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Beltoise Evolution permet de réduire la sinistralité automobile

Beltoise Evolution permet de réduire la sinistralité automobile

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Un plan de prévention du risque routier partant d’un diagnostic de sinistralité permet de mener des formations à la conduite en conséquence pour les salariés. Éclairage avec Marc Bodson, directeur général de Beltoise Evolution.

GPO Magazine : Quels sont les enjeux de la sinistralité pour les entreprises ?
Marc Bodson :
L’enjeu est double. La sinistralité porte d’abord sur la sécurité des salariés au volant. Il s’agit d’éviter ou de diminuer au maximum la mortalité ou les blessures des collaborateurs liées à des accidents graves de voitures. Je rappelle que le risque routier est la première cause de mortalité au travail. Cette sinistralité se répercute également sur les coûts de la flotte de véhicules. Il faut savoir que les entreprises ont souvent une connaissance approximative, voire une méconnaissance de ce que leur coûte réellement la sinistralité. Or, celle-ci entraîne des surcoûts directs de réparation des véhicules ou de leur remise en état par les loueurs.

La sinistralité accroît surtout la charge des primes ou des montants de franchise d’assurance. Elle engendre également des coûts indirects, entre autres, de traitement administratif des sinistres, de véhicules de remplacement et même de hausse du taux de cotisation appliqué par la sécurité sociale au risque Accident du travail.

Enfin, elle a une répercussion sur le coût des arrêts maladie des salariés. Pour limiter tous ces risques et surcoûts, l’entreprise doit mettre en place des actions correctives pour diminuer la sinistralité.

GPO Magazine : Comment Beltoise Evolution les aide à atteindre cet objectif ?
Marc Bodson : Nous ne sommes plus un simple organisme de formation à la sécurité routière. Aujourd’hui, nous accompagnons les entreprises à tous les niveaux de la chaîne de prévention des risques routiers. Nous leur proposons ainsi de mettre en place un plan de prévention, structuré et efficace, qui s’appuie d’abord sur notre analyse du nombre et du type de sinistres de l’entreprise. Nous en déduisons un diagnostic de la sinistralité à partir duquel nous recommandons de mettre en œuvre un plan d’actions de sensibilisation et de formation adapté à la typologie de leur sinistralité de façon à être le plus efficace possible sur la diminution des sinistres. Nous mesurons alors les résultats obtenus en fonction des actions menées.

Très peu d’entreprises se lancent dans un plan de prévention aussi structuré du risque routier, car la prévention n’arrive qu’au troisième ou quatrième rang de leurs priorités. Pourtant, c’est le seul moyen pour réduire sensiblement la sinistralité automobile. C’est aussi le moyen de s’acquitter efficacement des obligations en matière de sécurité des salariés dévolues à tout employeur selon le Code du Travail.

GPO Magazine : Quel réel impact a un plan de prévention sur la sinistralité ?
Marc Bodson : Nous évaluons ses résultats sur plusieurs critères. Le premier est la baisse de la fréquence des sinistres. Le deuxième est la diminution du taux d’accidents responsables des salariés. Le troisième consiste à analyser la baisse du coût par accident liée également à la baisse de la gravité des accidents. Le dernier mesure la réduction du nombre de récidivistes.

À la faveur de ces résultats, notre objectif est de constater chez nos entreprises clientes une diminution de 25 à 30% des sinistres au bout des deux premières années du plan de prévention. En général, cette baisse est en phase avec notre but final qui est de réduire de 50% la sinistralité dans l’entreprise, et de 60 à 70% les coûts induits, au terme des trois ans d’un plan de prévention structuré de la sorte. L’économie qui en résulte dépasse ainsi largement le coût de mise en œuvre du plan de prévention. Le retour sur investissement est donc rapidement positif. Les entreprises doivent donc considérer la prévention du risque routier comme un investissement rentable plutôt que comme une dépense.

GPO Magazine : Concrètement, quelle est votre offre de formation auprès des entreprises ?
Marc Bodson : Nous proposons d’abord des outils digitaux de sensibilisation à la sécurité routière. Nous diffusons par exemple régulièrement des petits messages vidéo de rappel de sécurité routière sur les adresses mail des salariés. Nous leur offrons aussi un dispositif d’e-learning leur permettant d’être sensibilisés à distance au risque routier.

Nous proposons également des stages de formation de conduite d’une journée sur piste pour les salariés en utilisant toujours nos propres véhicules, entretenus et équipés d’outils de mesure spécifiques. Mais par souci de gain de temps et d’économie, les entreprises demandent de plus en plus que les formations à la conduite se déroulent sur leur site. Pour cela, nous suggérons un format de formation adapté, qui s’articule pour partie, autour d’un simulateur de conduite. Ce dernier reproduit de façon virtuelle des situations d’accidents, de jour comme de nuit, par tous les temps et sur tout type de routes et permet de les rejouer après conseils du formateur, ce qui lui confère une efficacité pédagogique certaine. Ce programme sur site est complété d’un parcours routier effectué aux alentours avec nos propres véhicules équipés de dispositifs qui enregistrent le comportement et les compétences de conduite du stagiaire.

Généralement, le plan de prévention proposé associe plusieurs de ces actions dans l’objectif d’une efficacité obtenue rapidement.

Lu 6238 fois Dernière modification le jeudi, 16 avril 2020 10:10
Bruno Mouly

Journaliste économique, avec près de 20 ans d'expérience en journalisme économique et en communication d'entreprise. Spécialisé en numérique, achats logistiques et mobilité. Il collabore également avec les Échos et le JDD.