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Rapport des jeunes actifs au travail

Etudes Écrit par  jeudi, 01 février 2024 13:35 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Enquêtes d’opinion, reportages et articles de presse présentent régulièrement la génération des 18-30 ans comme paresseuse, individualiste et principalement en recherche de sens… Qu’en est-il réellement ? Existe-t-il un choc des générations, comme on le dépeint souvent ?

L’Apec et Terra Nova ont réalisé une étude sur le rapport au travail qui révèle que les jeunes actifs attachent autant d’importance au travail que leurs aînés et qu’ils ont un fort désir de progression professionnelle et de responsabilités.

« Loin des clichés habituels, cette étude commune montre combien les jeunes actifs de moins de 30 ans - catégorie elle-même diverse - s’impliquent dans leur travail, expriment leur désir d’évolution professionnelle et leur volonté de progresser, mais aussi - comme leurs ainés - ont des attentes en termes de rémunération et de reconnaissance. Alors les jeunes actifs, des actifs comme les autres ? Oui et non, car nous les voyons aussi plus enclins à changer d’entreprise lorsqu’ils ne se sentent pas écoutés et pris en compte. Une exigence que les entreprises devront considérer pour les fidéliser », déclare Gilles Gateau, directeur général de l’Apec.

« On entend souvent que le rapport au travail des jeunes aurait évolué, qu’ils seraient moins fidèles à l’entreprise et moins attachés à la valeur du travail, que leurs rêves et leur imaginaire du travail se seraient déplacés. Ce n’est pas ce que nous observons dans la présente étude. Ce qui saute aux yeux, c’est la continuité des réponses, bien davantage que la rupture générationnelle attendue. Comme leurs aînés, ils accordent une place très importante au travail dans leur vie. Comme eux, ils expriment souvent un haut niveau de satisfaction sur leur situation professionnelle. Et plus encore qu’eux, ils sont en demande de formation, de perspectives d’évolution, d’apprentissage par le collectif de travail. Mais ces observations se heurtent vite à l’hétérogénéité sociale de cette génération : le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle révèlent des disparités importantes dans leur rapport au travail et suggèrent que l’âge n’est pas le facteur le plus pertinent pour décrire la réalité. Il n’y pas une jeunesse mais bien plusieurs », souligne Thierry Pech, directeur général de Terra Nova.

Ce que veulent les jeunes actifs : une carrière plus rapide et plus rémunératrice

Si les jeunes actifs affichent des attentes professionnelles relativement similaires à celles des plus âgés, ils se démarquent, en revanche, sur un point bien précis : leur désir fort de progresser et de saisir les opportunités qui s’offrent à eux. Chiffre particulièrement évocateur : près d’1 jeune actif sur 2 (48 %) se dit prêt à avoir moins de temps libre pour gagner plus d’argent, contre 24 % pour les actifs âgés entre 45 et 65 ans. Rappelons que les salaires en début ce carrière ont les plus grandes marges de progression et que beaucoup d’étudiant.es sont en situation de précarité et aspirent à ce que leur premier emploi leur assure le plus de sécurité financière possible.

Dans le contexte d’inflation qui perdure, la rémunération reste ainsi le critère le plus important pour les jeunes générations (55 %). Ils sont d’ailleurs 89 % à exprimer le désir de gagner plus d’argent. 80 % expriment également l’envie de devenir plus autonome au travail, 69 % d’exercer plus de responsabilités professionnelles et même 50 % à devenir manager pour ceux qui ne le sont pas. Ils sont aussi 41 % à ne pas envisager de rester plus de 3 ans au même poste.

Jeunes actifs

Les jeunes actifs ne forment pas une communauté homogène

Il n’existe pas “une” jeunesse au travail mais bien plusieurs. Six socio-types ont pu être identifiés parmi les jeunes actifs, au regard de leur ressenti, de leur appartenance sociale et de leur projection dans le futur.

  • Les Ambitieux (39 %) vivent leur travail comme une passion, un plaisir ou une manière de se réaliser et se projettent dans un avenir où ils auraient davantage de responsabilités professionnelles.
  • Les Satisfaits (14 %) entretiennent également un rapport positif au travail, se sentent à leur place et expriment peu de désirs de mobilité professionnelle.
  • Les Attentistes (11 %) voient davantage leur travail comme une routine mais aimeraient en sortir.
  • Les Distanciés (6 %) sont aussi dans une forme de routine, mais ils la trouvent confortable et ne souhaitent pas gagner en responsabilité.
  • Les Combatifs (20 %) entretiennent un rapport plus conflictuel avec leur travail et y voient surtout une nécessité, voire une contrainte. Mais ils aspirent à mieux.
  • Les Découragés (10 %) sont peu épanouis professionnellement et peinent à voir comment sortir de ce rapport dégradé au travail.

Méthodologie : Le terrain d’enquête a été réalisé en septembre et octobre 2023 par la société Toluna-Harris Interactive. Un échantillon principal de 3 073 jeunes actifs de moins de 30 ans en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé, et un échantillon miroir de 2 045 actifs de 30 à 65 ans en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé,

Lu 244 fois Dernière modification le jeudi, 01 février 2024 13:51
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