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Le Label LUCIE dévoile son rapport-bilan sur la mise en œuvre de la RSE dans les entreprises françaises, présenté à la plateforme RSE nationale

Etudes Écrit par  jeudi, 17 avril 2014 15:30 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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LUCIE, le label de référence en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (aligné sur la norme ISO 26000) rend public son rapport rédigé sur le déploiement de la RSE dans le tissu économique français, rédigé pour la plateforme RSE gouvernementale et présenté au Groupe de Travail 1 de celle-ci (« RSE, compétitivité et développement durable – l’enjeu des PME») le 4 février dernier.

 

 

La position privilégiée d’observateur de la montée en puissance de la RSE en France, a permis à l’équipe du Label LUCIE de dresser un panorama synthétique de l’évolution de la situation sur la période 2009-2013, avec des résultats contrastés : la RSE est assurément un sujet en fort développement en France ces dernières années (avec un nombre important de promoteurs actifs), mais il reste cependant beaucoup de choses à faire pour y convertir une majorité d’entreprises.

 

Une approximation de l’engagement en RSE des PME françaises

D’après les calculs du label LUCIE, les PME qui ont un bon niveau de maturité (mise en œuvre des lignes directrices de l’ISO 26000 ou démarche équivalente) sont très peu nombreuses : environ 2 pour 1000. Et environ 1% ont un engagement important, qui ne couvre pas pour autant tout le champ de la RSE.

Si nous regardons les entreprises partiellement engagées qui ont mis en œuvre un pan important de la RSE (par exemple une certification ISO 14001), nous sommes à environ 4% du total des PME d’après les estimations du Label LUCIE. Toujours selon la même étude, 53% des entreprises françaises seraient « RSE – opportunistes », à savoir des entreprises qui, parfois sans le savoir, ont de bonnes pratiques alignées sur la RSE… qu’elles ont mises en œuvre par contrainte ou par intérêt, mais sans avoir spécifiquement conçu un engagement dans ce domaine.

Il reste enfin 29% de PME qui ne sont pas engagées du tout sur les thématiques RSE.

 

Le niveau de prise en compte de la RSE est très faible dans les entreprises individuelles (artisans, professions libérales…)

L’ampleur du chantier est importante pour que l’économie française devienne effectivement durable à tous les niveaux. Un point encourageant est cependant à relever : les PME « en voie d’engagement » sont de plus en plus nombreuses et l’engagement en RSE progresse tous les ans malgré un contexte économique difficile.

 

 

 

 

Les préconisations du Label LUCIE à l’attention des décideurs politiques

C’est un fait avéré : la RSE, quatorze ans après sa « naissance » avec le lancement du Pacte Mondial de l’ONU (un contrat d’engagement que toute entreprise peut signer directement avec l’ONU) peine encore à se déployer dans les PME françaises. Le chemin à parcourir en matière d’intégration de la RSE dans les entreprises est encore long, y compris pour les grands groupes.

Une analyse croisée des facteurs de cette relative « lenteur » montre qu’elle provient essentiellement du fait que les décideurs perçoivent encore une fracture entre RSE et Performance Economique, alors qu’en réalité la première alimente la deuxième.

 

La communauté LUCIE, forte de sa centaine de membres à ce jour, représente dans ce paysage un réseau social militant d’entreprises, qui appelle de ses vœux un déploiement beaucoup plus important de la RSE en France. La conviction principale des dirigeants d’entreprise qu’elle fédère peut être résumée par les propos d’Alan Fustec, Directeur général du Label LUCIE : « le Développement Durable n’est pas un frein à la création de richesses, c’est une autre façon d’en produire ! Et c’est l’irresponsabilité et non la responsabilité qui crée la pauvreté ».

 

Pour aller encore plus loin et faire avancer le sujet de la RSE, voici 3 recommandations-clés formulées par le label LUCIE à la plateforme RSE nationale :

1.         Ouvrir un programme d’envergure sur la performance économique de la RSE, qui diffuse les méthodes outils et résultats existants… et produit de nouveaux résultats !

2.         Prendre en compte la psychologie du dirigeant dans le cadre de vastes plans de sensibilisation, formation et mise à disposition d’outils de déploiement de la RSE

3.         Etablir un « Small Business Act » en étroite collaboration avec les grands groupes français dans lequel le passage à la RSE n’est une option pour personne.

 

Au-delà de la profession de foi, la communauté LUCIE s’attèle à apporter des preuves de ces convictions : un programme de mesure de la performance économique de la RSE est actuellement mis en œuvre en son sein, qui vise à démontrer par des bilans économiques en euros le retour sur investissement des actions et engagements RSE des PME et TPE. Les résultats de cette étude seront bientôt publiés, et l’équipe du label LUCIE annonce d’ores et déjà qu’ils démontreront de façon claire cette hypothèse de travail.

 

Lu 6554 fois Dernière modification le mardi, 09 juin 2015 15:05
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