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Les PME françaises ont continué d’innover pendant la crise mais déplorent le manque de soutien de l’État

Etudes Écrit par  mercredi, 09 février 2022 14:00 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Première plateforme dédiée aux aides fiscales à l’innovation, Self & Innov livre les résultats de son étude sur le rapport des PME françaises à l’innovation, notamment depuis le début de la crise sanitaire.

Étude réalisée par OpinionWay pour Self & Innov auprès d’un échantillon de 400 dirigeants d’entreprises de 1 à 249 salariés, représentatif du tissu économique français et constitué selon la méthode des quotas au regards des critères de taille d’entreprise, de secteur d’activité et de région d’implantation.

La crise sanitaire, une opportunité pour les projets d’innovation

Dans un contexte sanitaire et économique incertain, l’innovation tient une place de choix : 84 % des chefs d’entreprise considèrent qu’il est d’autant plus important d’innover en période de crise. Pour preuve : 62 % des chefs d’entreprise déclarent que la crise n’a pas impacté leur projet d’innovation. Parmi ceux qui ont affirmé que la crise a eu un impact, 15 % y ont vu une opportunité, soit d’investir davantage dans l’innovation (11%), soit d’initier un nouveau projet d’innovation (4%). Finalement, la crise sanitaire n’a que très peu freiné l’innovation dans les entreprises et a été au contraire moteur dans l’élaboration et la mise en place de nouveaux projets.

Indicateur de leur bonne santé en temps de crise, les entreprises innovantes ont recruté davantage que les autres. En effet, 45 % des entreprises ayant lancé au moins un projet innovant déclarent avoir recruté de nouveaux collaborateurs depuis mars 2020 contre 34 % en moyenne pour les PME non-innovantes. L’une des raisons ? 82 % des PME réalisent leur projet d’innovation intégralement ou partiellement en interne et recrutent de nouveaux profils pour les gérer.

Les entreprises françaises ne sollicitent pas les aides auxquelles elles sont éligibles

Parmi les entreprises qui ont eu à financer un projet, 37 % indiquent avoir rencontré des difficultés pour les financer. Cela est d’autant plus vrai chez les entreprises de moins de 10 salariés (42 % dont 25 % indiquent des difficultés majeures) versus les entreprises de 10 à 49 salariés (13 % dont 3 % indiquent des difficultés majeures).

Pour financer leur projet, 71 % des PME s’appuient avant tout sur l’autofinancement. Moins de la moitié (46 %) a déjà fait appel à des aides extérieures et lorsque cela est le cas, il s’agit le plus souvent d’un prêt bancaire (34 %). Seules 9 % seulement ont également eu recours aux aides fiscales à l’innovation sous forme de crédit d’impôt (Crédit Impôt Recherche et Crédit Impôt Innovation).

Malgré l’existence d’aides publiques à l’innovation, 67 % des dirigeants ont le sentiment que l’État français ne favorise pas assez l’innovation des entreprises françaises et 65 % qu’il ne soutient pas toutes les formes d’innovation. Dans les faits, l’État français déploie depuis de nombreuses années un arsenal de dispositifs mais seules 15 % des entreprises y ont eu recours.

Ainsi, 84 % des PME n’ont jamais sollicité d’aide publique à l’innovation (crédit d’impôt ou subventions). Parmi les freins évoqués, près d’une PME sur deux (47 %) évoque un manque de ressources internes (manque de temps ou démarches jugées trop complexes), tandis que 37 % évoquent un manque de connaissance des aides existantes.

Parmi les chefs d’entreprises qui connaissent les différents dispositifs existants, les aides des conseils régionaux sont les plus demandées devant les aides d’Etat et le CIR. Le CII est boudé avec moins de 1 % de demandes.

La crise sanitaire n’a finalement que très peu impacté les projets d’innovation et a même pu les renforcer, voire inciter les entreprises à lancer des projets pour contrer ses effets. Il demeure regrettable qu’encore aujourd’hui, la majorité des entreprises françaises ne sollicite pas les aides publiques à l’innovation auxquelles elles seraient pourtant éligibles. Les dispositifs existants souffrent toujours d’une méconnaissance certaine et les chefs d’entreprises passent à côté d’opportunités de financement pour leurs projets ”, conclut Matthieu Bacquin, fondateur de Self & Innov.

Lu 691 fois Dernière modification le mercredi, 09 février 2022 14:29
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