GPO Magazine : Où en sont les entreprises en matière d’optimisation des coûts Voyages d’Affaires ?
Stéphane de Laforcade : Si les coûts des transports sont aujourd’hui bien optimisés, ce n’est pas le cas des dépenses hôtelières, pourtant second centre de coût des voyages. Le périmètre des dépenses hôtelières reste en effet assez flou, alors que de nombreuses économies sont pourtant réalisables sur ce poste, et pas seulement sur la valeur faciale des tarifs hôteliers mais aussi sur  le coût d’appréhension et de traitement  qui y sont liés, ou encore les coûts inhérents mais évitables (cost avoidance).
 
GPO Magazine : Pourquoi est-ce si complexe de bien connaître les dépenses hôtelières et de quel moyen dispose le manager ?
S. L. : Les acheteurs sont confrontés à une multiplicité et à une disparité des sources d’approvisionnements. Le paiement des nuitées, généralement effectué au comptoir de l’hôtel, reste la principale source de déperdition de l’information. La multiplicité et la disparité des modes de paiement utilisés pour ce règlement ne permettent pas aux entreprises de disposer de données précises et enrichies sur le contenu de la dépense réalisée. Or, ce sont ces données qui, précisément, sont essentielles pour appréhender ce centre de coût. Les acheteurs ont bien entendu la possibilité de diminuer le plafond autorisé pour cette dépense et/ou de revoir leur programme hôtelier. Mais ces démarches ont aujourd’hui largement prouvé leurs limites. Le seul moyen de réaliser des économies sur ce poste consiste d’abord à savoir combien dépense l’entreprise. Il faut impérativement  à cet effet qu’elle dispose d’une source d’approvisionnement unique et d’un moyen de paiement centralisé.

GPO Magazine : HCorpo est né de ce constat ?
S. L. : En effet. Pour commencer, HCorpo référence plus de 250 000 hôtels dont les prix ont été négociés et peut donc servir de source d’approvision­nement unique. Notre modèle est par ailleurs unique en son genre : nous achetons aux hôteliers des nuitées que nous revendons ensuite aux entreprises. Ce modèle économique permet de centraliser les paiements voire, pour les entreprises qui utilisent une carte logée de nos partenaires AirPlus ou American Express BTA, d’en centraliser la facturation. Elles disposent alors de données enrichies grâce auxquelles elles sont en mesure de mieux appréhender leurs dépenses hôtelières.  Dès lors que les problèmes liés à la multiplicité des sources d’approvisionnement et des modes de paiement ainsi qu’à la disparité et au niveau de la data sont résolus, l’entreprise peut enfin se pencher sur l’optimisation des dépenses hôtelières, mais pas avant.

GPO Magazine : Quelles sont les démarches d’optimisation des coûts que les entreprises peuvent alors engager ?
S. L. : Elles ont alors enfin la possibilité d’adapter les plafonds de dépenses pour les rendre plus justes en fonction des destinations, de travailler sur le comportement des collaborateurs pour les inciter à mieux respecter la politique voyage, ou encore de traquer les coûts cachés liés aux voyages d’affaires pour mieux les maîtriser.

GPO Magazine : Comment adapter le modèle économique d’HCorpo aux processus en place dans l’entreprise ?
S. L. : La plupart de nos clients et notamment les comptes globaux, ont déjà mis en place tout un écosystème, parfois coûteux, autour de la politique voyage d’affaires (ERP, TMC, SBT, programme hôtel….). Notre stratégie ne consiste pas à bouleverser cet environnement mais à nous y adapter. C’est la raison pour laquelle nous sommes partenaires de tous les opé­rateurs de cartes et cartes logées, TMC, SBT, spécialistes de la note de frais, etc… Notre valeur ajoutée repose sur cette capacité d’adaptation à l’environnement de l’entreprise ainsi que sur notre modèle économique unique qui permet d’avoir rapidement un très fort taux  adoption de la solution sur lequel Hcorpo s’engage.