GPO : Comment avez-vous été amené à traiter ce dossier ?
A. F. : C'est notre partenaire historique la compagnie d'assurances AGF qui nous a coopté pour être son délégateur, en souhaitant nous confier toutes les ONG qu'ils avaient en portefeuille. Les AGF ont décidé d'externaliser cette prestation en fermant leur service intégré. Je précise que sur ce dossier, c'est notre filiale le Cabinet La Vallette qui est notre fer de lance commercial.

GPO : Quelle fut la démarche stratégique des AGF pour arriver à prendre cette décision d'externalisation, lourde de conséquences et unique sur le marché ?
A. F. : Deux points ont présidé à la concrétisation de ce projet. D'une part, les AGF ont considéré que le poids de notre expérience et l'accumulation de nos savoir-faire en matière internationale étaient en parfaite adéquation avec les contraintes de la mission qu'ils allaient nous confier.
En outre, le cabinet Verspieren est désormais reconnu et connu sur ce créneau ; le produit unique, par exemple, de télétransmission réalisé avec le CFE ayant accéléré le phénomène à travers le monde. En clair, les AGF voulaient travailler avec nous, ce dont bien entendu nous sommes fiers !
D'autre part, notre appartenance au réseau Assurex qui nous a demandé d'intervenir auprès d'un certain nombre de courtiers nord américains qui gèrent des opérations internationales de grandes ONG. Découvrant le temps d'avance que nous avions sur cette activité, nos confrères d'outre atlantique nous ont alors demandé de les aider à mettre ces produits de couverture en place et de les gérer pour leur compte.

GPO : Au plan de la couverture sociale, le personnel expatrié d'une ONG affiche-t-il un profil différent que celui d'une entreprise classique ?
A. F. : Non, son statut est absolument identique à tout point de vue. Nous mettons en place toute la panoplie des produits en santé, prévoyance, décès et même retraite.
Tout notre dispositif est accessible aux ONG et nous travaillons comme d'habitude avec des assisteurs et des assureurs en local qui prennent le risque, avec Verspieren comme gestionnaire à Paris. Notre tradition qui est de faire du sur mesure est applicable sans aucun problème particulier dans tout pays du monde, y compris en Afrique, dans des pays tels que le Niger ou l'Angola, où nous fournissons une protection sociale traditionnelle complète aux personnels des ONG.

GPO : Y-a-t-il cependant quelques spécificités dans les pays à risques où la stabilité politique est parfois précaire ?
A. F. : Il est vrai que nous sommes particulièrement vigilants sur ce point, notamment lorsque nous devons mettre en place la couverture du risque kidnapping et rançon. Dans certains pays, ce type d'activité est malheureusement devenu un «sport national».

GPO : Les ONG assurent-elles le même niveau de prestations sociales pour leur personnel expatrié qu'une entreprise ?
A. F. : Aujourd'hui, les ONG françaises qui reçoivent des subventions publiques doivent obligatoirement acheter la couverture de base de la CFE.
Cela n'était pas le cas auparavant. De plus en la circonstance, les ONG américaines emploient peu de bénévoles mais essentiellement des permanents salariés ; elles sont riches et n'hésitent pas à prendre toutes les précautions en matière de couverture sociale pour leur personnel.

GPO : Sinon, quelles sont les autres leviers de croissance de Verspieren ?
A. F. : Nous maintenons nos efforts en Europe de l'Est et sur l'ensemble des pays émergents. Notre volume d'affaires qui est en augmentation constante démontre la justesse de nos choix stratégiques.

Web : www.verspieren.com

Le Cabinet Verspieren en bref N°1 des courtiers indépendants français Date de création : 1880 CA 2008 : 251,5 millions d'euros Effectif : 1 605 collaborateurs dont 132 à l'étranger Montant des primes et cotisation gérées : 2,6 milliards d'euros Membre fondateur du réseau Assurex : réseau mondial de cabinets d'assurance indépendants