En voici les résultats :

Les femmes osent moins demander une augmentation que les hommes

Interrogées par Glassdoor*, 51% des femmes disent éprouver de l’appréhension à l’idée de négocier leur salaire avec leur employeur, contre 44% des hommes. De surcroît, seules 33% d’entre elles ont demandé une augmentation au cours des douze mois qui précédent l’enquête, contre 44% des hommes.

Parmi les femmes ayant demandé une augmentation, 69% l’ont obtenue et 29% ont été exaucées à hauteur de ce qu’elles demandaient. 30% des femmes ayant demandé une augmentation ne l’ont pas du tout obtenue.

Enfin, 38% des femmes estiment que leur hésitation à négocier leur salaire au cours de leur carrière a entravé leur potentiel de rémunération.

44 % des femmes estiment ne pas être suffisamment payées pour leur travail

Parmi les femmes interrogées, 42% rapportent avoir vu leur salaire augmenter sur les douze mois qui précèdent, tandis que 54% ont gardé le même salaire. Seules 4% rapportent que leur salaire a baissé.

A la question “ Êtes-vous rémunérées justement pour votre travail ? ”, 34% des femmes interrogées estiment que oui, 29% pensent plutôt que non, et 15% “pas du tout”. En comparaison, 44% des hommes considèrent qu’ils sont justement rémunérés pour leur travail.

27% des femmes pensent que leur employeur n’est pas transparent sur les schémas de rémunération au sein de son entreprise, et 34% pensent que les promotions ne sont pas attribuées de façon juste et équitable.

La transparence au service de l’égalité salariale

Concernant les mesures prises par leur entreprise pour refermer l’écart de salaire femmes-hommes, 47% des femmes constatent des efforts.

Une seconde étude Glassdoor** sur la transparence salariale révèle que 41% des femmes disent avoir dévoilé leur salaire à un collègue, contre 38% des hommes. 23% d’entre elles disent préférer travailler dans une entreprise où les salaires sont révélés aux employés. 68% des femmes estiment qu’une meilleure transparence des salaires permettrait de refermer l’écart salarial.

Enfin, 31% de femmes estiment que l’égalité des genres s’est améliorée depuis la mise en place de l’index, contre 46% des hommes. 47% des femmes estiment que la situation n’a pas changé et seules 6% pensent qu’elle s’est détériorée.

Lauren Thomas, économiste France chez Glassdoor : “ L’index agit comme une injonction à la transparence, en exigeant de publier différents indicateurs sur la répartition des augmentations, des promotions, ainsi que la parité parmi les plus hautes rémunérations au sein de l’entreprise. Si cela est un excellent point de départ, un changement d'attitude s’impose également, tant du côté des employeurs que des employés ".

Elle poursuit : " Côté employés, il est encore très tabou de discuter de son salaire avec ses collègues, mais cela peut aider à ouvrir les yeux et à lutter contre des pratiques salariales injustes et opaques. De surcroît, beaucoup d’employeurs refusent de publier de fourchettes salariales sur les offres d’emplois car ils craignent que les employés existants se révoltent, mais à l’heure où nous essayons de refermer l’écart de salaire entre hommes et femmes, cette réticence doit disparaître ”.

* Etude OnePoll pour Glassdoor ” Equal Pay Day”menée entre le 11 et le 18 février 2022 auprès de 1000 employés français
** Etude OnePoll pour Glassdoor “Value of Transparency”menée entre le 14 et le 26 avril 2022 auprès de 2000 employés français