantes ont une croissance plus rapide que celles qui manquent d’initiatives en la matière, avec un taux de croissance moyen annuel de 13% contre 5%. Pour les salariés, l'innovation participative peut se concrétiser par plus de reconnaissance dans la sphère de travail, plus d'implication dans les tâches et finalement plus de bien être au bureau sans parler bien sûr des gains financiers.
Par Jean Renard, Directeur Europe du Sud de Mindjet
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