En réunion, jamais sans mon smartphone
Au bureau, les Français deviennent multitâches et jonglent de plus en plus entre vie personnelle et vie professionnelle. Selon l’observatoire Bruneau de la vie des Français au bureau, réalisée par TNS Sofres*, 74 % des salariés interrogés s’ennuient en réunion et en profitent pour y pratiquer d’autres activités grâce à leur téléphone portable ! Zoom sur ces nouveaux codes au bureau.
Le téléphone portable toujours à portée de main
Mais que font donc les Français pendant les réunions ? Ils ont manifestement trouvé une parade aux réunionites et multiplient les activités parallèles, smartphone à̀ portée de main ! L’observatoire Bruneau de la vie des Français au bureau révèle ainsi que 46 % des salariés répondent parfois à des SMS , 42 % préparent la ré́union suivante, 40 % consultent leurs mails (alors qu’ils n’étaient que 29 % en 2013 !) et 32 % répondent à̀ leurs appels perso !
« Les comportements changent petit à petit. Avant, les téléphones portables étaient interdits en réunion. Maintenant, c’est un véritable outil de travail donc on le garde et on l’emporte partout avec soi, sans le cacher. Seul prérequis : le mettre sur silencieux en réunion », explique François, 41 ans.
Le téléphone portable sert ainsi d’interface entre les sphères privée et professionnelle. Il est aujourd’hui l’objet le plus fréquemment à portée de main dans l’espace de travail (39 %), devant les classiques calendriers (38 %) ou accessoires de bureau type pot à crayons, trombones et classeurs (33 %).
36 % des salariés consultent Facebook au bureau
Les réseaux sociaux font également partie des pratiques qui se démocratisent en entreprise. Les salariés interrogés passent en moyenne 1 heure par semaine sur les réseaux sociaux au bureau. L’observatoire Bruneau montre que plus de 4 salariés sur 10 utilisent au moins un réseau social au bureau, une proportion encore plus marquée chez les cadres (5 sur 10) et les moins de 35 ans (6 sur 10). Le géant Facebook arrive en tête des plates-formes plébiscitées en séduisant 36 % des utilisateurs.
« Je regarde mon compte personnel, c’est vrai, mais j’en profite aussi pour faire un peu de veille », raconte Élodie, 36 ans. Dans la pratique, la logique d’ajout ou de refus des demandes de contact dé́peinte par les salariés montre que la frontiè̀re est pour le moins floue entre ré́seaux sociaux « amicaux » et professionnels. Les collègues, anciens ou actuels, sont ajoutés dans les mêmes proportions, que ce soit sur Facebook, sur LinkedIn ou sur Viadéo. La relation hiérarchique ou client/prestataire reste toutefois encore un frein à l’ajout sur Facebook : seuls 30 % y acceptent en « ami » ses chefs, 20 % ses clients et 18 % ses prestataires... L’utilisation des réseaux sociaux se concentre encore aujourd’hui en dehors des heures de travail. 
* Étude réalisée par TNS Sofres du 9 au 15 juin 2015, auprès d’un échantillon représentatif de 602 salariés âgés de 18 à 60 ans.
