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Les entreprises face à la révolution du reporting extra-financier

Etudes Écrit par  vendredi, 30 décembre 2022 11:29 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Dans un contexte où le gouvernement exhorte les entreprises à la sobriété énergétique, Mazars publie la 12ème édition du baromètre RSE, qui décrypte et analyse les rapports extra-financiers publiés en 2022, de 70 entreprises du CAC 40, CAC next 20 et SBF 120.

Si les déclarations de performance extra-financière (DPEF) relatives à l’année 2021 n’ont pas beaucoup évolué par rapport à celles de 2020, cet exercice est marqué par la mise en oeuvre de la taxinomie des activités vertes.

Une information stable concernant les enjeux environnementaux

Mazars souligne que, si en 2020 l’écrasante majorité des entreprises du CAC 40, CAC next 20 et SBF 120 communiquaient déjà sur leur stratégie RSE (98 %), ce sont aujourd’hui 100 % des entreprises qui se plient à l’exercice.

Au sein des publications, le climat et la lutte contre le changement climatique gardent une place prépondérante : 78 % des entreprises s’engagent ainsi à atteindre la neutralité carbone, contre 47 % en 2020. La majorité d’entreelles vise une atteinte de cet objectif à 2050 (52 %).

Toutefois, les plans de transition décrivant notamment les leviers de décarbonation identifiés, les actions prévues et les modalités de financement envisagés pour atteindre les objectifs fixés ne sont pas ou insuffisamment détaillés.

Autre sujet majeur : l’enjeu de la préservation de la biodiversité. Bien que ce dernier prenne une importance grandissante au sein des déclarations de performances extra-financières des entreprises, il reste encore insuffisamment adressé sur le fond : seulement 40 % des entreprises mentionnent ou présentent un plan d’action biodiversité.

Mise en oeuvre de la taxinomie européenne, premier défi pour les entreprises

L’entrée en vigueur de la taxinomie verte européenne, pièce maîtresse du plan européen pour financer une croissance durable, est l’élément marquant les déclarations de performances extra-financières des entreprises cotées.

Cette première année d’application avait surtout vocation à mettre le pied à l’étrier aux entreprises puisqu’il s’agissait d’analyser uniquement l’éligibilité au regard des deux objectifs climat.

Cet exercice de rapprochement entre les Business Models et la classification des activités établies par l’Union européenne a révélé des résultats parfois étonnants laissant supposer que les demandes de la Commission européenne, pourtant extrêmement détaillées, ont pu laisser la porte ouverte à différentes interprétations… et donner davantage de fil à retordre à certains secteurs d’activité.

Comme le relève Mazars, la nouvelle réglementation n’est pas aussi aisée à interpréter pour tous les secteurs d’activité : si les entreprises de l’automobile, de l’immobilier, de l’industrie ou de la distribution n’ont pas éprouvé de difficultés pour déterminer leur part d’activités éligibles à la taxinomie, cela n’a pas été le cas dans toutes les industries.


Méthodologie : Les éléments présentés dans la première partie du baromètre sont issus de l’analyse des informations publiées par les émetteurs du CAC 40, du Next 25 et du Last 15 du SBF 120, dans le dernier Document d’Enregistrement Universel (DEU) disponible (1re clôture post 31/12/2021). Le panel a été élargi dans la seconde partie du baromètre relatif à la taxinomie à des sociétés européennes de l’ESTX 50 pour une sélection de secteurs d’activités.

Lu 1488 fois Dernière modification le vendredi, 30 décembre 2022 11:40
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