Windows Onward

Entreprises en difficulté : cap sur la prévention

Finance Écrit par  lundi, 02 novembre 2009 00:00 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
Évaluer cet élément
(0 Votes)

> Banque Delubac & Cie
Un accompagnement sur mesure
> Petrel
Le cabinet Petrel : un acteur de premier plan dans la gestion des entreprises en difficulté

En ces temps de crise économique, l’adage «Mieux vaut prévenir que guérir» est particulièrement bien adapté. Lorsque les difficultés arrivent, il est déjà trop tard pour réagir. Alors, pour ne pas subir l’hémorragie des ressources consécutives à un dépôt de bilan. Surtout n’hésitez pas, cap sur la prévention !

Une nouvelle « Culture économique »

ul doute, il s’agit là d’une nouvelle donne, faite d’anticipation et de détection à temps des difficultés. Et tous les acteurs de la prévention (expert-comptable, avocat, banquier….) ont désormais pris le parti de diffuser cette culture auprès des dirigeants d’entreprise.
En effet, combien de chefs d’entreprises subissent les difficultés, se replient sur eux-mêmes en attendant des jours meilleurs ! Or, prévenir les difficultés, c’est le meilleur moyen de les surmonter. Bien entendu, la prévention doit être de mise pour l’entreprise elle-même. Mais la sauvegarde de l’entreprise est également un enjeu majeur pour l’économie. Car, c'est le maintien de l'activité économique et des emplois qui est en jeu. Comment mettre en place des solutions afin d’anticiper ? Quels sont les enjeux juridiques, fiscaux et sociaux d’une restructuration ? Quel est l’apport de la loi de sauvegarde du 26 juillet 2005 en matière de prévention ? Quelles sont les principales mesures issues de son entrée en application au mois de janvier 2006 ? Comment organiser la reprise d’une entreprise défaillante ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles GPO tentera d’apporter une réponse.



La prévention, un acte de gestion essentiel pour l’entreprise

En France, les créations d’entreprises sont nombreuses, mais paradoxalement ce dynamisme entrepreneurial n’a pas empêché simultanément la défaillance d’entreprises d’atteindre un niveau record. Quelques chiffres : depuis le second semestre 2008, période au cours de laquelle la crise financière a commencé à peser sur l'économie française, le nombre des procédures collectives a nettement progressé (plus de 10 % en un an) : pour l’année 2008, on en dénombrait 50 000. Certaines de ces défaillances auraient sans doute pu être évitées si le chef d’entreprise avait acquis quelques réflexes et appliqué des techniques simples de dépistage et d’anticipation des difficultés. Sensibiliser les chefs d’entreprises aux techniques et aux procédures préventives, telle est la mission confiée à l’Observatoire consulaire des entreprises en difficultés par ses partenaires, car l’enjeu économique est essentiel. Il s’agit de la sauvegarde du plus grand nombre possible d’entreprises.

Quels sont les enjeux juridiques, fiscaux et sociaux d’une restructuration ?
Restructurer. Ce terme implique de prendre en considération les enjeux juridiques, fiscaux et sociaux. Et la tâche n’est pas simple car parvenir à restructurer dans le respect du droit commercial, fiscal et social est un parcours semé d’embûches.
Sur le plan juridique, il convient de différencier les opérations de restructurations et leurs conséquences juridiques (cession d’action, cession de fonds de commerce…..). Mais il convient également d’intégrer les contraintes issues du droit des sociétés et du droit fiscal. Enfin, sur le plan social, il convient de préparer et conduire les procédures d’information et de consultation obligatoire (consultation des représentants du personnel), une restructuration entraînant des réductions d’effectifs (licenciements économiques….) ou encore un plan de sauvegarde de l’emploi. Et dans toutes ses opérations, l’anticipation doit être le maître mot afin d’éviter le pire.

Tour d’horizon des principales mesures issues de l’entrée en vigueur de la loi de sauvegarde n°2005-845 du 26 juillet 2005
Depuis le 1er janvier 2006, la nouvelle loi dite loi de sauvegarde est entrée en vigueur. Elle rénove en profondeur les modes de prévention et de traitement des difficultés économiques ou financières de l’entreprise en apportant au dirigeant une palette rénovée d’instruments juridiques. Rappelons que la loi de sauvegarde des entreprises a opéré une refonte des dispositions du code de commerce relatives aux difficultés des entreprises notamment :
• la substitution à la procédure de règlement amiable de la procédure de conciliation. Cette dernière concerne les commerçants, artisans, sociétés et les professions libérales réglementées qui éprouvent des difficultés sans être en cessation des paiements depuis plus de 45 jours. Cette procédure a pour finalité la conclusion d'un accord amiable entre le débiteur et ses créanciers, accord qui pourra être homologué par le tribunal compétent.
• la création d'une nouvelle procédure : la procédure de sauvegarde. Celle-ci s'adresse aux entreprises qui rencontrent des difficultés de nature à les conduire à la cessation des paiements. Elle donne lieu à un plan de sauvegarde ayant pour objectif la réorganisation de l'entreprise et la poursuite de l'activité.
• un délai de 45 jours, au lieu de 15 jours précédemment, à compter de la cessation des paiements, pour demander l'ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire.
• la possibilité de demander l'ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire après la cessation de l'activité professionnelle si tout ou partie des dettes proviennent de celle-ci ou après le décès du chef d'entreprise en cessation des paiements par ses créanciers ou héritiers.
Cependant, une ordonnance en date du 18 décembre 2008 entrée en vigueur le 15 février 2009 est venue quelque peu modifier les imperfections de la loi de sauvegarde en la rendant plus attractive pour le débiteur. Ainsi, non seulement le dirigeant reste à la tête de son entreprise pendant la période d’observation mais aussi lorsque le plan semble viable. De ce fait, le tribunal ne peut plus subordonner l’adoption du plan au remplacement des dirigeants. Le dirigeant reste donc maître de la procédure car à tout moment de la période d’observation, il peut demander lui-même la conversion de la sauvegarde en redressement judiciaire.
D’autres ajustements sont également intervenus par cette ordonnance notamment concernant la procédure de conciliation. Ainsi, cette procédure prend fin de plein droit à l’issue d’une période de quatre mois (cinq mois en cas de prorogation exceptionnelle) et aucune nouvelle conciliation ne peut plus être ouverte avant l’expiration d’un délai de trois mois.

Comment organiser la reprise d’une entreprise défaillante ?
Vous êtes un repreneur potentiel et vous avez l’intention de reprendre une entreprise en difficulté : votre projet doit être étudié avec énormément d’attention. Car de nombreuses reprises d’entreprises en difficulté échouent. Alors avant de vous lancer à l’aveuglette dans un tel projet, il convient de se poser quelques questions simples comme : Quelle est l’origine des difficultés de cette entreprise ? Quelles sont mes motivations ? Dans quelle mesure puis-je réussir alors que d’autres ont échoué ? Quel est le contexte judiciaire de la reprise (procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation) ? Lorsque cette première étape sera terminée, il conviendra de passer à la seconde phase, phase en amont qui conduit à la réalisation effective du rachat. La décision du rachat ne peut être prise sans réaliser des diagnostics internes et externes à l’entreprise. «Le diagnostic interne doit permettre au repreneur de comparer l’entreprise aux autres du secteur et d’identifier ses facteurs clés du succès ainsi que les risques», explique Xavier Bouvier(1). Il faut aussi compter sur les autres éléments du diagnostic interne tels que les éléments économiques et financiers, les éléments sociaux, les éléments légaux… Le diagnostic externe de l’entreprise est également crucial car il permet d’évaluer les éléments pouvant avoir un impact sur l’entreprise tels que la concurrence, les contraintes réglementaires et légales, environnementales, sociales, économiques…. Enfin, la dernière étape concerne le processus dit d’entrée, lequel concerne l’entrée du repreneur dans l’entreprise. A cet effet, une transition s’opère entre l’acheteur et le vendeur aux fins de transmission du pouvoir et du savoir-faire. Bien entendu, le repreneur devra gérer les changements au sein de l’entreprise acquise et ce afin d’éviter les phénomènes de choc culturel et de résistance au changement.

Source : Reprendre une entreprise, les Echos.fr, Nathan

Par Linda DUCRET

Le conseil Oséo
« Reprendre une entreprise en difficultés peut paraître intéressant compte tenu du faible coût d’achat. Toutefois, n’oubliez pas que pour relancer l’affaire, vous devrez y injecter des fonds, reconquérir la clientèle, regagner la confiance des fournisseurs... Une lourde tâche ! »
Source : Oséo www.entrepreneurs.com
Lu 4846 fois Dernière modification le jeudi, 09 juillet 2015 13:36
Linda Ducret

Linda Ducret a une double formation : littéraire (hypokhâgne, licence de philosophie) et juridique (maîtrise de droit des affaires, DESS de Contrats Internationaux). En 1987, elle devient avocate et crée son cabinet en 1990. Elle exerce pendant 15 ans dans différents domaines du droit (droit des affaires, droit pénal, droit de la famille…).

Depuis 2005, elle est journaliste avec comme terrains de prédilections : les dossiers stratégie du dirigeant, propriété intellectuelle, nouvelles technologies, Incentive...Mais également les visions et les portraits d’entrepreneurs.

Écrire est l’une de ses passions. En 2009, elle publie un roman policier Taxi sous influence, finaliste du Prix du Premier roman en ligne.

Elle a publié un recueil de nouvelles : Le Ruban Noir ainsi qu’un polar : L’inconnue du Quai Henri IV.

Annonces

Windows Onward

Le magazine digital

Inscrivez-vous à notre édition digitale pour feuilleter gratuitement le prochain numéro

inscrit.png   

Paru le 4 mars 2024
GPO Magazine N°113
Demandez votre exemplaire au service Vente au numéro

Lire l'extrait GPO 113.png

Paru le 27 novembre 2023
Édition Spéciale Transformation digitale
Recevez-le dès aujourd'hui !
Abonnez-vous à l'année en cliquant ici

Vignette Lire un extrait HS Transfo Digitale.png

Livres Blanc et E-book

Le Système d'Exploitation Hybride Windows 11 de Microsoft Booste la Productivité et la Sécurité en Entreprise
Microsoft a récemment dévoilé Windows 11, son dernier système d'exploitation, qui s'adapte parfaitement au mode…
Quelle stratégie pour établir une relation commerciale durable en Allemagne : un guide pour les dirigeants d’entreprises françaises
L'Allemagne, premier partenaire commercial de la France, demeure un marché d'exportation incontournable pour les entreprises…
Comment favoriser sa transition vers une économie mondiale durable ?
La CSRD contribue à l’objectif de l’Union européenne de promouvoir une économie durable et responsable,…
Plus de livres blanc

Webinaires

Facturation Électronique 2024 : une opportunité de performer pour les entreprises !
Une enquête de Wax Digital a révélé que 70 % des professionnels de la comptabilité…
Comment faire prospérer son entreprise dans la conjoncture actuelle ?
Pour accompagner les entreprises au plus près de leurs préoccupations, les experts de KPMG, Crédit…
Comment aborder la fin du « quoi qu’il en coûte » ?
Symboles du « quoi qu'il en coûte » comme réponse au Covid-19, les prêts garantis…
Plus de webinaires

Services aux entreprises

è Découvrez le réel impact de Windows 11 Professionnel

Grâce à la sécurité activée par défaut, les entreprises du monde entier prennent des initiatives plus audacieuses et des décisions plus rapides.

 
è Facturation électronique 2026

Un guide détaillé sur les étapes clés pour réussir son passage à la facturation électronique 2026 et franchir le pas de la dmatérialisation, avec tous les bénéfices qui l'accompagnent.

LB Facturation electronique 2026 Docuware.png

 

è  BUSINESS FRANCE : Établir des relations commerciales en l'Allemagne

L'Allemagne est le premier partenaire commercial de la France et représente le plus fort potentiel à l'export de la France à horizon 2025. Ce marché à la fois passionnant et exigeant mérite d'adopter une stratégie durable pour établir une relation commerciale sur le long terme. Tel est l'objectif de ce livre blanc de 64 pages intitulé "Quelle stratégie pour établir une relation commerciale avec l'Allemagne", proposé par Business France et ses partenaires de la Team France, et téléchargeable gracieusement.

 Couverture Livre Blanc Business France Allemagne.png

 
è  SYLOB : ERP pour l'industrie

Anticiper les évolutions industrielles et se projeter dans l'usine intelligente du futur, tels sont les objectifs visés par ce guide pratique de 20 pages à destination des PME intitulé "Industrie 4.0 & ERP", proposé par Sylob et téléchargeable gracieusement.

Couv Sylob CTA.png

 

GPO Magazine

GPO Magazine, pour Gérer, Prévoir et Optimiser les ressources de l'entreprise est un magazine d'aide à la décision bimestriel, axé sur l'optimisation de la gestion d'entreprise, pour concrètement guider ses lecteurs dirigeants dans leurs réflexions stratégiques, leurs démarches opérationnelles, la gestion de leurs droits et dans le choix de leurs partenaires.

Une ligne éditoriale concrète et pertinente qui conjugue tendances, cas concrèts et témoignages, dossiers d'analyse, dossiers marchés, dossiers métiers, focus, point de droit, point international, point fiscal. Plus des " Avis d'Experts ".

Contactez-nous

Nos autres sites d'information

Twitter - Derniers posts