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Le label LUCIE révèle les résultats d’une étude sur la RSE dans les entreprises menée par l’ISC Paris

Etudes Écrit par  jeudi, 20 février 2014 16:03 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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LUCIE, le label de référence (aligné sur la norme ISO 26000) en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) en France, présente les résultats d’une étude qualitative sur la prise en compte de la RSE dans les relations clients-fournisseurs en BtoB. Des travaux menées par les étudiants du MBA « Management de la Performance Durable » de l’ISC Paris sous la supervision de deux de leurs enseignantes-chercheuses, docteurs en RSE et en marketing éthique.

 

 

Les conclusions des entretiens menés lèvent le voile sur la réalité de la prise en compte des pratiques RSE au sein des entreprises.

 

•          Des motivations différentes avant d’entreprendre une démarche RSE

Les motivations qui poussent les entreprises à adopter des pratiques « responsables » peuvent être de plusieurs ordres. Les critères RSE mis en avant par les fournisseurs peuvent par exemple leur permettre de se différencier, d’être un gage de fiabilité ou de répondre aux contraintes imposées par la règlementation ou le marché. « La RSE va permettre aux entreprises de mieux gérer leur image, d’améliorer leur performance économique, d’assurer une meilleure traçabilité des produits voire de minimiser leur impact sur l’Environnement ». précise Bruno Pireyn, Directeur des Opérations du Label LUCIE.

Avant d’ajouter : « Aujourd’hui, nous avons dans la Communauté LUCIE plusieurs exemples d’entreprises qui nous disent que, sans la démarche de RSE « vérifiable » qu’elles ont engagée dans le cadre de leur labellisation, elles ne pourraient plus espérer gagner certains marchés émanant de collectivités publiques ou de grands donneurs d’ordre privés. C’est le cas de la société Regain Perform basée à Castres, qui fournit des uniformes à la Marine Nationale, ou au Musée du Louvre par exemple ».

 

•          Des initiatives RSE souvent impulsées par les clients

L’étude révèle par ailleurs que la réalité des pratiques de RSE en BtoB est le plus souvent à l’initiative des clients, qui imposent des critères et des outils RSE à leurs fournisseurs pour renforcer leur propre démarche RSE, et prévenir au maximum toutes les polémiques possibles sur les thématiques de Responsabilité Sociétale. Si cette pression prend principalement aujourd’hui la forme de chartes d’engagements (ou de questionnaires RSE), les fournisseurs semblent ne pas toujours les appliquer rigoureusement, sans que les clients ne s’en émeuvent outre mesure. Il y a donc souvent dans les relations clients-fournisseurs un décalage réel entre les exigences affichées et les exigences réelles. De plus, il reste toujours aujourd’hui difficile de démontrer qu’un contrat a été « décroché » du fait de bonnes pratiques RSE du fournisseur, compte-tenu notamment de la faible mise en valeur habituelle de celles-ci dans l’offre. On peut conclure de ce qui précède que la RSE semble donc être encore timide dans une approche de conquête par les fournisseurs… et reste très largement portée par une approche de gestion des risques des clients !

 

Bruno Pireyn approuve : « Les remontées d’information que nous avons chaque année de la part des membres de la Communauté LUCIE confirment bien les résultats de cette étude, mais elles nous montrent cependant que les choses changent chaque année… dans le bon sens ! Les demandes et exigences des donneurs d’ordre augmentant quantitativement et qualitativement avec le temps, il devient de plus en plus difficile de faire du « greenwashing » sans se faire démasquer, et les bonnes pratiques RSE volontaires sont à l’inverse de mieux en mieux valorisée par les clients… lorsqu’ils en ont connaissance ! Communiquer intelligemment sur ses pratiques responsables est donc aujourd’hui indispensable pour en tirer un retour sur investissement, au-delà des « bonnes actions » qu’elles constituent ! ».

 

•          La RSE, un bon argument de fidélisation chez les clients et les fournisseurs

Néanmoins, la pratique de la RSE chez les clients comme chez les fournisseurs aide à pérenniser leurs relations, dans une perspective de fidélisation mutuelle. Cette dernière va en effet pouvoir être consolidée par de valeurs communes, l’instauration d’une confiance réciproque et la création d‘un climat stable. Certaines entreprises sortent même aujourd’hui du rapport contractuel client-fournisseur, se plaçant dans une perspective de partenariat durable fondé sur la co-création de valeur et l’accompagnement du partenaire lorsque c’est nécessaire.

Autre résultat intéressant de cette étude : malgré les apports bénéfiques de la RSE dans la relation BtoB, toutes les entreprises « clientes » interrogées confirment la prédominance des critères Qualité-Coûts-Délais dans le choix de leurs fournisseurs. Il est donc réaliste de considérer aujourd’hui la RSE plutôt comme un atout complémentaire (et parfois indispensable) que comme LE critère déterminant qui va permettre à une entreprise de remporter un marché, même si les choses changent petit à petit.

 

Interrogé sur ce sujet, Bruno PIREYN cite un exemple : « Fin 2012, la Société Hydro-Electrique du Midi (SHEM), filiale de GDF gérant plus de 50 usines hydro-électriques dans le Sud-Ouest, a été labellisée LUCIE pour la qualité de son plan d’engagements de progrès en RSE. Elle a notamment engagé cette démarche pour renforcer son dossier de candidature à la reprise de ses propres sites, la dernière concession des barrages accordée par l’Etat touchant à sa fin et mettant la SHEM face à de nombreux concurrents potentiels pour l’avenir ! ».

 

Cette étude révèle que les perspectives d’avenir de la RSE pour les entreprises interrogées sont nombreuses. Tandis que les fournisseurs seront de plus en plus influencés par les contraintes liées à leurs marchés (acheteurs, règlementation, normes environnementales, etc.), les acheteurs vont de plus en plus reporter chez leurs fournisseurs les exigences de leurs clients finaux. En définitive, les clients seront donc à l’origine du changement mais plus largement ce sont les citoyens « au bout de la chaîne de valeur » qui vont continuer à favoriser cette évolution sociétale.

 

« Les entreprises de la Communauté LUCIE présentent deux points communs : la capacité à percevoir des signaux faibles émanant de leur parties prenantes, et la volonté d’en tirer le meilleur parti en mettant en œuvre les actions et engagements RSE ad hoc qui leur permettront d’aborder plus sereinement l’avenir. Cette étude semble montrer qu’ « ils sont dans le vrai », et que toutes les entreprises auraient intérêt à faire de la RSE proactive plutôt que de la RSE « réactive », en particulier dans le cadre de leurs relations « clients-fournisseurs » conclut Bruno Pireyn, Directeur des Opérations du Label LUCIE.

 

Méthodologie

Cette étude est fondée sur 26 entretiens de type qualitatif menés entre décembre 2013 et janvier 2014 auprès d’un panel d’entreprises d’une grande diversité en termes de secteurs d’activités, de tailles et de régions d’implantation en France.

 

Plus d’informations sur : http://www.labellucie.com/

Lu 13353 fois Dernière modification le mardi, 09 juin 2015 15:05
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