Preply, acteur mondial de l’apprentissage des langues en ligne, a mené une analyse approfondie sur les 75 plus grandes entreprises et startups françaises afin d’en apprendre davantage sur leurs PDG et fondateurs. Cette étude offre un regard inédit sur les parcours, les âges et les compétences linguistiques de ces leaders. Sans surprise, 100 % des PDG de la liste parlent anglais.

38 ans : l’âge moyen pour créer sa start-up

En 2023, l’Insee recensait 1 million de start-ups en France. Que ce soit dans les nouvelles technologies, la santé ou le secteur financier, elles sont de plus en plus nombreuses à voir le jour. Et derrière elles, on trouve souvent des jeunes entrepreneurs ultra motivés. En moyenne, c’est à l’âge de 38 ans que la plupart des fondateurs ont sauté le pas pour donner vie à leur projet. Mais on le sait, les entrepreneurs sont de plus en plus jeunes. Ainsi, les fondateurs de Payfit avaient seulement 23 ans lorsqu'ils ont monté leur entreprise, qui figure aujourd’hui parmi les plus prometteuses.

35 % des jeunes entrepreneurs de la liste établie par Preply ont monté leur entreprise avant l’âge de 35 ans. C’est notamment le cas des fondateurs de ContentSquare, Doctolib ou encore ManoMano. Les entrepreneurs âgés de 35 à 50 ans représentent quant à eux plus de 50 % des interrogés. L’entreprise Lydia, fondée par son PDG à l’âge de 50 ans, en est un très bon exemple.

48 ans : l’âge moyen pour devenir PDG d’un grand groupe français

Si les entrepreneurs sont de plus en plus jeunes, les choses semblent un peu différentes quand il s’agit de prendre la tête d’un grand groupe français. En effet, l’âge moyen des personnes qui obtiennent le poste de PDG d’un grand groupe en France est de 48 ans. Si le plus jeune PDG a été nommé à seulement 26 ans (chez Ubisoft), 80 % des dirigeants d’entreprise de notre liste sont arrivés en poste après 45 ans.

Paris : l’eldorado des chefs d’entreprise

Sur les 75 profils analysés, pas moins de 75 % d’entre eux (53) ont suivi leur formation en région parisienne. Parmi la liste des écoles les plus fréquentées :

• Polytechnique : 25 %
• ESCP : 10 %
• HEC : 10 %
• ESSEC : 8 %
• ENA : 5 %
• ENS : 2 %

Paris, lieu de concentration des meilleures écoles françaises, reste donc la destination la plus prisée. D’autres villes de France sont également mises en avant dans le classement, comme Lyon avec l’EM Lyon. La région parisienne réunit en revanche de nombreuses conditions essentielles pour réussir en tant que chef d’entreprise : l’accès à un réseau professionnel étendu, les opportunités de carrière, les entreprises partenaires ou encore le niveau des intervenants. En parallèle des études, la région parisienne semble également être la région de naissance de nombreux PDG. En effet, 41 % d’entre eux sont nés en Île-de-France (dont près de la moitié à Paris intra-muros).

L’anglais : la langue indispensable dans le monde du travail

Si la plupart des PDG de notre liste sont nés en France, 100 % d’entre eux parlent anglais comme deuxième langue. Aujourd’hui indispensable dans le monde du travail, l’anglais est en effet l’une des langues les plus parlées au monde (derrière le mandarin) et reste largement utilisé dans de nombreux domaines.

Et dans les autres pays ?

Il est toujours intéressant de comparer pour mieux comprendre. Et au Royaume-Uni, les statistiques semblent bien différentes ! Chez nos amis britanniques, l’âge moyen des PDG est de 57 ans (et 57,5 ans aux États-Unis !).

Seuls 3 % d’entre eux ont moins de 45 ans. Une donnée qui démontre un goût prononcé pour la sagesse et, peut-être, une réticence à promouvoir les jeunes talents. Là-bas, 40 % des PDG du FTSE100 (les 100 entreprises les plus cotées au Royaume-Uni) sont issus des plus grandes écoles du monde. 12 % d’entre eux ont fait leurs études à Oxford ou à Cambridge, et 70 % ont une formation en business, économie ou finance. Seuls deux d’entre eux n’ont pas de Bachelor Degree (l’équivalent de la licence en France).

Autre fait notable : 70 % ont progressé dans la même entreprise avant d’en prendre les rênes. 11 % ont même travaillé toute leur vie dans la même société.

Enfin, 3 de ces PDG analysés sont français ! Une preuve que le talent s’exporte et que la nationalité ne détermine pas (toujours) l’accession à un poste supérieur. Mais là encore, la langue joue un rôle clef !

Méthodologie
Preply a rassemblé les 75 plus grandes entreprises françaises, par chiffre d’affaires, pour compiler les données utilisées (âge, sexe, formation, ville de formation, ville de naissance). La même méthodologie, basée sur un rapport public sur le FTSE100 au Royaume-Uni, a permis d’établir des points de comparaison avec ces données. Données collectées en avril 2023, septembre 2023, février 2024.