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Projet de loi de Finance pour 2014 : La position de la DFCG, association des Directeurs financiers et de Contrôle de Gestion.

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La DFCG, association nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion, qui regroupe plus de 3 000 membres dans toute la France, tient à faire part de son inquiétude à la lecture du projet de loi de finance pour 2014, en dépit du retrait de projet de taxe sur lEBE/ENE.

 

Nous exprimons notre satisfaction concernant le retrait du projet de taxe assise sur l'excédent brut/net d’exploitation (EBE/ENE), pour lequel la DFCG s’était mobilisée.

Comme cela a été largement exposé, cette taxe aurait pénalisé les sociétés qui investissent, et qui doivent pour cela avoir recours à un endettement. La limite de déductibilité des intérêts, qui faisait partie des nouvelles mesures de la loi de finance 2013, avait déjà pénalisé ces entreprises de façon marquée en renchérissant le coût de leur financement. Cette taxe aurait aggravé cette pénalité. Elle contredisait la volonté affichée de réindustrialiser notre pays et de baisser le chômage.

Le projet de loi de finance pour 2014 ajoute cependant, à nouveau, son lot d’alourdissements de taux pour diverses taxes existantes et/ou de création de nouvelles taxes. En particulier, une « surtaxe à l’impôt sur les sociétés » est envisagée en remplacement de la taxe sur l’EBE.

La créativité fiscale, qui atteint des sommets depuis plusieurs années, ne peut plus être un palliatif à l'absence de réelles mesures d'économies. Les Assises de la fiscalité annoncées ce dimanche ne pourront éluder cette question de fond.

La France n'a plus les moyens de son train de vie. Il n’est pas raisonnable de continuer à voter des lois ou prendre des mesures entraînant continuellement de nouvelles dépenses sans ruiner son économie, et décourager plus encore ses citoyens, eux aussi lourdement taxés.

Le CICE est une bonne mesure, qu’il faut absolument préserver. Cependant il n’a fait que compenser partiellement l'augmentation continue des taxes de toutes natures qui se sont abattues sur les entreprises au cours des cinq dernières années, et ne suffit pas pour véritablement restaurer la compétitivité des entreprises françaises.

Il faut aller plus loin et plus vite vers une simplification et une baisse effective des prélèvements, ce qui ne sera possible, que grâce à une politique volontariste d’économies, c'est-à-dire de réduction réelle, et non de moindre augmentation, des dépenses publiques (Etat et collectivités).

Pour ne pas hypothéquer l'avenir de notre pays par la facilité du court terme, il faut redonner confiance aux acteurs économiques, et améliorer la visibilité de la politique gouvernementale, aujourd'hui incompréhensible.

Notre pays possède des forces et des qualités uniques : ne détruisons pas ce capital. Construisons, tous ensemble, un avenir qui assurera la place d’excellence que mérite la France sur la scène internationale.

 

Thierry Luthi

Président de la DFCG

          

Philippe Audouin

Vice-Président Exécutif de la DFCG           

 

Bruno de Laigue

Président du comité éditorial de la revue Finance & Gestion

Lu 3880 fois Dernière modification le lundi, 01 juin 2015 13:28
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