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Temps de travail : Les salariés réclament plus de souplesse

Etudes Écrit par  lundi, 28 août 2017 12:57 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Horoquartz est un observateur privilégié de la relation au temps de travail, avec près de quatre millions de salariés français régis par ses logiciels. Fort de ce positionnement unique, le leader français des solutions de gestion des temps et planification a réalisé, en lien avec l’institut Opinionway, une enquête inédite en France, portant sur le rapport des salariés au temps de travail. Celle-ci fait suite à un premier sondage diligenté, l’an dernier, auprès des managers.


Premier constat : 43% salariés interrogés déclarent travailler au-delà du temps inscrit dans leur contrat de travail. Cette proportion passe à 59% chez les cadres. Ces dépassements d’horaires sont plus fréquents dans le secteur tertiaire (services, commerce, banques, assurances…), que dans les entreprises où le temps de travail est traditionnellement mieux encadré (industrie, transports…). « Les contraintes liées à certaines activités, dont l’ouverture au public ou le service à la clientèle, ont probablement un effet significatif, commente Thierry Bobineau, directeur marketing d’Horoquartz. On peut y voir également une relation différente à la mesure du temps de travail, avec un contexte règlementaire voire syndical moins encadré historiquement que dans l’industrie par exemple ».

Convergence sur les effets positifs
Ces dépassements ne sont pas forcément perçus comme « pénibles ». D’ailleurs, le fait de laisser plus de liberté sur les horaires de travail, notamment dans l’organisation de la journée, constitue un réel levier de motivation. Les avis des salariés et des managers convergent sur un point : les effets positifs de cette souplesse. « À 75%, ils pensent qu’elle génère une meilleure productivité des employés qui travaillent à leur rythme. Et 71% mentionnent une meilleure implication dans le travail », souligne Thierry Bobineau.
En revanche, les opinions divergent lorsque l’on aborde les effets négatifs de cette liberté. Ainsi, 51% des salariés évoquent le risque de retards répétés, contre 84% côté managers. Le risque que le temps de présence dans l’entreprise soit inférieur à la durée de travail requise est pointé par 44% des salariés et 76% des encadrants. Enfin, 76% des managers estiment que cette souplesse pourrait les mettre en difficulté par rapport à leur propre hiérarchie, alors que 39% des salariés évoquent ce risque possible. « Si tous convergent sur les avantages à laisser de la souplesse aux collaborateurs, on voit clairement que les managers anticipent les difficultés pratiques, commente Thierry Bobineau. Ils craignent d’assumer la responsabilité de dérives possibles, notamment si cette liberté devait se traduire par une baisse de la performance ».

Équilibre vie professionnelle-vie privée
À 80%, les salariés français indiquent que l’organisation de leur travail leur permet de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Ce sentiment est encore plus élevé chez les cadres. « La liberté dont ils disposent dans leurs horaires semble compenser un temps de travail plus élevé », note Thierry Bobineau.
L’enquête relève néanmoins qu’un salarié sur cinq ne parvient pas à concilier vie au travail et vie personnelle. « Même s’il paraît faible, ce chiffre est un vrai point de vigilance pour les employeurs, car cette partie de l’échantillon est certainement celle qui présente des risques en termes d’implication et de fidélisation ». À noter enfin que cette perception est plus forte dans les très petites entreprises ou encore dans le secteur du commerce.
Si pour 70% des salariés sondés, la mesure de la qualité du travail est finalement ce qui importe, ils sont cependant plus de 9 sur 10 à indiquer que le respect des horaires est essentiel pour l’entreprise. Cette position serait-elle incompatible avec une plus grande liberté souhaitée ? « Pas nécessairement, répond Thierry Bobineau. Un engagement, même pris dans le cadre d’une organisation flexible du travail, doit être tenu ».
Neuf salariés sur dix estiment enfin que la gestion du temps de travail est le facteur indispensable d’un climat social apaisé dans l’entreprise. « C’est aussi un élément d’équité clairement établi puisque 87% pensent que respecter les horaires de travail participe au maintien de l’équité entre salariés », conclut Thierry Bobineau.

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