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Trois questions à… Emmanuel Laquière « La plupart des entreprises n’ont pas besoin de souscrire à la 4G »

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Petite interview d'Emmanuel Laquière, expert en optimisation des budgets télécoms des entreprises chez Karistem, qui réagit aux dernières actualités du marché (rachat de SFR, offres 4G).

 

 

Le rachat de SFR par Numericable et sa maison mère Altice va-t-il changer la donne sur le marché de la téléphonie en entreprise ?

 

Il est encore beaucoup trop tôt pour le dire. Pour l’instant, je pense qu’il n’y aura pas de changements majeurs pour les entreprises, même à court terme. L’arrivée de Free sur le marché des particuliers a été beaucoup plus impactante. La situation serait peut-être différente si l’offre de l’autre repreneur déclaré, Bouygues Telecom, avait été acceptée. Une concentration des acteurs B to B, qui ne sont déjà pas nombreux sur le marché des télécoms, aurait restreint la concurrence, ce qui n’est jamais bon signe en termes d’offres et de prix.

 

 

Justement, l’arrivée de la 4G a été présentée comme une révolution, y compris pour les entreprises. Qu’en pensez-vous ?

 

Comme toujours et particulièrement dans le cadre de la 4G, il faut se méfier des discours marketing et commerciaux des opérateurs. Certes, la 4G représente une évolution technologique indéniable. Cependant, à l’exception de quelques secteurs d’activités bien précis ou certaines directions, la plupart des entreprises n’ont pas besoin de souscrire à tels abonnements, pour la simple et bonne raison que les applications utilisées par leurs collaborateurs, d’un strict point de vue professionnel, ne nécessitent pas un tel niveau de performance. L’utilisation de la 3G en déplacement est largement suffisante, que cela soit pour les applications liées à l’entreprise ou pour lire ses mails. Télécharger ou regarder une vidéo en streaming, c’est autre chose…

 

 

L’impact en termes de budget est-il important ?

 

En moyenne, la redéfinition du juste besoin et la mise en place de bonnes pratiques permettent de réaliser une économie de 30% sur le budget télécoms des entreprises, sans même qu’il soit nécessaire de remettre en concurrence l’opérateur en place. Si l’on rajoute les erreurs de facturation ou la mauvaise application des contrats négociés et signés, le pourcentage d’économies peut être encore plus important. Dans le contexte actuel, c’est plutôt bienvenue pour l’ensemble des entreprises qui cherchent à réduire leurs coûts et à dégager de la trésorerie.

Lu 4687 fois Dernière modification le lundi, 01 juin 2015 13:28
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