Ce verdissement de l’économie au travers de l’essor des compétences vertes connaît néanmoins une véritable accélération depuis 2018 (+38 % de la part des talents verts) et nécessite une forte coopération de toutes les parties prenantes pour (re)former les talents d'aujourd'hui et de demain.

Alors que la France s’est engagée durablement dans la transition écologique - et en a fait une priorité stratégique pour 2024 - les professionnels se forment, se spécialisent et développent des compétences vertes. Véritables catalyseurs de transition écologique, elles sont de plus en plus présentes et recherchées à travers différents secteurs d’activité pour relever les défis environnementaux et favoriser la durabilité.

Ces compétences sont aujourd'hui fortement recherchées en entreprise et deviennent un nouveau facteur de différenciation pour un candidat. En effet, les talents verts connaissent un taux de recrutement plus important en comparaison avec l'ensemble de la population active. Les offres d’emplois mentionnant des compétences vertes représentent d’ailleurs 20 % des offres sponsorisées sur LinkedIn, preuve qu’il existe une forte demande au niveau des entreprises.

Fabienne Arata, Country Manager de LinkedIn France, déclare : « Même si les talents verts sont chaque année plus nombreux, ils ne représentent aujourd’hui qu’une petite fraction de la population active. Pour répondre à l’urgence environnementale et accompagner notre transition écologique, il est crucial d’insuffler un changement en profondeur des rôles et des métiers et, in fine, faire évoluer les compétences. La formation sera clé. Car, j’en suis convaincue : une approche du verdissement de l’économie axée sur les compétences peut apporter de nombreuses pistes pour promouvoir et accélérer la transformation des secteurs d’activité en industries durables, favorisant ainsi la transition vers une économie plus verte en France ».

Une demande de talents verts qui s’accélère

Certaines industries affichent une exploitation des compétences vertes supérieure à la moyenne globale : l’agriculture qui connaît la plus forte concentration des talents verts en France (58 %), suivie par le secteur de la construction (22 %) ou bien services aux consommateurs (21,3%).

L’industrie du pétrole, gaz et mines se distingue également et concentre 21,9 % des talents verts à travers l’Hexagone.

Depuis l’année dernière, la concentration de talents verts a le plus rapidement progressé dans le secteur de l’Éducation et la formation (+ 21,4 %), témoignant de l’engouement grandissant pour les questions liées au verdissement de l’économie, suivi par celui des Sociétés holding (+ 21,4 %) et celui des Services financiers (17,7 %).

Les compétences vertes en croissance

La France a récemment émis des objectifs clairs quant à l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans sa politique énergétique, qui nécessite de nouvelles compétences et qualifications professionnelles. Preuve en est : la compétence autour de l’énergie éolienne a connu une croissance exponentielle (+300 %) ; une compétence cruciale, qui saura accompagner la transition de ce mix énergétique.

L’agriculture est en train de connaître une profonde mutation et les compétences ne sont pas en reste : la permaculture a enregistré un taux annuel de croissance supérieur à 158 %.

D’autres compétences ont, elles aussi, enregistré des taux de croissance exceptionnels : l’analyse du cycle de vie (+ 52,4 %) et l'économie circulaire (+ 37,8 %), l’informatique verte (+ 121,2 %) et PVSyst, qui est un logiciel photovoltaïque (+ 82,7 %).

Une composition des talents verts déséquilibrée entre femmes et hommes

Nous constatons toutefois une plus faible représentation des femmes dans ces métiers : la part des talents verts masculins représente aujourd’hui 16,3 % vs 11,4 % pour les talents verts féminins. Un écart qui ne cesse de se creuser puisqu’en 2015, il n’était que de 2,8 (9,9 % pour la part des talents verts masculins contre 7,1 % pour la part des talents verts féminins). Il atteint aujourd’hui 4,9 points de pourcentage.

Méthodologie
S’appuyant sur des données anonymisées et agrégées provenant des profils de 27 millions professionnels sur LinkedIn en France, ce nouveau rapport analyse l’état de verdissement de l’économie en France à travers le prisme des compétences vertes, de leur présence et de leur développement dans les différents secteurs d’activité. Les compétences vertes désignent un ensemble de connaissances, de compétences techniques et de savoir-faire qui permettent de relever les défis environnementaux et de favoriser la durabilité. Il s’agit des capacités qu’un professionnel peut utiliser pour prévenir, contrôler ou nettoyer la pollution et pour optimiser la gestion et la conservation des ressources naturelles que les entreprises utilisent pour produire des biens et des services.

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