Le sujet est pris au sérieux. Et pourtant, malgré les initiatives pour favoriser le bien-être des salariés et leur santé mentale, le constat est sans appel : la plupart des employés est en souffrance au travail.

Une étude mondiale menée par l’agence de recherche Markteffect et GoodHabitz, solution de e-learning internationale, auprès de 24235 employés à travers le monde, dont 12 pays européens, trois pays d'Amérique latine et l'Australie, révèle que plus de 73 % des salariés luttent contre le stress et le burnout dans le monde, - et ils sont 62% en France.

Cette étude apporte une boussole et une analyse pragmatique, pointant des stratégies efficaces pouvant être mises en œuvre facilement.

46% des salariés en France cachent le stress et le burnout à leurs employeurs

L’absence de dialogue avec sa hiérarchie est un élément clé. Environ la moitié des salariés français affrontent leurs difficultés en solitaire sans chercher de soutien auprès de leurs superviseurs (46 %). Une frustration enfouie qui met en évidence la nécessité de favoriser des environnements où les conversations ouvertes sur la santé mentale ne sont pas seulement les bienvenues, mais activement encouragées.

Cependant, il ne s'agit pas seulement de paroles ; il s'agit de fournir aux salariés les compétences et les ressources dont ils ont besoin pour avoir des discussions compréhensives et compatissantes. 70% des employés français pensent qu’il est important que le manager les questionne régulièrement sur leur bien-être.

La France suit la tendance mondiale et européenne

En France, 62 % des employés reconnaissent avoir ressenti des signes de burnout ou de stress depuis un an.

Ils sont plus de 70% en Europe et le chiffre explose en Australie (81%) et en Amérique latine (85%).

Même si 60 % des employés français déclarent se sentir à l'aise pour parler des problèmes de santé mentale au sein de leur entreprise, 54 % de ceux qui ont ressenti des signes de burnout ou de stress n'ont pas communiqué ces signes à leur responsable/ressources humaines/employeur et 34 % d'entre eux n'ont pas reçu le soutien nécessaire de leur employeur pour se sentir mieux.

Contrairement aux idées reçues, la Suède et le Danemark particulièrement exposés au stress et burnout

En Europe, l’Espagne occupe la première marche du triste podium avec plus de 83% des salariés ayant ressenti des signes de stress au cours de l’année écoulée.

Et la surprise vient ensuite des pays nordiques pourtant réputés pour leur qualité de vie. En effet, la Suède (77 %) et le Danemark (74 %), sont classés parmi les pays ayant les taux de stress et de burnout les plus élevés d’Europe.

La santé mentale, un sujet tabou en entreprise ?

Cette étude souligne un véritable manque de communication entre Direction et employés quand il s’agit d’évoquer la santé mentale de ces derniers. L’une des raisons ? l’absence de communication empathique liée à un manque de compétences des managers.

Dans tous les pays sondés, la gestion du stress est une compétence clé à savoir maîtriser pour être garant de son bien-être (35%). En complément, les compétences en communication, le travail d'équipe, le coaching, la gestion, ainsi que les compétences en leadership, sont très importantes.

63% des salariés attendent que leurs responsables hiérarchiques évaluent régulièrement leur état de bien-être en entreprise.

Selon Yasser Retayli, Country Manager France chez GoodHabitz « cela appelle à davantage de formations à la fois pour les responsables et les équipes au sein des organisations. Il est nécessaire non seulement d'apporter un soutien en matière de santé mentale, mais également des outils et compétences pratiques pour favoriser une culture de bien-être mental et de soutien en milieu professionnel. Les entreprises doivent promouvoir une culture de bien-être mental en créant un environnement sûr et favorable où la vulnérabilité et l'honnêteté sont acceptées et célébrées ».

Le rôle de l’épanouissement personnel dans le bonheur au travail

Les résultats mettent en lumière un élément crucial, bien que souvent sous-estimé, pour améliorer le bien-être et la productivité des employés. Outre les récompenses financières qui continuent de jouer un rôle vital dans la satisfaction au travail, l'importance du développement personnel ne cesse de croître. En effet, 30% des employés français quitteraient leur employeur pour un manque d’opportunités de développement personnel et de soutien pour leur bien-être et leur santé mentale. (42% pour une compensation financière insatisfaisante).

Pour Yasser Retayli, cette étude met en exergue une vérité fondamentale : « favoriser le développement personnel est l'élixir qui nourrit une culture du travail dynamique et illumine le baromètre du bonheur. Ces chiffres reflètent ce que j'observe chez GoodHabitz depuis plusieurs années : les entreprises progressistes doivent reconnaître le lien intrinsèque entre le bien-être global de leurs employés et leur bonheur au travail. Il est essentiel que les responsables suivent une formation pour aborder et soutenir efficacement cette connexion, favorisant un environnement de travail positif et prospère ".