Ressentant plus fortement le poids du travail dans leur quotidien, ont-ils envie d’aménager différemment le temps consacré à leurs missions professionnelles ? Ces nouveaux concepts risquent-ils de devenir des arguments pour recruter / fidéliser les cadres ?

Les cadres moins favorables que la moyenne à une augmentation de leurs heures de travail hebdomadaire en échange de jours de congés

50 % des cadres sont pour cette proposition alors que la moyenne générale est de 52 %. Ceux qui sont le plus favorables à cette mesure sont les artisans (75 %). En revanche les cadres sont plus nombreux à accepter l’idée d’une diminution du nombre de jours de congés payés pour partir plus tôt à la retraites (21 % vs 17 % en moyenne). C’est la catégorie socio-professionnelle la plus favorable à cette idée.

Les cadres moins enclins à faire une semaine de quatre jours pour bénéficier d’un long week-end

38 % approuveraient cette suggestion contre 44 % en moyenne. Ceux qui sont le plus séduits sont les free-lance (50 %) et les employés (51 %).

Plus de la moitié des cadres contre « les vacances illimitées » mais plus d’un tiers prêt à tester le concept

56 % (vs 59 % en moyenne) se prononcent contre ce système qui permet à chaque salarié de prendre autant de jours de vacances qu’il le souhaite mais sans être rémunéré. Pour prêt d’un quart cela risquerait de désorganiser l’entreprise / l’activité (23 % vs 21 % en moyenne) et un tiers estime que si les salariés ne prennent pas de vacances ils risquent d’être fatigués et avoir plus d’accidents du travail (33 % vs 38 %).

Ils sont également moins nombreux que la moyenne à se prononcer en faveur de cette idée (9 % vs 14 % en moyenne) : 2 % déclarent que cela permettrait de travailler plus et donc de gagner plus (vs 5 % en moyenne) et 7 % de s’organiser selon leurs envies et besoins (vs 9 %).

En revanche, ils sont plus nombreux à estimer que l’idée mérite d’être testée avant de se prononcer pour ou contre (35 % vs 27 % en moyenne).

Tracances, Workation ou Bleisure : plus populaires chez les cadres

Les cadres sont légèrement plus nombreux à avoir entendu parler de ce concept qui consiste à travailler de son lieu de vacances (29 % vs 27 % en moyenne). Mais ils adhèrent nettement plus à ce système : 26 % (vs 17 % en moyenne) aimeraient pratiquer les tracances s’ils ont tous les moyens pour bien travailler (Wifi…).

Inversement, le nombre de cadres qui déclarent être contre car ils ont besoin d’un environnement de travail plus classique (collègues pour le travail en équipe…) est inférieur à la moyenne (43 % vs 53 %).

Pouvoir travailler tout en passant du temps avec leur famille : première motivation des cadres pour les tracances

Près de la moitié des cadres (49 % vs 36 % en moyenne) cite cette possibilité en premier lieu alors que la moyenne place le fait de pouvoir travailler dans un environnement plus favorable / plus détendu en pole position (40 % vs 34 % pour les cadres).

Le deuxième avantage indiqué concerne également la famille, puisque 38 % d’entre eux déclarent que cela permettrait aux enfants de partir davantage en vacances puisqu’ils auraient la possibilité de les accompagner.

Un rapport difficile aux vacances

Si les cadres adhèrent en plus grand nombre au concept des tracances que la moyenne, c’est peut-être parce qu’ils accusent plus vivement « le poids » du travail dans leur quotidien. En effet, 70 % ressentent des difficultés à respecter la frontière entre vie personnelle / professionnelle (vs 64 %) et ils sont 39 % à estimer que, vu l’augmentation de la charge de travail, il est de plus en plus difficile de ne pas travailler en vacances (vs 34 %).

Néanmoins, avec un pourcentage très élevé, ils sont pourtant moins nombreux à affirmer que la pression professionnelle étant de plus en plus forte, les vacances sont de plus en plus indispensables (82 % vs 89 %).