Une réforme de la formation professionnelle qui change la donne

Deux lois importantes sont passées : la loi de janvier 2015 sur la réforme de la formation professionnelle¹ et celle de septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel¹. Ces deux dates ont modifié radialement l’accès à la formation et leur financement.

Avant 2018, les entreprises avaient accès aux fonds mutualisés via les organismes collecteurs agréés OPCA (aujourd’hui OPérateur de COmpétences OPCO). Après 2018, au-delà de 300 salariés, les entreprises ont vu une baisse singulière des ressources de leur financement, au profit des plus petites structures, les PME par exemple. Ne reste que la partie professionnalisation des fonds (des contrats professionnels, majoritairement). La dernière loi de 2018 a également permis de verser directement au salarié le financement de sa formation via le CPF².

Les conséquences sont majeures : une plus grande flexibilité pour les salariés mais également le retour d’une co-construction des parcours pour l’entreprise. En effet, avec la possibilité d’abonder le financement du CPF de manière collective ou individuelle, les entreprises peuvent ajuster de manière très personnalisée leur politique de formation tout en restant en accord avec les objectifs et besoins de l’entreprise.

Une formation standardisée et légitime

C’est une demande du code du travail : développer l’employabilité de ses salariés mais également, pour les organismes de formation, qualifier et apprécier les bénéfices d’une formation.

Pour les langues, c’est assez simple : il suffit de positionner un test au début du parcours, puis proposer une formation en accord avec le parcours et les besoins identifiés et enfin juger les apports de la formation par un test à l’issue de la formation.

Évidemment sur des « soft skills », ce retour sur investissement est plus compliqué à démontrer. Mais pour des formations transversales telles que les outils bureautiques ou encore le niveau de langues, la démonstration est plus aisée et surtout plus factuelle !

Un salarié formé rend l’entreprise efficace

Une entreprise qui forme ses salariés est une entreprise qui accroît sa rentabilité, sa profitabilité et sa performance. Ainsi, dans une étude publiée par ETS Global³, 94 % des répondants conviennent que les compétences en Anglais jouent un rôle essentiel pour leur permettre de saisir de nouvelles opportunités commerciales et soutenir la concurrence au sein d’une économie mondialisée.

De la même façon, des compétences insuffisantes dans ce domaine peuvent être synonymes de coûts de formation accrus, mais aussi être la source de problèmes de communication et d’erreurs sur des projets cruciaux, avec pour corollaires une atteinte à la réputation de l’entreprise et la perte de contrats.

Et du côté des Ressources Humaines ? 72 % des personnes interrogées déclarent trouver important que des tests d’anglais aident leur entreprise à éviter des erreurs de recrutement pouvant entraîner des coûts supplémentaires en aval. 32 % des décideurs RH estiment, en effet, que le fait d’évaluer le niveau d’anglais a eu un impact positif considérable sur la productivité et l’efficacité, grâce à une meilleure communication.

Les langues : sur le podium de la demande de formations

C’est une constante depuis 2005 - depuis que le DIF² existe – les langues ont toujours été très demandées. Dans le cadre du CPF, les demandes de certification en anglais et le permis de conduire sont à ce jour parmi les plus importantes.

N’oublions pas également qu’une formation linguistique assortie d’une certification reconnue par le marché, valorise un salarié et accélère une carrière en démultipliant les possibilités. Ainsi, un score TOEIC® par exemple se met sur un CV ou encore sur un profil LinkedIn et permet à des recruteurs du monde entier de voir votre profil⁴.

Par Laurence Carlinet, Directrice Exécutive – France et Nouveaux Partenariat d’ETS Global

¹Loi de janvier 2015
Loi de septembre 2018

² CPF : Compte Personnel de Formation. Nombre d’heures cumulés par années travaillées ou 1607 euros/ an (hors dispositions conventionnelles liées à l’emploi ou au secteur)

³ Étude ETS et Dynata intitulée « Les capacités de communication en Anglais dans l’économie moderne » - menée en 2019 auprès de 832 professionnels des ressources humaines travaillant au sein de multinationales dans 13 pays : Brésil, Chine, Colombie, Corée du Sud, France, Inde, Indonésie, Japon, Mexique, Philippines, Taïwan, Thaïlande et Vietnam.

⁴Lancement du 1er baromètre France des candidats au test TOEIC® – ETS Global : www.etsglobal.org/barometre-france