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Comment devenir un leader et pérenniser son entreprise ?

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Faire en sorte que son entreprise soit reconnue pour son excellence et devienne l’une des meilleures de son secteur n’est pas donné à tous les dirigeants… Une façon particulière de piloter la société, ses projets et ses hommes semble, toutefois, à privilégier pour atteindre ce but. En plus des qualités classiques comme le courage et la pugnacité, l’esprit d’équipe, l’écoute et l’humilité (moins attendue dans un monde de communication, parfois plus au service du dirigeant que de son entreprise) apparaissent primordiales pour réussir dans cette voie…

 

 

Alors que beaucoup ont la critique facile envers des dirigeants accusés de presque tous les maux, il semble indispensable, en préambule, de souligner que créer une entreprise est déjà, en soi, un acte « extraordinaire », au sens propre du terme, et que les personnes qui osent se lancer font déjà preuve d’une bravoure certaine …
Soulignons-le : tout le monde n’ose pas prendre les risques attachés à cette aventure, qu’ils soient financiers, sociaux (envers les salariés ou les partenaires) ou familiaux. Tout ce courage, toute cette énergie développée pour un projet d’entreprise… pour une si mauvaise image des dirigeants en France ; Quelle terrible injustice ! Même si - c’est vrai - le monde des managers est divers et très loin d’être parfait… Mais quel domaine l’est ?
        
         Le dirigeant d’entreprise qui a, aujourd’hui, l’ambition de mener sa société vers l’excellence afin qu’elle devienne l’une des meilleures de son secteur doit donc mettre en place une stratégie adéquate. Plusieurs points importants : avoir une idée claire de la route à suivre et se tenir à son idée ; s’entourer des bonnes personnes et savoir les impliquer dans la réussite du projet ; utiliser les moyens de communications modernes pour valoriser les qualités de l’entreprise (et pas forcément les siennes !).


         Suivre son idée, sans se disperser.
Il ne s’agit pas d’avoir des œillères, mais d’être pugnace en poursuivant sans relâche son objectif. Celui-ci peut, bien sûr, faire l’objet d’aménagements, d’un changement de cap constructif et salvateur, même, le cas échéant, mais il est important de ne pas dévier de sa vision car l’on est moins efficace lorsque l’on se disperse. Il faut « tracer sa route » sans hésitation, comme diraient les jeunes générations… En évitant de s’éparpiller sur les routes secondaires.


         S’entourer des personnes adéquates.
Et ceci, tout au long de la vie de l’entreprise. C’est la clé. Le dirigeant doit se voir en chef d’orchestre qui s’entoure des meilleurs éléments, chacun dans son domaine. Pas si facile d’avoir la capacité de réunir les bonnes personnes. C’est un vrai talent !
Challenge suivant : les conserver et les faire évoluer dans la société. En poussant ses équipes vers le haut, en les faisant grandir, le dirigeant montre qu’il travaille dans l’intérêt de l’entreprise. Certains managers regardent parfois avec suspicion la montée en grade de certains de leurs subordonnées (surtout ceux qui ont le plus de talent !). C’est la marque de ceux qui font passer leur intérêt avant celui de leur entreprise…
Cette nécessité de toujours compter dans l’entreprise les « bonnes personnes au bon endroit » demande aussi, le cas échéant, de ne pas garder des salariés qui n’adhèrent plus au projet ou qui n’ont plus les compétences requises. Bien entendu, une telle décision doit s’effectuer après mise en oeuvre de toutes démarches visant à redonner à ces salariés leur légitimité dans l’entreprise (formation, etc.).      


Les impliquer dans la réussite du projet…
Le leadership interne est primordial. Emporter l’adhésion des équipes est une pièce maîtresse du puzzle. Comment y parvenir ?  En se montrant exemplaire en tous points. Engendrer le respect est indissociable d’une attitude respectueuse envers les autres. Une équipe suivra un homme qui s’applique à lui-même la rigueur qu’il exige de ses salariés. Simplicité et pédagogie (les salariés  doivent se dire « je comprends tout ce qu’il dit ») peuvent faire toute la différence. Expliquer le projet et son évolution - à intervalles réguliers -, savoir convaincre les équipes du bienfondé de celui-ci, donnent la confiance nécessaire et l’envie de suivre le capitaine… Encore mieux : faire participer les salariés à l’évolution du projet. Qui mieux que ceux qui sont au contact quotidien des clients savent les petits « trucs » qui feront la différence sur les concurrents ? Cette capacité d’écoute de l’équipe permet au dirigeant non seulement de profiter de la créativité de cette dernière, mais aussi de l’impliquer plus encore. Le « boss » n’est pas le seul dépositaire des bonnes idées d’avenir pour l’entreprise ! Encore faut-il, évidemment, laisser les salariés s’exprimer, voire les y encourager… y compris lorsqu’ils disent des choses qui ne sont pas toujours agréables à entendre pour le dirigeant.

L’impact de la motivation (et surtout celui de la démotivation) dans la bonne marche d’une société n’est plus à démontrer... Obtenir une qualité de service optimale, pour devenir leader, est inconcevable sans une motivation à 100 % des équipes, tous les jours. Ce côté « adhésion psychologique » est plus important que certains dirigeants ne l’imaginent, n’utilisant, parfois, comme seuls outils, que les primes ou l’intéressement financier. L’argent peut participer, évidemment, à la motivation, mais il n’est jamais suffisant.


         Utiliser la communication… dans l’intérêt de l’entreprise, plus que du sien…
Bien sûr, les dirigeants les plus connus sont ceux qui sont les plus visibles dans les médias. Ils jouent un rôle de leaders d’opinion. Sont-ils, pour autant, des chefs d’entreprises leaders dans leur secteur et pérennes ? Pas forcément. Une chose est sûre : les dirigeants des entreprises connaissant les plus grandes réussites économiques ne sont pas toujours connus du grand public. Une étude américaine menée par le professeur Jim Collins (livre « De la performance à l’excellence », éditions Pearson) l’a démontré. Sur cinq entreprises américaines étudiées (dont l’excellence en a fait les leaders de leurs secteurs), aucune n’est pilotée par un homme connu du grand public… Ces dirigeants ne laisseront donc pas de traces dans la mémoire collective, mais leur entreprise - et donc la réussite de leur vision, de leur projet - oui. Valeur commune à ces cinq personnalités : l’humilité…
Cela ne signifie pas qu’il faille tourner le dos à la communication, évidemment. Bien au contraire ! Il faut être visible et utiliser toutes les possibilités qu’elle offre, notamment via les réseaux sociaux. Mais cette communication doit servir l’intérêt de l’entreprise, plus que celui de son dirigeant. Un égo un peu trop important est peut-être bon pour la carrière personnelle du dirigeant ; pas forcément pour l’évolution de son entreprise, dans un esprit long terme…
 
A l’époque du développement durable érigé en valeur prioritaire, les entreprises ont, elles aussi, le devoir d’être « durables ». Cette pérennité à long terme passe par une recherche de qualité optimale, ne pouvant être obtenue sans l’adhésion au projet de tout le personnel. Les capitaines d’entreprise doivent avoir l’ambition d’être des constructeurs de projets qui leur survivront. Il en va de leur responsabilité économique autant que sociale.

 

 

Par Nathalie Vincent, Associée fondatrice d’OpenMind Dirigeant

 

 

 

Lu 12969 fois Dernière modification le lundi, 01 juin 2015 13:28
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