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Progression des PME françaises à l'international

Etudes Écrit par  mardi, 27 juin 2023 08:26 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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La 3ème édition du Baromètre de l’export réalisé par OpinionWay pour Capital Export, spécialiste de l’accompagnement des PME/ETI à l’international, souligne la progression des PME1 françaises à l'international et leur capacité d'adaptation au contexte géopolitique actuel, avec une prime marquée pour les marchés d’Europe occidentale et les États-Unis.

« On sent que les entreprises ont retrouvé de l'appétence pour l'export et appris à naviguer dans un contexte d’incertitudes », résume Jean-Mathieu Sahy, président fondateur de Capital Export, qui appelle les dirigeants à poursuivre leurs efforts à l’export. « Plus que jamais, la source d’une croissance pérenne se trouve à l’international ! ».

Les entreprises françaises toujours plus internationalisées

Cette année encore, les dirigeants restent confiants dans l’avenir de leur entreprise (95%). Un optimisme qui rejaillit sur l'export : 45% estiment que la période actuelle est propice à l’internationalisation (+ 11 points par rapport à 2022). Un tiers des dirigeants déclare dans ce contexte que l’activité internationale de leur entreprise a progressé en 2022 (+ 32%).

Dans les faits, malgré la succession de crises depuis trois ans, la part des entreprises présentes à l’international affiche une nette progression (67%, contre 51% en 2022 et 41 % en 2021). En parallèle, l'international représente maintenant 25 % en moyenne du chiffre d'affaires des sondés, contre 12% en 2021, + 100 % en deux ans.

Cette activité est susceptible de progresser encore davantage à l’avenir : un dirigeant sur deux dont l’entreprise est active à l’étranger projette de renforcer l’activité internationale dans les mois et les années à venir (50%, +10 points).

Parmi ceux qui n'ont pas pris le virage international, 88% n'envisagent pas de s'y développer, invoquant une activité exclusivement basée en France (57%), un secteur d'activité trop spécifique pour l'export (33%), ou un manque d'intérêt pour le développement international (39%).

Les entreprises s'adaptent à un contexte géopolitique instable

L’actualité internationale perturbée et incertaine impacte toujours l’activité des entreprises françaises à l’étranger en termes de coûts …

  • Les dirigeants exportateurs mentionnent des répercussions sur les prix des approvisionnements, qu’il s’agisse des matières premières et marchandises (77%) ou du transport de marchandises (66%). 38% évoquent également un allongement des délais de livraison, 28% des pénuries. Face à ces contraintes de prix des achats en biens et services à l’étranger, un dirigeant exportateur sur quatre perçoit la baisse de l’euro plutôt comme une menace (25%) pouvant renchérir les coûts d’achats. A contrario, la même proportion estime que le niveau de l’euro est une opportunité (25%).

…et de stratégie pour une bonne moitié d’entre elles

  • 57% des dirigeants qui réalisent une partie de leur chiffre d’affaires à l’international estiment que la situation géopolitique influence leur stratégie de développement international. Parmi eux, 68% pointent spontanément la situation économique et ses incidences, comme la perte de clients à cause de difficultés financières (14%). Des problèmes opérationnels sont également rencontrés (42%), liés à l’instabilité de la situation géopolitique (16%), l’impact sur les approvisionnements (13%) et au transport des marchandises (11%).

Toutefois, que plus de 40% des dirigeants sondés ne constatent pas d’impact sur leur stratégie de développement international (43%), principalement parce que leur secteur n’est pas concerné par la crise (62%).

Prime à l'Europe et à l'Amérique du Nord

Dans ce contexte, les deux zones géographiques dans lesquelles les entreprises sont moins présentes du fait du contexte géopolitique sont, sans surprise, l’Europe de l’Est (26%) et la Russie (21%).

À l’inverse, les entreprises internationalisées ont fortement accru leurs efforts commerciaux en Europe occidentale où elles sont davantage présentes depuis 2022 (60%) et aux Etats-Unis. L’Europe représente la zone prioritaire de développement dans les années à venir (44% des dirigeants sondés). L’Amérique du Nord enregistre la plus forte hausse d’intentions de développement avec 5 points de progression dans les citations (12%, soit + 71%).

Par ailleurs, le Baromètre révèle un changement de perception étonnant vis-à-vis de l’Allemagne : en 2022, un interviewé sur deux la considérait comme la plus grande menace à l'export (52%) quand ils ne sont plus qu'un sur quatre en 2023 (27%). Dans une moindre mesure, les Etats-Unis ont également connu une diminution (39 %, - 6 points). C’est désormais la Chine fait désormais figure de pays le plus offensif à l’international (53%, + 6 points).

1 Chiffre d’affaires compris entre 10 M€ et 100 M€

Lu 4814 fois Dernière modification le mardi, 27 juin 2023 08:40
La rédaction

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