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Prise de décision et utilisation des datas par les décideurs en entreprise

Etudes Écrit par  mardi, 01 février 2022 10:38 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Un décideur français sur deux (55 %) se sent moins confiant dans la prise de décisions stratégiques qu'avant la pandémie, selon la dernière étude commandée par la plateforme de données clients Treasure Data, la customer data platform (CDP) acteur au Japon et aux États-Unis, récemment arrivée en France.

L'enquête, menée auprès de 500 décideurs français, explore l'impact de la pandémie sur la prise de décision des dirigeants, et l’adéquation des processus dans cette nouvelle ère de l'imprévisibilité.

La pandémie a provoqué une crise de confiance au sein du leadership

L’étude révèle qu'en France, les dirigeants passent en moyenne 42 % de leur temps à prendre des décisions stratégiques, un chiffre en augmentation depuis la pandémie pour 3 dirigeants sur 5 (60 %). Pour autant, ce temps supplémentaire n’a pas nécessairement amélioré la qualité de la prise de décision.

37 % des décideurs déclarent que ces décisions sont désormais plus efficaces qu’avant la crise sanitaire, mais plus de la moitié (54 %) n'ont remarqué aucune différence et 9 % pensent même que leurs décisions sont moins efficaces aujourd'hui qu’hier. Ces chiffres indiquent un certain niveau de paralysie décisionnelle parmi les équipes dirigeantes des entreprises en France.

Quelle est la cause de cette paralysie décisionnelle ?

Le rapport met en évidence deux facteurs clés, susceptibles d'être à l'origine d'une prise de décision inefficace :

• Une peur de se tromper exacerbée

Bien que la grande majorité des dirigeants interrogés (94 %) affirment être confiants ou très confiants dans la prise de décisions stratégiques, l’étude indique également que leur niveau de confiance a bien été affecté durant la crise sanitaire.

Plus d’un décideur sur deux (55 %) déclare se sentir moins confiant qu’avant la pandémie lorsqu’il s’agit de prendre des décisions stratégiques et la même proportion (57 %) craint de prendre les mauvaises décisions.

Plus de la moitié des décideurs (54 %) admettent que la pression est de plus en plus forte en matière de prise de décision. Plus d’un tiers (39 %) déclarent que prendre des décisions rapidement, sans avoir le temps d’y réfléchir mûrement, a un impact négatif sur leur confiance dans la prise de décisions.

Parmi les autres raisons de cette baisse de confiance : le manque de données sur lesquelles fonder ses décisions (28 %) et la prise en compte d’opinions divergentes au sein de l'entreprise (24 %).

Sans surprise, 6 décideurs sur 10 reconnaissent que la prise de décision est plus complexe que jamais (57%), et plus du tiers (38 %) admettent prendre fréquemment la mauvaise décision.

• Un manque de connaissance sur la valeur des données

Plus de la moitié des top managers (46 %) considèrent que les données sont d'une importance capitale pour la prise de décisions. Les trois quarts (76 %) d’entre eux pensent que des datas de bonne qualité leur donnent un avantage concurrentiel sur les autres entreprises.

Le nombre de ceux qui déclarent que les données sont très importantes pour les décisions stratégiques est en augmentation de 30 % comparé à la situation prépandémie.

Cependant, il existe un décalage inquiétant entre l'importance accordée à ces données business et la qualité de leur collecte et de leur déploiement, ce qui impacte négativement l’efficacité de la prise de décision.

Plus d’un dirigeant sur deux (54 %) déclare ne pas se sentir en confiance pour interpréter et utiliser les données afin de prendre des décisions éclairées, tandis que 51 % disent ne pas disposer des bons outils pour se faire.

Seule une entreprise sur deux collecte et utilise efficacement les données essentielles à son activité. À l’inverse, un tiers d'entre elles n'ont pas les compétences nécessaires pour utiliser efficacement les données.

Ainsi, pour les trois classes de données considérées selon l’étude comme les plus stratégiques :

Données clients : 55 % déclarent les collecter et utiliser efficacement ; 30 % disent les collecter, mais ne pas avoir les compétences pour les utiliser.

Données internes : 55 % déclarent les collecter et utiliser efficacement tandis que 31 % disent les recueillir, mais ne pas avoir les compétences nécessaires pour les utiliser.

● Données liées aux risques et à la sécurité : 53 % des personnes interrogées déclarent les collecter et utiliser efficacement, tandis que 28 % disent les recueillir, mais ne pas avoir les compétences nécessaires pour les utiliser.

Plus inquiétant encore : beaucoup ne collectent pas de données du tout. Quelque 17 % ne collectent pas de données sur les risques et la sécurité ; 13 % pas de données sur leurs clients et 13 % pas de données internes, les implications de ces négligences sont sérieuses : au-delà des angles morts en matière de données, elles pourraient causer des préjudices à long terme, au niveau opérationnel ou en matière de réputation, si elles ne sont pas traitées.

En outre, l'étude révèle une corrélation entre le niveau de pression exercée sur la prise de décision et la taille de l'entreprise, les dirigeants des grandes entreprises ayant une pression plus importante :

• 7 dirigeants d’ETI et de grandes entreprises sur 10 déclarent que, depuis le début de la pandémie, ils ressentent une plus grande pression pour prendre rapidement les bonnes décisions, contre 51 % des dirigeants de microentreprises et PME.

• Les prises de décisions prennent plus de temps alors qu’une action plus rapide et des résultats plus précis sont exigés ; il n'est donc pas surprenant qu’elles soient devenues plus complexes que jamais dans 60 % des ETI et grandes entreprises (60 % contre 52 % dans les PME et microentreprises). Ces facteurs ne sont pas seulement source de stress, ils conduisent également à des erreurs.

• Alors que 28 % seulement des microentreprises et des PME déclarent prendre fréquemment de mauvaises décisions, ce taux monte à 38 % pour les ETI et les grandes entreprises.

Andrew Stephenson, directeur EMEA du marketing chez Treasure Data, commente : « Au début de la pandémie, les décisions ont dû être prises à une vitesse vertigineuse, mettant les chefs d'entreprise sous une pression immense, avec de nombreuses données à appréhender. Mais leur difficulté à prendre des décisions efficaces et à interpréter les données avec confiance et rapidité a pu avoir un impact commercial tangible : passer à côté de clients potentiels ou perdre des clients actuels en raison d'une expérience inadéquate. La maîtrise des données et leur déploiement sont donc essentiels. Alors que l’environnement opérationnel a changé de façon permanente, les entreprises doivent agir maintenant pour éliminer les angles morts des données afin de prendre les meilleures décisions pour l'année à venir ».

Lu 955 fois Dernière modification le mardi, 01 février 2022 11:22
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