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Gestion financière : des solutions gagnantes

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Selon l’étude American Express menée avec Ipsos sur les attentes et besoins des professionnels et dirigeants de PME et TPE, 60 % des chefs d'entreprises souhaiteraient être accompagnés en matière de gestion financière. Alors que la volonté d'investir des entreprises a progressé de 40 % par rapport à 2013, l'accès aux crédits bancaires est quant à lui devenu plus difficile. Le contexte économique particulièrement tendu impose donc de trouver de nouvelles ressources de financement.

La crise financière a changé la donne, et les financements classiques, à commencer par ceux accordés par les banques tant en matière de trésorerie que d'investissements, sont devenus plus difficiles à obtenir. Selon la 46e édition du Baromètre des TPE réalisé par l'Ifop pour Fiducial, on observait en 2012 une nette remontée des refus de prêts (28 % soit une augmentation de 10 %), alors même que les demandes de garanties supplémentaires concernaient 24 % des dossiers ou encore que l'accord d'un finan­cement était soumis à l'acceptation de taux d'intérêts plus élevés (17 % des cas). Dans ce contexte, les dirigeants d'entreprises ont tout intérêt à se tourner également vers d'autres alternatives de financement. Certaines initiatives sont d'ailleurs mises en place pour justement faire face aux difficultés d'accès des entreprises, et notamment des PME-TPE, aux concours bancaires classiques.

 


C'est par exemple le cas de Solidéa, lancée en octobre 2013, une société anonyme coopérative à capital variable et à but désintéressé : le financement mutuel entre entreprises des Pays de La Loire. Il s'agit là d'une initiative lancée par un groupe de dirigeants d’entreprises engagés pour la défense et le développement économique de leur région et regroupés au sein du Collectif Finances Territoire. Plus d'une centaine d'entreprises locales y ont adhéré, ce qui a permis de récolter des fonds. Ces derniers sont utilisés pour des prêts aux PME ou encore pour réduire la caution personnelle demandée aux chefs d'entreprise par les banques.

Cela dit, en cherchant bien, toute une palette de solutions de financement alternatives – et de services associés – est proposée sous une forme ou une autre aux entreprises : financement et gestion des créances commerciales ; location longue durée de flottes automobiles ; financement des biens d'équipements professionnels et financements des stocks notamment. C'est ainsi que GE Capital, la branche financière BtoB du groupe Général Electric, propose une alternative aux crédits bancaires : « Nous nous sommes spécialisés dans le financement alternatif adossé aux actifs qui peuvent prendre des formes diverses. Notre savoir-faire réside dans une expertise à juger la valeur d'un actif pour pouvoir délivrer un financement maximum à une entreprise, sachant que plusieurs types d'actifs peuvent se combiner pour apporter plusieurs sources de financement, à la fois sur du court terme et du moyen terme, explique Patrice Coulon, directeur général délégué de GE Capital. Nous sommes ainsi spécialisés dans trois grands types d'actifs : les flottes automobiles, les biens d'équipements, et le financement adossé à des créances et ayant trait également à des stocks, l'un venant en complément du précédent ».

Gérer le court terme
En ce qui concerne les besoins de financement à court terme, les entreprises peuvent avoir recours à l'affacturage, système adossé aux créances commerciales. Celui-ci peut prendre des formes très diversifiées et est d'autant plus intéressant que le factor choisi n'est pas filiale des banquiers traditionnels de l'entreprise, et représente ainsiun acteur financier nouveau et supplémentaire au pool des financiers de l'entreprise. « Notre savoir-faire réside sur un financement optimisé du poste client, qui représente en moyenne 40 % de l'actif au bilan, c'est-à-dire la principale richesse d'une entreprise. Nous proposons toute une palette de produits, sans plafond de financement pour le court terme. Cela permet à l'entreprise d'assurer l'essentiel du financement de son besoin en fonds de roulement », explique Patrice Coulon.

Investir : des solutions alternatives
Que ce soit pour une flotte automobile ou pour un bien d'équipement, allant de la bureautique jusqu'à la chaîne de montage, en passant par du matériel de levage par exemple, ces solutions alternatives à une acquisition en direct permettent de rendre variable le coût d'un investissement. « Cela permet également de bénéficier des compétences d'experts capables de valoriser à sa juste valeur l'équipement en question plutôt que d'avoir une seule et unique approche financière qui repose sur la stricte situation de l'entreprise », fait valoir Patrice Coulon. Les solutions de leasing ou encore de location de longue durée permettent d'éviter de mobiliser les ressources financières de l'entreprise dans l'investissement, tout en lui donnant les moyens de continuer de développer ses activités.

Subventions : des aides à ne pas négliger
Si vous ne le saviez pas, il existe en France plus de 6 000 subventions, dont peuvent bénéficier les entreprises pour financer des projets d'innovation ou d'amélioration de leur compétitivité ! Aussi paradoxal que cela puisse paraître, celles-ci sont pourtant peu sollicitées. « Il faut savoir que les PME et TPE peuvent bénéficier d'un plus grand nombre de types de subventions que les ETI. Elles concernent les projets d'investissement immobilier ou de matériels, ainsi que les améliorations de conditions de travail et les projets autour de l'emploi et de la formation », explique Mélanie Thieffry, experte en recherche de subventions chez Euklead.

Du côté des entreprises, il existe cependant plusieurs freins : maquis des aides, illisibilité, manque de temps pour accomplir des démarches administratives souvent chronophages et enfin méconnaissance des réseaux. « Les entreprises ont des difficultés à identifier les aides susceptibles de les intéresser. D'autre part, les chefs d'entreprises se demandent comment présenter leur dossier pour qu'il corresponde à ce qu'attendent les organismes en face d'eux. La plus-value apportée par Euklead réside dans la connaissance stratégique des organismes de financement. Celle-ci permet aux entreprise de présenter au mieux leur dossier de demande de subvention », fait valoir Mélanie Thieffry. Un autre frein, celui du calendrier d'attri­bution et de versement des aides, qui est assez long par rapport à celui des projets des entreprises. « Enfin, les chefs d'entreprises se demandent quelles seront les contraintes liées à l'attribution d'une subvention. Parfois, c'est juste une publicité qui doit être faite et il n'y a pas forcément d'enga­gements ni de contraintes. Il est par contre important de faire toute demande d'aide publique avant d'engager les dépenses. Faute de déposer les demandes de subventions en amont, l'organisme sollicité considérera que l'entreprise n'a pas besoin d'aides pour réaliser le projet en question », conclut Mélanie Thieffry.

Nadine CHAMPENOIS



Trois questions à Thibaut Mallecourt, fondateur et dirigeant de la start-up « Les Petits Frenchies»

Cette entreprise, qui édite un web-magazine et une boutique en ligne dédiés aux produits de mode français, a levé 300 000 euros auprès d'investisseurs indépendants.

Dans quel contexte avez-vous créé la start-up ?
> Celle-ci est en fait la deuxième que je crée. La première, SoWeTrip, fondée il y a quatre ans et demi, a été vendue à Easyvoyage, où je suis resté pendant deux ans comme directeur marketing. J'ai lancé parallèlement Les Petits Frenchies, créée dans un premier temps comme un web-magazine, autour des jeunes marques et tendances françaises. Celui-ci a rapidement atteint une grande notoriété et une forte adhésion des internautes, qui m'ont décidé à franchir l'étape suivante, en faisant appel à des investisseurs. C'est ainsi que j'ai commencé à lever des fonds, avant même d'être en full-time sur le projet.

Comment avez-vous procédé pour lever 300 000 euros ?
> Lors de ma première expérience de création d'entreprise, j'avais fait appel à des investisseurs loi Tepa pour, à l'époque, lever une somme équivalente à celle que j'ai réunie pour Les Petits Frenchies. Pour ma deuxième start-up, j'ai opéré en deux temps, avec une première levée de 75 000 euros à l'été 2013. Mon ambition était de trouver des investisseurs qualifiés, en mesure d'accompagner le projet pour qu'il réussisse. Grâce à mon réseau, j'ai convaincu un premier investisseur, qui m'a fait rencontrer une grande partie des six autres, parmi lesquels des business angels, des entrepreneurs du web, et des gérants de fonds d'investissements. Les 225 000 euros restants sont venus boucler ce tour de table cette année, lorsque j'ai intégré à temps plein ma société.

Avez-vous également sollicité des banques ?
> À trente ans, ma vision de l'entreprise m'incite à mesurer la prise de risques financiers en fonction de ses capacités. L'investisseur n'est pas qu'un remède financier, mais bien un apport de compétences. J'ai préféré prendre le temps de créer du chiffre d'affaires, avant de faire le tour des banques. La levée de fonds va nous permettre d'investir principalement en communication. Nous ferons appel à des financements bancaires dans un deuxième temps pour nous développer.



Du nouveau pour les Jeunes Entreprises Innovantes (JEI)

Depuis le 1er janvier 2014, les JEI peuvent désormais bénéficier d'une exonération totale – autrement dit au taux de 100 % - de cotisations sociales patronales, jusqu'au dernier jour de la septième année suivant la création de l'entreprise. Pour rappel, cette exonération était jusqu'alors dégressive dès la quatrième année suivant celle de la création pour atteindre un taux de 50 % au titre de la septième année.

Ce dispositif d'exonération de cotisations sociales patronales, qui initialement devait prendre fin au 31 décembre dernier, a d'autre part été prolongé jusqu'au 31 décembre 2016.

Il est à noter enfin que l'exonération de cotisations sociales patronales a été étendue aux salariés affectés directement à la réalisation des opérations de conception de prototypes ou d’installations pilotes de nouveaux produits, et aux mandataires participant à titre principal à la réalisation de ces opérations.

Lu 5604 fois Dernière modification le jeudi, 09 juillet 2015 13:22
Nadine Champenois

Journaliste et auteure
Elle a travaillé pour divers titres de presse magazine nationale (Points de Vente, L’Express, Gault&Millau, Aladin, Art&Décoration, etc..). Elle intervient notamment sur les sujets RH pour GPO Magazine.

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