Ainsi, opter pour des technologies efficaces, rationnaliser son mode de gestion, ajuster les ressources en fonction des besoins ou encore soutenir les fournisseurs par le biais d’accords de niveau de service (SLA) apparaissent comme des choix stratégiques essentiels.

En parallèle, deux tendances fondamentales exerceront une influence profonde sur les stratégies d’entreprise en 2024 : d’une part, la question de la durabilité, appliquée à tous les aspects des activités, qu’il s’agisse d’investissements ou d’équipements ; d’autre part, la poursuite du développement de l’intelligence artificielle (IA) en tant que technologie indispensable et à fort impact.

Pour atteindre leurs objectifs de développement durable, les entreprises doivent se responsabiliser

Les frontières du développement durable ont une fois de plus été repoussées. Bien que la crise climatique soit de notoriété publique, les entreprises éprouvent des difficultés à se conformer aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Elles ne favorisent pas de manière adéquate l’adoption de solutions durables, ce qui entrave sévèrement leur progression.

L’engagement en faveur du développement durable et la consommation énergétique sont étroitement liés. Par exemple, la mesure du coût par watt et la prise en compte effective de ce critère dans le processus décisionnel tend à prendre davantage d’importance chez les organisations. Alors que 80 % de l’empreinte carbone d’un datacenter découle de la gestion quotidienne des opérations, ce paramètre n’est pas toujours pris en considération lors de l’achat.

Pour y remédier, des processus clés de responsabilisation peuvent être instaurés ; cela implique d’intégrer les économies de coûts résultant du développement durable aux objectifs et au salaire des décideurs, de lier les progrès de l’entreprise en matière de développement durable aux résultats obtenus à travers des KPIs, liés à la consommation énergétique, ou encore de fournir des bilans et des objectifs aux salariés pour favoriser un véritable changement.

En 2024, les entreprises seront toutes tenues d’intégrer les critères ESG dans l’ensemble de leurs activités et d’apporter une justification pour chacune de leurs actions. Par ailleurs, une exigence accrue en termes de durabilité et de diminution des coûts grâce à une infrastructure plus flexible sera imposée. Pour ce faire, une réorganisation des équipes sera nécessaire ; il faudra également conduire une évaluation minutieuse des fournisseurs, réviser les coûts liés aux actifs technologiques, procéder à une réduction des déchets d’équipements électroniques et électriques, mais aussi limiter l’utilisation du stockage en fonction des besoins.

Les gouvernements ont bien évidemment un rôle à jouer dans ce domaine, pour trouver des moyens d’instaurer des changements durables et conséquents. Par exemple, ils peuvent encourager les entreprises à investir dans des technologies moins énergivores plutôt que de privilégier des pratiques de compensation des émissions de CO₂. En outre, l’établissement de normes strictes devient impératif pour éviter une production inutile de déchets et ainsi favoriser la préservation de la planète.

Créer de la valeur ajoutée grâce à l’IA, la nouvelle demande des clients

D’après certains analystes, les dépenses mondiales en matière d’IA ont atteint 154 milliards de dollars en 2023. Même si l’enthousiasme autour de l’IA et de l’IA générative ne faiblit pas, des obstacles subsistent quant à la mise en place d’une intelligence artificielle véritablement pertinente.

En 2024, les entreprises rechercheront la capacité d’initier des projets d’IA pouvant créer de la valeur et aspireront ainsi à abandonner les processus et les technologies obsolètes qui entravent l’innovation et la croissance centrée sur l’IA. Leur but sera de tester, d’apprendre et de progresser rapidement afin de gagner en visibilité et en valeur le plus rapidement possible.

Les fournisseurs devront ainsi collaborer avec leurs clients pour garantir une efficacité opérationnelle. En outre, l’AIOps pourrait bien représenter leur meilleur atout, notamment en assistant les équipes pour automatiser les processus manuels et laborieux, leur permettre de gagner en efficacité et en temps pour se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Cela leur permettra ainsi de stimuler l’innovation en se défaisant des processus lourds et gourmands en ressources.

Enfin, l’IA et l’IA générative constituent actuellement les deux tendances technologiques majeures. Pour maximiser leurs avantages, il est primordial d’associer la technologie en tant qu’outil avec un modèle économique et une culture d’entreprise adéquats. Cette approche est fondamentale pour instaurer un changement positif et assurer le succès de l’intégration de ces avancées technologiques.

Par Hugues Heuzé, Country Manager France, Pure Storage