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Les cadres regrettent-ils leur démission ?

Etudes Écrit par  mardi, 04 juillet 2023 07:33 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Le phénomène de salariés boomerang, soit les professionnels retournant chez leur ancien employeur, semble être en peine croissance. Une tendance notamment observée chez les cadres ayant quitté leur organisation dans la période du confinement.

Des attentes en perpétuelle évolution

D’après la nouvelle enquête du cabinet Robert Walters, les raisons principales pour lesquelles les collaborateurs ont quitté leur entreprise depuis le confinement sont la rémunération, pour 47% des répondants, les valeurs de l’entreprise (35%), ou encore le manque de télétravail (11%).

Toutefois, quelques années après la crise sanitaire, les retours de ces démissionnaires sont mitigés : 48% d’entre eux reconnaissent que leur employeur actuel ne répond plus aux besoins pour lesquels ils ont quitté leur organisation. En effet, la situation économique, notamment liée à l’inflation, et les nouveaux modes de travail flexibles ont eu un impact sur la perception que les cadres avaient du travail et sur leurs attentes vis-à-vis de leur entreprise.

De la grande démission au grand regret ?

La reprise du marché de l’emploi après la crise du COVID-19 a incité un nombre record de cadres à quitter leur emploi, engendrant un phénomène de Grande Démission, observé aux quatre coins du monde. Cependant, cette étude semble faire état des premiers signes de regrets, 60% d’entre eux déclarant qu’ils souhaiteraient retourner chez leur précédent employeur.

« En 2021, nous avons noté des augmentations records des salaires, cependant face à la hausse des prix et à l’inflation, ces augmentations ne semblent plus suffire. De plus, les professionnels ayant changé d’entreprise pour un niveau de rémunération plus élevé sont moins susceptibles de bénéficier d’une augmentation de salaire cette année. Il semble que les collaborateurs se rendent finalement compte que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs », analyse Coralie Rachet, Managing Director des cabinets Robert Walters et Walters People France.

Les entreprises adeptes du boomerang ?

6 cadres sur 10 souhaiteraient retourner chez leur précédent employeur, mais pas à n’importe quel prix. En effet, 35% d’entre eux ne le feraient que dans le cas où le management aurait changé et 21% si le salaire augmentait. Ainsi, 72% des professionnels déclarent rester en contact avec leur précédent manager, que ce soit pour ses conseils professionnels, dans l’éventualité de revenir, ou simplement parce qu’ils s’entendaient bien avec lui.

Du côté des managers, la porte semble être grande ouverte également, puisque 85% d’entre eux envisageraient de recruter un ancien collaborateur, s’il s’agit d’un bon élément.

« Le marché du recrutement reste dynamique en 2023, mais la pénurie de candidats persiste. Ainsi, ce vivier de talents prêts à réintégrer l’entreprise et pouvant être rapidement opérationnels enthousiasme de nombreux dirigeants. Déjà initiés à l’entreprise, ils connaissent les processus et ont un réel intérêt pour la marque : plus engagés que jamais, ils constitueront de réels ambassadeurs pour l’organisation », conclut Coralie Rachet.


Méthodologie : Enquête menée auprès de plus de 1600 cadres en France, au cours du second trimestre 2023.

Lu 345 fois Dernière modification le mardi, 04 juillet 2023 07:48
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