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Mobilité des cadres : un bond de 11 % de mobilité externe dans le secteur des technologies

Etudes Écrit par  mardi, 08 juillet 2014 14:27 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Deloitte et Nomination publient la 8ème édition de MobiCadres, le baromètre de référence sur la mobilité des cadres supérieurs et dirigeants. Cette étude, réalisée auprès d’un panel de plus de 5 840 décideurs, analyse les principaux mouvements et raisons de la mobilité chez les cadres en 2013, mais également leurs attentes en termes de rémunération, de missions et de carrière.

 
Un taux de mobilité général consolidé à 22% : un cadre sur cinq a changé de poste et/ou d’entreprise cette année


Près d’un cadre sur deux envisage de changer de poste ou d’entreprise à moyen terme
- Les cadres n’hésitent pas à changer d’entreprise pour développer leur carrière avec 49 % de mobilité externe
- La chasse est ouverte dans le secteur des technologies qui enregistre un bond de 11% de mobilité externe
- Plus on bouge mieux on se porte ! Ecart de satisfaction de l’ordre de 1,7 point entre les personnes mobiles et les non mobiles
- 4,1 ans : la durée moyenne au poste précédent s’allonge (3,6 ans en 2006)

 

« En 2013, 22% des cadres ont changé d’entreprise ou de poste. L’indice de mobilité progresse d’un point par rapport à 2012. Cela valide le ratio d’un cadre mobile sur cinq observé au cours des dernières années. Manifestement, les cadres inscrivent leur trajectoire professionnelle dans une stratégie personnelle qui dépasse les variations économiques et sociales. La mobilité n’est pas forcément le reflet parfait de l’actualité. » déclare Serge Papo, Président de Nomination.

 

Mobilité externe et interne au point d’équilibre
Longtemps sujets aux variations socio-économiques, les flux de mobilité externe (changement d’entreprise) et interne (changement de poste dans l’entreprise) se stabilisent depuis 3 ans autour de l’équilibre : après une légère reprise, la mobilité externe se consolide à 49%, signe d'une relative prudence des cadres dans leur stratégie de carrière. La mobilité interne demeure légèrement supérieure à la mobilité externe, à 51 %. Les femmes se montrent toujours les plus audacieuses : elles optent plus fréquemment (51%) que leurs collègues masculins (48%) pour un changement d’entreprise.

 

La mobilité externe dans le secteur des technologies est particulièrement forte puisque pour un niveau de mobilité comparable (21% en 2013 versus 22% en 2012) la proportion de mobilité externe passe de 41% à 52%. « Ce chiffre est l’illustration d’une forte demande des entreprises sur des profils experts en technologie ou dans le digital.» constate Gabriel Bardinet, Senior Manager Responsable de l’Observatoire de la Rétribution chez Deloitte.

 

Les seniors sont plus dynamiques en termes de mobilité externe avec 52% des 45-50 ans qui optent pour la mobilité externe, alors qu'ils étaient 46% à le faire en 2012. Même phénomène dans la tranche d’âge des 55 ans et plus dont le taux de mobilité externe progresse de neuf points. Est-ce le besoin de séniorité pour les entreprises, l’émergence d'un nouveau comportement audacieux, une nécessité pour les seniors ou des départs subis ? A l’inverse le taux de mobilité externe des 35-39 ans recule de neuf points.

 

« Le taux de mobilité des 40-50 ans correspond exactement au taux de mobilité global, signe d'une mobilité tempérée et correspondant à la pleine maturité professionnelle des cadres. Le bon moment aussi pour s'investir et s'épanouir pleinement dans ses responsabilités », observe Gabriel Bardinet, Senior Manager Responsable de l’Observatoire de la Rétribution chez Deloitte.

 

Une mobilité longuement murie et pas toujours spontanée
En moyenne, les cadres observent une mobilité après 4,1 ans au même poste. Ce délai a pratiquement augmenté d’un an depuis l’édition de 2007 et progresse légèrement entre 2012 et 2013.

Près d’un mobile sur deux ne cherchait pas spécialement à changer au moment de sa mobilité. C’est particulièrement le cas de la mobilité interne qui répond à des cycles et des processus spécifiques.

On note que les cadres mobiles ne le sont pas par dépit : l’indice de satisfaction au regard du poste précédent s’élève à 14,3/20. Toutefois, ceux qui ont changé d’entreprise manifestent une moindre satisfaction que ceux qui ont changé de poste au sein de la même entreprise.

 

Satisfaction ne rime pas avec stagnation
Les cadres interrogés se sentent bien dans leur fonction avec un indice de satisfaction de leur poste actuel qui s’élève à 14,7/20. On constate que les mobiles sont nettement plus heureux de leur sort (16/20) que les non mobiles (14,3/20). Près de 90 % des cadres dirigeants interrogés sont satisfaits de leur carrière. Quoi qu’il en soit, près d’un cadre sur deux envisage de changer de poste ou d’entreprise à moyen terme, qu’il ait changé de poste ou pas en 2013. Les entreprises doivent désormais intégrer une culture de la mobilité dans leur stratégie RH.

 

L’étude met également en lumière le principal point d’insatisfaction des cadres dirigeants : près de 40% des hommes et 30% des femmes considèrent qu’il existe un déséquilibre entre leur niveau de contribution et leur niveau de rémunération.

 

« De manière générale la mobilité permet d’effectuer des sauts de rémunération, en cas de mobilité interne, le pourcentage d’augmentation médian se situe entre 5 et 10%, et entre 10 et 15% dans le cas d’une mobilité externe. Néanmoins, l’étude souligne à nouveau cette année que dans le cas d’une mobilité, la rémunération n’est pas le seul critère pris en compte : 13% soit près de deux décideurs sur dix acceptent une baisse de salaire dans le cas d’une mobilité externe.» conclut Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain chez Deloitte.

 

 

Méthodologie
Pour l’édition 2014 de MobiCadres, Nomination, premier service d’information sur les décideurs, en partenariat avec Deloitte, cabinet d’audit et de conseil, a recueilli l’opinion de 5 840 cadres sur les questions liées à leur mobilité au cours de l’année.
La mobilité est définie de manière fonctionnelle ou hiérarchique mais pas géographique. Un cadre est considéré comme mobile s’il a changé de fonction au sein de sa direction (de responsable marketing à directeur marketing France, par exemple) ou vers une autre direction (de directeur commercial à directeur général, par exemple).
Les répondants ont fourni, au travers d’un questionnaire en ligne, toutes les informations nécessaires aux analyses : âge, formation, parcours professionnel, secteur d’activité, appartenance à un comité de direction, région, pays, etc.
Il s’agit de cadres évoluant au sein d’entreprises de toutes tailles, françaises ou internationales, ayant une activité en France ou s’étant expatriés à l’étranger.
Ils ont été sélectionnés selon les critères suivants :
Faire partie d’une entreprise représentant jusqu’à 2 000 salariés et avoir un niveau hiérarchique compris entre N et N - 2 à partir du président, directeur général ou membres du comité de direction.
Faire partie d’une entreprise de plus de 2 000 salariés et avoir un niveau hiérarchique compris entre N et N - 5 à partir du président.
L’étude MobiCadres a été réalisée du 1er février au 30 avril 2014. La mobilité des décideurs a été étudiée sur une année complète du 1er janvier au 31 décembre 2013.

Lu 3126 fois Dernière modification le mardi, 09 juin 2015 15:05
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