RSE 38
Ce cheminement inexorable est-il profitable ?
vendredi, 02 juillet 2010 00:00 Écrit par Philippe Dermagne
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Grande question, à laquelle la volumétrie des déchets issus de nos activités industrielles et domestiques est un des éléments de réponse. La prise de conscience ayant permis de commencer à prendre en considération ce phénomène remonte au milieu des années 70. Ce problème, identifié il y a déjà 35 ans, n'est donc qu'un des nombreux paramètres du développement durable, aujourd'hui au cœur du management des entreprises. Eclairage.
L'Agence Nationale pour la récupération et l'élimination des déchets a été créée en 1975, l'Agence pour la Qualité de l'Air en 1980, l'Agence Française pour la maîtrise de l'Energie en 1982. C'est en 1990 que le regroupement de l'ensemble de ces structures aboutissait à un effort louable de coordination avec la création de l'Ademe, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie.
Ce simple historique permet à lui seul d'apprécier la lenteur du cheminement faisant évoluer les comportements, tant des particuliers que des entreprises. Cette difficulté à percevoir les enjeux est une des facettes de la problématique. «Très tourné vers soi-même, chacun de nous ne change son comportement que s'il est directement impliqué par les conséquences du changement»(1), estime Elisabeth Pastor-Reiss, l'une des grandes spécialistes françaises du développement durable et de sa mise en œuvre.
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Pourquoi devrions-nous aller au bureau tous les jours ? Au cours du XXème siècle, cette question aurait semblé absurde. Nous prenions les transports pour aller travailler dans des usines ou des bureaux et il était du devoir de chaque employé de se déplacer de son domicile à son travail pour y commencer sa journée à 8 ou 9 heures du matin.
Les nouveaux prismes du management qui s'imposent
dimanche, 02 mai 2010 00:00 Écrit par Philippe Dermagne
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Certains dirigeants doutent-ils encore du bien fondé d'une gestion tenant compte des préceptes du développement durable. Y voient-ils uniquement de nouveaux gisements de coûts sans retours tangibles contribuant à leur profitabilité ? Possible, mais confrontés à l'ampleur planétaire du phénomène, une question s'impose : une entreprise qui n'a pas de politique développement durable a-t-elle véritablement un avenir ?
Une question inquiétante à laquelle nous ne prétendons pas répondre ici. N'ayant pas pour habitude d'asséner quelques vérités ou de souligner de banales évidences, la mission de la rédaction de GPO est constante : faire se poser des questions.
Les sujets du développement durable et de la responsabilité sociétale de l'entreprise sont tellement vastes qu'il existe autant de cas de figures que de solutions ; identifier les enjeux en offrant à nos lecteurs les bases d'une réflexion globale est notre unique ambition.
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Depuis quelques années maintenant, le développement durable est devenu une préoccupation importante des directions achats. Une priorité que la crise ne semble pas avoir affectée et qui touche aussi bien la stratégie achat des entreprises que leur responsabilité sociale.
L'édition 2009 du «Baromètre Achat Durable» réalisé par HEC et Eco-vadis est sans appel. Les Achats Durables sont, malgré la crise, considérés comme «critiques» ou «importants» par 90 % des dirigeants Achats. Mais au-delà de cette perception, ce baromètre met également en évidence l'accélération de la mise en place des stratégies Achats Durables. 2009 aura ainsi été l'année de l'implémentation opérationnelle de ces démarches, les objectifs étant considérés comme «atteints» ou «en cours de l'être» par 80 % des répondants (contre 50 % seulement en 2007). Les impacts sur l'organisation sont d'ailleurs réels. Ainsi, 37 % des entreprises interrogées dans le cadre de cette étude ont mis en place une Direction Achats Durables. Par ailleurs, la formation approfondie et systématique des acheteurs a été faite dans la moitié des entreprises. Les outils spécifiques aux Achats Durables tendent également à se développer et en particulier ceux relatifs à l'évaluation des fournisseurs et à l'analyse des risques par catégorie d'achats ou par pays. A titre d'exemple, l'éditeur Ivalua a ainsi intégré les aspects relatifs au développement durable dans sa solution Ivalua Buyer. Différents modules de la solution sont concernés. Ainsi, pour l'e-sourcing, les critères de développement durable et leur pondération sont intégrés dans les consultations lors des appels d'offres. Concernant le référentiel fournisseur, il gère pour chaque dossier l'ensemble des informations relatives au développement durable comme les rapports d'audits, les plans d'actions ou les certifications obtenues.
Energie : le pas environnemental facile à franchir
lundi, 02 novembre 2009 00:00 Écrit par Philippe Dermagne
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Pour de nombreuses PME ou TPE, l'une des grandes difficultés est souvent de savoir sous quel angle et comment entamer une première démarche allant dans le sens du développement durable. L'énergie est sans conteste un domaine où toute optimisation se traduit rapidement par une baisse des charges d'exploitation. Contexte et panorama des économies faciles et bonnes pour la planète.
Un contexte d'évidences économiques pour la création de valeur
S'il est une source inépuisable d'énergie, par définition renouvelable, c'est bien celle d'une meilleure gestion des ressources disponibles ; une évidence parfois négligée mais qui pourtant est l'ossature de toute politique énergétique. Cet axiome est d'autant plus remarquable que tout dirigeant comprend immédiatement que réduire la consommation d'énergie c'est à la fois, protéger l'environnement et améliorer le rendement de l'entreprise.
Faire des économies d'énergie offre aussi des avantages sur le terrain humain et social. Réduire la consommation d'énergie est la conséquence directe d'actions tangibles et perceptibles par chacun, à l'efficacité visible quasi immédiate, sur fonds de satisfaction personnelle et collective.
Dans l'univers du développement durable, les économies d'énergie sont assurément un domaine où les dirigeants et l'ensemble du personnel rentrent tout naturellement dans le cercle vertueux de la RSE(1); sans s'en rendre vraiment compte ou presque !
Tous les experts et spécialistes s'accordent à dire que la compétitivité de l'entreprise passera de plus en plus par le respect d'une éthique environnementale, au risque de voir s'étioler son portefeuille clients et de réduire la fidélité et la motivation de son personnel, deux leviers majeurs de toute création de valeur. «La création de valeur passe d'abord par la maîtrise des risques», écrit Philippe Laget(2), membre du Conseil National du Développement Durable.
Energie : le pas environnemental facile à franchir
lundi, 02 novembre 2009 00:00 Écrit par Philippe Dermagne
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Pour de nombreuses PME ou TPE, l'une des grandes difficultés est souvent de savoir sous quel angle et comment entamer une première démarche allant dans le sens du développement durable. L'énergie est sans conteste un domaine où toute optimisation se traduit rapidement par une baisse des charges d'exploitation. Contexte et panorama des économies faciles et bonnes pour la planète.
Un contexte d'évidences économiques pour la création de valeur
S'il est une source inépuisable d'énergie, par définition renouvelable, c'est bien celle d'une meilleure gestion des ressources disponibles ; une évidence parfois négligée mais qui pourtant est l'ossature de toute politique énergétique. Cet axiome est d'autant plus remarquable que tout dirigeant comprend immédiatement que réduire la consommation d'énergie c'est à la fois, protéger l'environnement et améliorer le rendement de l'entreprise.
Faire des économies d'énergie offre aussi des avantages sur le terrain humain et social. Réduire la consommation d'énergie est la conséquence directe d'actions tangibles et perceptibles par chacun, à l'efficacité visible quasi immédiate, sur fonds de satisfaction personnelle et collective.
Dans l'univers du développement durable, les économies d'énergie sont assurément un domaine où les dirigeants et l'ensemble du personnel rentrent tout naturellement dans le cercle vertueux de la RSE(1); sans s'en rendre vraiment compte ou presque !
Tous les experts et spécialistes s'accordent à dire que la compétitivité de l'entreprise passera de plus en plus par le respect d'une éthique environnementale, au risque de voir s'étioler son portefeuille clients et de réduire la fidélité et la motivation de son personnel, deux leviers majeurs de toute création de valeur. «La création de valeur passe d'abord par la maîtrise des risques», écrit Philippe Laget(2), membre du Conseil National du Développement Durable.
L'entreprise durable, comment commencer ?
mercredi, 02 septembre 2009 00:00 Écrit par Philippe Dermagne
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Par essence, les deux paramètres fondamentaux de toute phase de transition historique sont sa durée et son universalité. Dans ces conditions, comment accélérer le mouvement et catalyser les consciences des entrepreneurs qui ne perçoivent pas, ou peu, l'intérêt d'investir dans une gestion environnementale ?
Si la grande entreprise a compris depuis longtemps les atouts de la mise en œuvre d'une politique de développement durable, force est de constater que la PME/PMI affiche quelques réticences.
Il serait injuste de lui en vouloir. En effet, comment s'y retrouver dans la jungle des informations diffusées, dans les évolutions réglementaires et législatives constantes de cet univers, dans le labyrinthe des institutions en charge de l'évangélisation environnementale ? Démontrer qu'investir dans des opérations ou des actions durables est rentable, source d'innovations et de croissance, est possible mais n'est pas si simple.
Le management environnemental est-il compatible avec la performance ?
lundi, 02 février 2009 00:00 Écrit par Philippe Dermagne
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L'esprit du développement durable s'immisce de plus en plus dans tous les rouages de l'entreprise. Du haut en bas de la hiérarchie, la prise en compte des enjeux environnementaux est devenue une nécessité, à laquelle les stratégies achats peuvent largement contribuer.
Mais qu'est-ce qu'un Système de Management de l'Environnement (SME) ?
C'est «l'ensemble des dispositions mises en place par une entreprise pour s'assurer que les produits ou les services qu'elle conçoit, fabrique et/ou distribue ne menacent pas, directement ou indirectement, l'environnement, en sachant répondre aux exigences réglementaires et légales et de façon compatible avec les critères de gestion et de profitabilité».
Cette définition a une conséquence directe : c'est aux dirigeants de donner les bons inputs. Il s'agit de mettre en place une organisation, définir les responsabilités et leurs délégations ad hoc, coordonner les pratiques individuelles, élaborer les procédures collectives et, bien entendu, consacrer les ressources financières, techniques et humaines nécessaires. Vaste programme, convenons-en, dont le secret de l'efficience réside pour une grande part dans le taux d'adhésion des collaborateurs. Soigner tout particulièrement la communication en interne est donc obligatoire.
La problématique des achats
Acheter 8 ce que l'entreprise achetait 10, passe évidemment pour une bonne affaire ! Mais les 20 % faciaux d'économies ne dissimulent-ils pas des coûts pervers, directs ou indirects et difficiles à identifier ? L'acheteur est-il vraiment sûr d'acheter le même produit ou le même service ?
Le rôle de tout acheteur, voire de tout système d'achat, est aussi de savoir pourquoi et comment un fournisseur accepte de réduire sensiblement sa marge. Grande question !
Environnement : contrainte ou opportunité à saisir !
jeudi, 02 octobre 2008 00:00 Écrit par Philippe DermagneLe concept du développement durable fera assurément partie des grands bouleversements de l'Humanité de ce début du XXIème siècle. En attendant, le dirigeant de 2008 est bel et bien confronté à des choix pratiques, affectant l'environnement, qui engagent le fonctionnement de son entreprise dans tous les registres, notamment sociaux. Explications.
Mettre en œuvre une politique de développement durable est-il rentable pour mon entreprise ?». Sans se voiler la face, telle est la question brutale que se posent nombre de chefs d'entreprise, plus soucieux que jamais de leur profitabilité. La question frise déjà le politiquement incorrect ; y répondre «non» est carrément une provocation aux yeux des écologistes.
Il n'en demeure pas moins vrai que la conscience de l'entrepreneur sur ce terrain est parfois difficile à réveiller, tant la volumétrie des réductions obtenues semble potentiellement faible. C'est l'histoire des petites rivières qui font les grands fleuves !... Réduire la consommation de papier, d'eau ou d'électricité n'est possible et pérenne, qu'à deux conditions : que tout le monde s'y mette d'une part, que les résultats soient clairement mesurés et communiqués en interne, d'autre part.
«Cela peut et d'une certaine façon, cela doit devenir un véritable jeu dans l'entreprise», nous dit le dirigeant d'une PMI spécialisée dans la fourniture de composants électriques de première monte de l'industrie automobile. Offrir une dimension ludique à la mise en œuvre d'une politique environnementale, est une idée originale intéressante.
Un excellent moyen de motiver les troupes
Il semble avéré que le développement durable soit un très bon thème pour l'optimisation du dialogue social. Parmi les éléments immatériels de la motivation et de la fidélisation, quel autre thème peut soulever autant de questions et de réponses ? De plus, du haut en bas de la hiérarchie, chacun peut avoir une idée. Ce côté universel et socialement transverse du développement durable est un de ses grands atouts.
Du directeur financier qui réduit la consommation de papier en supprimant les imprimantes personnelles au profit de plates-formes centrales d'édition, au responsable de l'entretien qui a l'idée de mettre plusieurs petites poubelles de couleur dans chaque bureau pour opérer un premier tri sélectif..., l'origine de l'idée est souvent née lors d'une réunion en interne, où chacun parle, émet des idées, discute... dialogue.
Le 3 en 1 : Environnement, économie, sécurité
jeudi, 02 octobre 2008 00:00 Écrit par Philippe Dermagne
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Nouvelle TVS et bonus écologique obligent, impossible de ne pas inclure une évolution du profil des véhicules de société dans les paramètres d'une politique environnementale digne de ce nom. Vu sous l'angle stratégique, quelles sont les grandes orientations à prendre pour le responsable de parc, qui a pour mission d'intégrer de bonnes pratiques ?
La problématique générale
Elle n'est pas de choisir un véhicule ! Entre le bonus à l'achat et le montant de la TVS CO2, les choix sont relativement faciles à faire ; ils s'imposent souvent d'eux-mêmes.
Faire accepter un nouveau type de voitures - plus petites et/ou moins puissantes - à un réseau de commerciaux ou de techniciens, ne semble pas non plus une tâche insurmontable. Là aussi les choix s'imposent : petites citadines ou urbaines pour les flottes plutôt destinées à une circulation en agglomération ; les routières compactes et petites berlines pour ceux qui font 40 ou 60.000 km par an sur routes et autoroutes.