Ces 6 derniers mois, le moral des entrepreneurs de croissance s’est lentement amélioré. Ils sont plus optimistes concernant leurs perspectives de croissance. Mais la confiance en l’économie française est dramatiquement faible.
 
Ce baromètre illustre plusieurs tendances que le gouvernement doit considérer dans sa stratégie de redressement économique et social :
 
·         L’activité des entreprises de croissance connait un léger mieux avec 63 % d’entre elles qui ont atteint voire dépassé leurs objectifs. Ce chiffre est toutefois contrarié puisque 45% voient leurs taux de marges baisser.
 
·         86% des entrepreneurs souhaitent maintenir voire augmenter leur niveau d’investissement dans les 6 prochains mois. La R&D ressort comme un levier de croissance primordial pour près de 70% d’entre eux.
 
·         Pour réussir leur développement et relancer la croissance, les entrepreneurs demandent au gouvernement d’engager des réformes structurelles. 68% de dirigeants attendent une baisse du coût du travail. Entre 60 et 70% des entrepreneurs demandent une simplification du droit du travail, une baisse des dépenses publiques et de la fiscalité.
 
Stanislas de Bentzmann, Président de CroissancePlus confirme : « L’environnement économique est anxiogène pour les entreprises de croissance qui se sentent agressées. Le gouvernement n’a toujours pas compris qu’il était contreproductif pour la croissance et l’emploi de matraquer fiscalement les entreprises. Il reste encore du chemin à parcourir. Les entreprises voient leurs marges baisser. Les niveaux d’investissement stagnent. Ces éléments sont pourtant essentiels pour notre croissance. Les entrepreneurs sont unanimes dans ce baromètre : ils demandent une baisse du coût du travail, plus de flexibilité et une stabilité fiscale. »
 
·         L’emploi reste une préoccupation pour les entreprises de croissance. Seulement 31% d’entre elles envisagent de recruter dans les 6 prochains mois. Le contrat de génération et le contrat d’avenir ne sont pas suffisants pour inverser la courbe du chômage. Les entrepreneurs attendent également du gouvernement un geste fort sur les charges patronales et sur le temps de travail qui doit être plus flexible pour permettre de s’adapter à la conjoncture mondiale.
 
 
Thierry Timsit, Directeur général délégué d’Astorg Partners témoigne : « Les prévisions d'activité et d'investissement sont en légère amélioration, mais restent sous leurs niveaux normatifs pour ces champions de la croissance. Dans cette phase de convalescence, tout doit être fait pour permettre à nos entreprises de libérer leur plein potentiel ».
 
85 % des entrepreneurs interrogés ne font pas confiance au gouvernement pour relancer la croissance, l’emploi et alléger les dépenses publiques. Malgré cela, pas de discours fatalistes, nous demandons aux dirigeants politiques des réformes réalistes et ambitieuses.
Nous en sommes convaincus : La France peut devenir un pays « business friendly ». Nous avons espoir pour que notre pays se redresse économiquement. Les résultats de ce 10ème baromètre sont meilleurs qu’il y a 6 mois, nous devons travailler tous ensemble pour que tous les indicateurs soient au vert dans les prochains mois.
 
 
Méthodologie
Étude réalisée auprès d’un échantillon de 253 dirigeants, représentatifs des entreprises de croissance.
Deux critères caractérisent les entreprises de croissance :
- Le chiffre d'affaires du dernier exercice (2012) est de 2 millions d’euros a minima
- Une croissance sur les trois derniers exercices (2009-2012) d'au moins 10%
Mode d’interrogation: L’échantillon a été interrogé par téléphone et en ligne sur systèmes CATI et CAWI (Computer Assisted Telephone/Web Interview).
Dates de terrain: les interviews ont été réalisées du 26 août 2013 au 13 septembre 2013