En octobre 2020, il crée VRace qui propose une expérience de pilotage en réalité immersive où les joueurs s'installent dans des simulateurs de conduite et prennent le contrôle à distance de voitures miniaturisées. L'utilisation d'un casque de réalité immersive (FPV) ainsi que d'un système de volant/pédales avec retour de force permet une immersion totale. L'échelle des voitures étant réduite au maximum, la sensation de vitesse est immédiate. Une expérience de pilotage unique qu’il propose à des entreprises qui veulent réaliser des Team Building inventifs, mais également dans bien d’autres situations… Il n’en fallait pas plus pour que Léo Locurcio soit élu jeune entrepreneur de l’année 2023, à la Nuit des Réussites ...

GPO Magazine : Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans l’aventure de la création d’une start-up ?

Léo Locurcio : J’ai d’abord lancé mon entreprise de production de vidéos axées sur la vulgarisation technologique. À la base, ce n’était pas un créneau très exploité : il y avait une vulgarisation existante avec l’émission « C’est pas sorcier » de Rémy Dupont. Mais j’ai voulu créer un contenu différent même si l’objectif était le même : être un passeur de savoir. Depuis d’ailleurs, j’ai pu faire une vidéo avec Rémy.

Le projet VRace est né durant mes années d’études même si mes cours ne m’ont rien apporté à ce niveau-là. Je suis autodidacte et j’ai appris sur le terrain tout simplement.

L’idée au départ de VRace vient de mon associé, Mathieu Dewavrin qui, en allant sur des salons de robotique, de modélisme s’est dit pourquoi pas réaliser un prototype en immersion. Nous avons pu concrétiser le projet VRace (pilotage en réalité immersive) à la fin de l’année 2019, et il y a eu tout de suite un engouement assez intéressant sur le projet avec 2 millions de vues. Du projet à la création de la start-up, il n’y avait qu’un pas à franchir car nous avons voulu aller plus loin. Nous avons alors lancé la start-up en 2020, et nous avons fait évoluer l’expérience de pilotage.

GPO Magazine : Vous êtes autodidacte et vous avez indiqué que votre devise était : « n’arrêtez jamais d’apprendre ! ». Quels autres conseils donneriez-vous à un startuper ?

Léo Locurcio : On peut toujours apprendre. Alors, c’est effectivement un maître-mot que j’aime bien : « n’arrêtez jamais d’apprendre ». Il faut également se lancer, tester son projet. Et aussi accepter le fait qu’il y aura peut-être des imperfections au départ, mais il faut y aller de tout son cœur afin de pouvoir avancer. Par ailleurs, s’agissant d’une start-up, il convient d’être assez agile dans le sens où il faut s’informer des dernières technologies. La Tech bouge très vite et une nouveauté devient assez rapidement obsolète. En effet, dans le monde numérique dans lequel on est aujourd’hui, tout évolue extrêmement vite. Il faut vraiment réussir à ne pas se reposer sur ses lauriers.

Une fois que l’entreprise a démarré, il faut identifier les problèmes et les solutions, la clientèle et ses attentes et besoins. En résumé, il va falloir concevoir un produit qui répondra au mieux aux attentes des consommateurs avec un investissement initial minime.

GPO Magazine : Par définition, une start-up se doit de « disrupter ». Comment innover dans la Tech aujourd’hui ?

Léo Locurcio : D’abord, la créativité est souvent associée à un exercice libre et débridé alors qu’il faut tenir compte des contraintes existantes. Il ne faut pas que votre démarche parte dans tous les sens : il faut avoir un minimum de rigueur. Ensuite, on est obligé d’être très réactif afin d’apporter sa touche supplémentaire. Il ne faut pas nécessairement se dire : je vais repartir de zéro. Car il y a actuellement des technologies très poussées qui peuvent servir de tremplin.

Autant utiliser les ressources déjà là pour justement apporter sa pierre à l’édifice plutôt que de vouloir inventer un édifice tout entier. L’idée est d’avoir une démarche avec un autre angle d’attaque pour suggérer de nouvelles solutions en lien avec une technologie pertinente. Il faut profiter de ce partage des connaissances (open source notamment) dans les limites du droit. De ce fait, cela sera beaucoup plus intéressant et efficace pour tout le monde.

GPO Magazine : Actuellement, quels défis vous lancez-vous ?

Léo Locurcio : Concernant l’élaboration de vidéos pour TechMaker, il faut créer des contenus verticaux plus courts. Mais je suis également à la recherche d’autres cibles plus jeunes, plus féminines car généralement la Tech intéresse surtout les hommes. Pourtant, les sujets Tech ne sont pas faits pour un genre particulier mais force est de constater que la très grande majorité de mon audience (90% sur YouTube) est masculine. Il faudrait d’ailleurs voir comment faire pour casser ce stéréotype qui n’a pas beaucoup de sens. En outre, le nombre de femmes dans la Tech est en constante augmentation, notamment dans l’UE. Et c’est peut-être là une lueur d’espoir. Et cela serait bien de faire bouger les choses à ce niveau-là, tout au moins en France. Je voudrais également essayer de vulgariser d’une manière différente, aller à l’essentiel.

S’agissant de VRace, l’objectif est de proposer les prototypes à de plus en plus de personnes, notamment à des particuliers. Mais il faut encore passer des phases de tests et lancer cela sur 2024.

GPO Magazine : Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter en ce début d’année 2024 : étendre votre réseau d’influence ? Créer d’autres sociétés ?

Léo Locurcio : Pourquoi pas étendre mon réseau d’influence en 2024 à un million d’abonnés. Qui sait ! Pas forcément créer d’autres sociétés, mais faire évoluer TechMaker et VRace. En résumé, je voudrai être encore plus actif sur tous les réseaux sociaux et développer davantage VRace. Et cela serait déjà pas mal !