Dans une économie en mutation où la prise de décision est devenue particulièrement complexe tant les enjeux et les conséquences sont importants, plus d’1 dirigeant d’entreprise sur 2 gardent cependant confiance en leur entreprise. Et même si le contexte économique français reste inquiétant pour 81% d’entre eux, ils agissent, fond des choix, en un mot ils continuent d’entreprendre.

L’Apm, à travers cette nouvelle enquête, a décidé de s’intéresser à ces entrepreneurs qui s’adaptent et développent de nouvelles stratégies pour faire face aux enjeux et aux contraintes auxquels ils sont confrontés. 

•          Limiter la prise de risque mais consolider les acquis

Alors que les chefs d’entreprise interrogés font preuve d’un optimisme mitigé face aux perspectives économiques à venir (81% sont inquiets), la grande majorité d’entre eux a choisi de miser sur la prudence et de consolider leurs positions en renforçant leur modèle organisationnel plutôt que de remettre en cause leurs modes et process de production.

Ils identifient ainsi 4 grands enjeux pour le développement de leur entreprise :

==>     Pour 43% : améliorer la qualité de leurs produits et services

==>     Pour 34% : diversifier leurs produits et services

==>     Pour 34% : rechercher de nouveaux marchés nationaux

==>     Pour 31% : simplifier leur organisation

A l’inverse, le développement de marchés « low cost » ou la recherche de marchés internationaux ne leur apparaissent pas comme des priorités stratégiques.

==>     Seuls 23% des dirigeants français interrogés estiment que le contexte actuel les incite à intégrer davantage la mondialisation des marchés dans leur stratégie de développement.

Lorsqu’ils intègrent la mondialisation dans leur stratégie et qu’ils considèrent les pays les plus importants pour leur croissance future, les chefs d’entreprise restent avant tout transfrontaliers (57%) ou européens (69%).

Quant aux axes de développement qu’ils choisissent pour intégrer cette mondialisation, l’enquête montre qu’elle passe davantage pour près de 60% d’entre eux par le recrutement de profils internationaux plus que par la délocalisation de tout ou partie de leur production (15%) ou par l’utilisation de sous traitants étrangers (40%)

•          S’adapter… en faisant évoluer ses pratiques managériales.

Pour faire face au contexte socio-économique difficile, 70 % des chefs d’entreprise ont dû faire évoluer leur stratégie managériale.

Recentrés sur la valorisation des compétences et des performances de leurs salariés, près de 9 dirigeants sur 10 disent avoir :

==>     Développer la formation en interne (88%)

==>     Favoriser l’autonomie de leurs salariés (88%)

==>     Associer davantage les managers à la stratégie de l’entreprise (82%)

Les actions allant dans le sens de l’amélioration du « bien-être » au travail comme la flexibilité des horaires ou la mise en place de services pour les salariés bien que toujours importantes passent au second plan.

Pour les aider dans la mise en place de ces nouvelles pratiques managériales, 1 dirigeant sur 3 a ressenti le besoin d’être accompagné (1 sur 2 dans les grandes entreprises). Parmi les démarches entreprises, on note :

==>     La formation

==>     L’utilisation d’un coach personnel

==>     La participation à des forums

•          Réussir… en développant de nouveaux indicateurs de performance

Au delà de l’évolution des pratiques managériales c’est l’ensemble des nouveaux enjeux sociétaux et environnementaux qui semblent impacter les process des entreprises.

==>     58 % des dirigeants interrogés estiment que la mise en place de pratiques sociales et environnementales contribue à la performance de leur entreprise. Une vision particulièrement évidente pour les grandes entreprises ; 96% d’entre elles estiment qu’elles améliorent leur productivité.

==>     Concrètement et afin de réduire l’impact de leur activité sur l’environnement, 69% des entreprises quelle que soit leur taille ont procédé au cours des dernières années à des changements dans les process.

==>     Plus d’1 dirigeant sur 2 accordent autant d’importance aux bénéfices financiers qu’environnementaux et sociaux.

Ainsi, la performance de l’entreprise ne s’évalue plus uniquement au regard des seuls bénéfices financiers de l’entreprise mais intègre désormais de nouvelles valeurs sociétales.

==>      82% des dirigeants pensent que la valeur principale de leur entreprise est son capital humain,

==>      63% pensent qu’il est facile de concilier valeurs économiques et valeurs morales et qu’il est possible de l’appliquer à leur propre entreprise (50%).

¹ Enquête OW réalisée entre le 19 septembre et le 4 octobre 2013, auprès d’un échantillon représentatif de 304 dirigeants d’entreprises de plus de 10 salariés.