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Impact de l'inflation sur l'engagement des salariés français et leurs nouvelles attentes à l'égard de leur employeur

Etudes Écrit par  jeudi, 01 décembre 2022 13:51 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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L’inflation affecte des millions de ménages en France, confrontés depuis quelques mois à la forte hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation. Dans ce contexte, une nouvelle étude de Glassdoor, acteur mondial de l'information sur les emplois et les entreprises, révèle qu’un salarié français sur deux n’arrive plus à faire face au coût de la vie, et requiert davantage de soutien de la part de leur employeur.

Une situation anxiogène pour de nombreux salariés

Selon les derniers chiffres de l’Insee, les français subissent une inflation estimée à +6,2 % sur un an au mois d’octobre. Sans surprise, ce durcissement du coût de la vie affecte directement leur portefeuille et leur moral : 54 % des salariés français interrogés par Glassdoor déclarent que leur salaire actuel ne leur permet plus de faire face à la hausse du coût de la vie.

Traduisant de nouvelles inquiétudes, 76 % disent se préoccuper davantage qu’il a six mois de pouvoir faire face au coût de la vie, et 37 % rapportent que leurs craintes vis-à-vis de l’inflation ont un impact sur leur productivité au travail.

De nouvelles attentes à l’égard de leur employeur

L’inquiétude causée par l’érosion du pouvoir d’achat des salariés français a un impact conséquent sur leur niveau d’engagement et leurs attentes envers leur employeur.

On relève ainsi que 77 % des salariés interrogés voudraient que leur employeur les aide à faire face à la hausse du coût de la vie, et 68 % seraient davantage enclins à rester chez leur employeur si ce dernier prenait des initiatives en ce sens, dans un marché dans lequel il continuera d’être difficile de recruter en 2023 et au-delà. Pour maintenir leur niveau de vie, 43 % envisagent de chercher un nouvel emploi pour augmenter leurs revenus.

Les aides les plus plébiscitées par les employés

Interrogés sur les différentes initiatives qui les aideraient à faire face au coût de la vie, 88 % des employés seraient favorables à une augmentation permanente de leur salaire, et 81 % à recevoir des chèques restaurant ou les voir augmenter s’ils en bénéficient déjà. 82 % apprécieraient de recevoir un bonus exceptionnel pour couvrir leurs frais et dépenses supplémentaires.

Plus de trois quart des salariés interrogés (77 %) accueilleraient également favorablement une prise en charge de certains frais par leur employeur, comme par exemple : le téléphone, le Wifi, de l’indemnité kilométrique, mais aussi, la prise en charge totale (et non plus à 50 %) des billets de transport.

75 % sont favorables à la prise en charge de leurs frais médicaux ou à une prise en charge plus importante de leur mutuelle d’entreprise, et 60 % apprécieraient de recevoir des chèques CESU, qui aident notamment à payer les charges liées au ménage, soutien scolaire ou à la garde d’enfant.

Enfin, 58 % déclarent qu’ils apprécieraient une plus grande transparence des salaires dans l’entreprise où ils travaillent.

Les initiatives déjà prises par certains employeurs

Interrogés sur les initiatives prises par leur employeur pour pallier la hausse du coût de la vie, 41 % déclarent qu’aucune forme de compensation ne leur a été offerte. En contraste, 26 % ont perçu une prime d’aide ponctuelle de la part de leur employeur et 22 % ont bénéficié d’une augmentation de salaire. En outre, 15 % se sont vus proposer des avantages (chèques restaurant, cadeaux ou autres) par leur employeur.

À la question de savoir à qui incombe la responsabilité principale d’apporter une solution à la hausse du coût de la vie, 65 % estiment que celle-ci revient au gouvernement et 26 % à l’employeur. Seuls 4 % estiment que cette responsabilité revient à l’employé.

Lauren Thomas, économiste France chez Glassdoor, déclare : “ En France, la crise inflationniste rebat les cartes tant pour les employés que pour les employeurs. D’une part, les salariés ressentent la pression de rechercher un poste plus rémunérateur ou, lorsque cela est possible, de demander des compensations à leur employeur pour pallier l’écart de dépenses. D’autre part, les employeurs sont appelés à fournir davantage d’incentives financières pour garder leurs employés en poste. Néanmoins, toutes les entreprises ne sont pas en mesure de revaloriser les salaires, ce qui continuera certainement à créer des tensions sur un marché du travail déjà en forte mutation depuis la pandémie ”.

Lu 1407 fois Dernière modification le lundi, 05 décembre 2022 09:06
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