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Le manque d’anticipation des entreprises face à la généralisation de la facturation électronique

Etudes Écrit par  mardi, 05 septembre 2023 12:53 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Konica Minolta, fournisseur de premier plan de solutions et de services informatiques aux TPE-PME, partage un extrait de son second baromètre Konica Minolta de la Sérénité Numérique qui sera dévoilé en octobre 2023. Cet extrait met en évidence le manque d’anticipation des entreprises vis-à-vis de la future réforme de la facturation électronique.

En octobre 2022, Konica Minolta avait publié son 1er Baromètre Konica Minolta de la Sérénité Numérique, réalisé par l’institut Occurrence*. Konica Minolta souhaitait ainsi mieux cerner l’opinion des décideurs au sein des PME à propos de la transformation numérique de leurs entreprises. Face à une quantité d’informations très faible au sujet de la perception de la transition digitale, l’institut avait interrogé près de 500 PME françaises pour mieux cerner l’opinion des décideurs à ce sujet. Après une première vague l’année dernière, Konica Minolta va dévoiler en octobre 2023 une deuxième vague qui portera notamment sur l’enjeu central de la facturation électronique.

Le 28 juillet dernier, la Direction Générale des Finances Publiques annonce le report de l’entrée en vigueur du dispositif prévue le 1er juillet 2024 “ afin de donner le temps nécessaire à la réussite de cette réforme structurante pour l’économie … dans l’objectif de garantir aux 4 millions d’entreprises concernées un passage à la facturation électronique dans les meilleures conditions possibles ”.

Dans cette optique, Konica Minolta apporte un éclairage opportun sur le rapport des entreprises à la future réforme.

Généralisation de la facturation électronique, où en sont les entreprises et les fonctions concernées ?

Un manque d'information parmi les dirigeants et adjoints au dirigeant

Selon les données du baromètre, les dirigeants figurent parmi les moins informés sur la loi de facturation électronique initialement prévue à promulgation en juillet 2024, avec seulement 53% d'entre eux déclarant en avoir entendu parler.

En revanche, les fonctions financières et les ressources humaines semblent mieux informées, avec respectivement 77% et 64% de connaissances sur le sujet. Ce constat souligne un déficit d'information parmi les dirigeants, qui sont pourtant des acteurs clés de la prise de décision au sein des entreprises.

Contrainte ou opportunité ? Une perception mitigée de la loi de facturation électronique

L'étude révèle que 31% des répondants ne considèrent pas la facturation électronique comme une contrainte ou une opportunité, exprimant ainsi une certaine indifférence. Toutefois, plus de 25% voient cette réforme comme une opportunité, tandis que près de 20% la perçoivent comme une contrainte. Cette divergence d'opinions souligne la complexité de la réforme et la nécessité de mieux informer les entreprises quant à ses avantages potentiels.

En ce qui concerne les atouts et les inconvénients perçus de la facturation électronique, le gain de temps pour déclarer la TVA et les économies sur les frais d'archivage sont cités comme les principaux avantages par respectivement 30% et 22% des répondants. Cependant, la perte de temps globale provoquée par cette loi est également évoquée dans les mêmes proportions, soulignant les craintes liées à la complexité et aux ajustements nécessaires pour s'adapter à ce nouveau système.

D'une manière générale, la perception des items négatifs semble tout de même l'emporter sur la perception des items positifs. Ainsi, 41% des répondants estiment que la conséquence principale de cette réforme sera un coût supplémentaire pour l’entreprise. Cela n’est pas étonnant au regard des conclusions de la première vague du baromètre, où les coûts engagés pour une véritable transformation numérique étaient un frein pour 54% des PME interrogées.

« Les résultats de cette deuxième vague du baromètre confirme ce que nos équipes constatent tous les jours : un besoin d’accompagnement grandissant et surtout la nécessité impérieuse de formaliser des solutions sur mesure pour les PME dans leur transition digitale. En cette ère numérique en constante évolution, il est clair que les entreprises doivent être en mesure de reprendre le contrôle de leurs processus afin de s'adapter de manière agile aux changements de législation et aux évolutions des usages », ajoute Jonathan Leyva, président directeur général de Konica Minolta Business Solutions France.

Un besoin d'anticipation et de préparation des entreprises

Malgré la méconnaissance de la loi révélée par le baromètre, près de 71% des répondants affirment avoir amorcé le travail de mise en place de la facturation électronique dans leur entreprise. Toutefois, il est intéressant de noter que les fonctions les mieux informées, comme les Directeurs Financiers, sont proportionnellement moins avancées dans leurs préparatifs, avec seulement 59% d'entre elles ayant commencé à travailler sur le sujet. Cela suggère un besoin de coordination et de mobilisation plus efficace au sein des entreprises pour garantir une transition fluide. En témoigne le report annoncé de la DGFIP.

Enfin, en évaluant leur niveau de préparation sur une échelle de 0 à 5, les répondants montrent une répartition assez peu encourageante. Un répondant sur six (16%) déclare ne pas être du tout prêt, tandis qu'un répondant sur dix seulement (11%) se dit totalement prêt.

En termes de secteur, l'industrie semble mieux préparée que la moyenne (69%) à cette réforme, ce qui tend à montrer un décalage entre les différents secteurs concernés. En effet, plus il y a de ressources en interne, plus la transition est maîtrisée, ce qui semble être moins le cas pour les entreprises de services qui vont, pour la plupart, devoir externaliser ce processus de digitalisation.

Jonathan Leyva conclut : « Les entreprises n’ont pas à l’esprit tous les avantages induits par la mise en place de la réforme. Si plus d'un tiers sont conscientes de son impact positif sur la sécurité des données, moins de 20% sont attentives aux économies liées aux coûts administratifs généraux. Nous pouvons en déduire que les organisations n’ont pas encore trouvé les moyens de mettre en application cette évolution avec sérénité. Pour autant, une prise de conscience des entreprises est nécessaire, car au-delà des coûts engagés et du temps consacré à sa mise en place, les bénéfices sont nombreux sur le long terme, il faut donc garder le cap ! ».


*Méthodologie
Etude réalisée par l’institut Occurrence sur la perception de la transformation numérique au sein des PME françaises. Enquête menée par téléphone du 07/06/2023 au 28/06/2023 auprès d’un échantillon de 503 répondants. Marge d’erreur maximale pour un échantillon de 503 répondants = ± 4,4 points à 50%. Tris croisés : sur les questions de profil : sexe, âge, secteur d’activité, fonctions / fonctions techniques et administratives, taille d’entreprise.

Lu 390 fois Dernière modification le mardi, 05 septembre 2023 13:08
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