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Recruter en solo : la clé, c'est la coopération

Tribunes libres Écrit par  vendredi, 07 janvier 2022 08:16 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Plus fréquent qu’on ne le pense, le recrutement en solo ne fait pas figure d’exception dans le vaste monde des ressources humaines, bien au contraire. Entre les nombreuses responsabilités et la volonté de ne pas faire d’erreurs, la personne chargée du recrutement peut vite se retrouver débordée. Mais alors, quelle attitude adopter ?

Pas de solutions miracles, mais un élément est essentiel pour avancer dans le bon sens : la coopération.

Coopérer pour ne pas se retrouver isolé

Soyons honnêtes, être l’unique personne en charge du recrutement est un défi de tous les jours qui peut être à la fois stimulant et décourageant. Les responsabilités sont aussi nombreuses que lourdes à porter. Difficile donc de ne pas ressentir un grand sentiment de solitude face à ces enjeux.

Toutefois, si le responsable du recrutement est attendu au tournant par la direction, il lui est tout de même possible de se préparer et de s’entourer pour remplir au mieux ses objectifs. Dans un premier temps, il faut surtout aller trouver ce soutien en dehors de l’entreprise, auprès de réseaux et de communautés de recruteurs en solo qui partagent leur quotidien et leurs tips pour le faciliter.

Le principal objectif de cette démarche est d’atténuer ce sentiment de solitude afin de mieux anticiper les difficultés liées à la gestion du recrutement.

Au-delà du partage, certes enrichissant, avec d’autres recruteurs dans la même situation, il est essentiel de rapidement créer un lien privilégié avec les managers et la direction. Au sein d’une entreprise où il n’y a qu’une seule personne en charge des RH, chaque recrutement compte et a un impact fort sur l’activité de la société.

Le recruteur doit nécessairement œuvrer pour maintenir une relation de confiance avec la direction afin de débloquer davantage de budget et mettre ainsi toutes les chances de son côté pour augmenter l’efficacité des recrutements. La coopération avec les managers est par ailleurs indispensable pour les engager pleinement dans les sujets RH. Pour y parvenir, il faut témoigner d’un certain intérêt envers les enjeux business et comprendre les problématiques de chaque métier représenté au sein de l’entreprise.

Si le recruteur n’agit pas en ce sens, il court le risque d’être perçu comme un simple exécutant et verra son influence diminuer avec le temps.

Bien s’équiper pour se faciliter la tâche

Il ne suffit pas de parler coopération pour que, par magie, dirigeants et managers vous entendent et accèdent à vos demandes. Convaincre demande du travail et la mise en place de nombreux moyens de persuasion. Et par là, il est intéressant d’inclure de la data tout au long du processus de recrutement pour démontrer l’efficacité des méthodes mises en place et donc demander un budget plus conséquent.

À l’inverse, la data peut tout aussi bien servir à prouver qu’une ou plusieurs pratiques ne sont plus en adéquation avec les objectifs de l’entreprise. Dans tous les cas, elle sert de levier pour capter l’attention des managers et des dirigeants. En ce sens, pourquoi ne pas réaliser plusieurs benchmarks en lien avec les pratiques d’autres entreprises en matière de recrutement solo ? C’est également une manière efficace de montrer à la direction quelles sont les meilleures façons de tirer parti d’une telle situation.

Parallèlement, se doter de multiples outils de gestion de recrutement est incontournable pour gagner en crédibilité et en efficacité. Ils permettent de structurer plus clairement le processus de recrutement afin que chacun puisse jouer un rôle précis et évaluer des éléments différents, à l’image de l’exercice de l’entretien, compliqué à maîtriser mais qui peut être facilité grâce à des questionnaires de présélection remis en amont aux candidats.

Cela permet de ne retenir que les candidats répondant aux exigences fixées par le recruteur afin d’axer l’entretien sur d’autres points. En plus d’améliorer la pertinence de celui-ci, le processus de recrutement s’en trouve accéléré.

Savoir faire confiance et se faire confiance

Être la seule personne sur qui repose tout le recrutement induit forcément un très haut niveau de pression dont il est difficile de se départir. En cas d’échec, souvent pris personnellement par le recruteur, il est la personne toute désignée. Pour éviter une situation comme celle-ci, il faut apprendre à déléguer pour partager les responsabilités.

L’entretien en est le parfait exemple ; quand le recruteur peut évaluer le candidat en amont grâce à des questionnaires ciblés sur les soft skills, le manager peut, s’il est formé correctement, s’occuper de l’entretien et se concentrer davantage sur les enjeux métiers. On en revient à l’idée de coopération, laquelle permet au processus de recrutement d’être en fin de compte plus fiable.

Avant d’en arriver à une telle fluidité, il est important de s’accrocher et d’être patient. C’est un fait, les résultats n’arrivent pas immédiatement et dans les moments de doute, cultiver la confiance en soi s’avère primordial. La position si particulière de l’unique recruteur d’une société ne permet pas toujours d’avoir le recul nécessaire sur la pertinence de certains choix.

C’est précisément lorsque tout est mis en place pour se donner un maximum d’assurance, qu’il faut faire confiance en tout ce qui a été construit jusqu’ici.

Par Aurélie Lamy-Ducasse, Talent Acquisition Manager, AssessFirst

Lu 590 fois Dernière modification le vendredi, 07 janvier 2022 08:31
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